
Craigellachie (Berry Bros and Rudd) - 1994/2008 - N.A.S - 57,4%
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Alexandre
Le nez est puissant, sur des notes minérales et fruitées. Cela donne un ensemble frais, avec de l'ananas, de la pêche et des agrumes. On a aussi quelques renvois d'alcool, mais rien de méchant vu le taux de la bestiole. L'aération l'assagit un peu, et l'on voit l'apparition de jolies notes de café. L'ensemble reste cependant très minéral, avec une tendance à aller vers des saveurs plus côtières et marines (sel ?). Au fond, ce n'est pas la plus grande des finesses ce nez, mais c'est toutefois bien complexe et agréable. L'eau lui apporte encore plus de douceur, avec l'apparition de notes de sous-bois.
La bouche, puissante, est dans un premier temps fruitée (pêche), avant qu'une vague de minéralité ne confirme les notes ressenties au nez. L'alcool est convenablement intégré, mais l'ensemble pâtit d'un petit manque de précision. L'attaque se fait par la suite plus gourmande, avec de belles notes pâtissières (gâteau au café). Dommage que la suite soit si austère et rocailleuse. L'eau, sans surprise, l'adoucit.
La finale est dominée par des notes de fumée et de café. De longueur moyenne, et quelque peu amère, elle est très douce comparée à la bouche. Ca repose. L'aération met en avant une belle complexité, avec des fruits (figue séchée, melon) et un peu d'épcies.
En conclusion, un whisky jeune et plein de puissance. En dépit de sa bouche un cran en dessous, il procure un réel plaisir de dégustation par sa fraîcheur et sa complexité.

Dagde
Nez : L'alcool a besoin de lâcher un peu du leste. Il y a de la végétation (herbe) et de la pêche blanche salée au milieu d'une grosse part de minéralité. On a ensuite quelques touches savonneuses qui s'intercalent. Enfin il y a de l'orange, du miel et de l'amande qui rappellent plus l'esprit habituel des Craigellachie. C'est assez complexe mais encore assez prisonnier de l'alcool, la rançon de la gloire du degré alcoolique.
Bouche : On sent bien l'alcool. L'eau va se révéler nécessaire (même si elle n'est pas suffisante). Pas mal de malt caramélisé, du sel, du poivre de Seichuan avec une pointe de pêche en fond (mais bien cachée). La dilution conserve le même esprit. Cette bouche semble confuse, un peu frustrante mais n'est pas désagréable.
Finale : la finale s'étale sur le malt, un peu de chocolat noir et du sel. Eu égard à la puissance, c'est quand même assez court (la minéralité n'aide pas à lui donner du corps).
Commentaire : Un whisky assez décevant dans sa globalité. Si le nez est à la fois frais, complexe et bien évolutif, la bouche pâtit de l'intégration alcoolique assez moyenne. C'est alors bien plus simple et l'aspect minéral à tendance à refréner l'expression des saveurs.

