Laphroaig (Gordon & MacPhail) - 1965-1985 for Intertrade, 75cl - 20 ans - 50,4%2
Tomy63
Couleur : or.
Nez : Je sens tout de suite quelques notes beurrées, lactées, comme dans certains Chardonnay, et je suis assez surpris de sentir peu de tourbe, peu d'iode et peu de camphre pour un Laphroaig. On dirait plus un vieux Bowmore. On trouve surtout des notes fruitées, exotiques (pamplemousse, mangue) et du melon.
Bouche : Les notes beurrées disparaissent doucement. La bouche est toute en rondeur, la texture est huileuse, les arômes très fondus, j'ai l'impression qu'il y a eu beaucoup d'OBE. Ca ne fait pas 50%. Je trouve désormais du miel, de la vanille, un peu de noisette, du melon et beaucoup de fruits exotiques. C'est très facile à boire. Vraiment fantastique, encore mieux que le nez.
Finale : S'il y a un défaut c'est peut-être là, le whisky manque un peu de punch, il devait être assez différent à sa sortie. On a un peu plus de tourbe désormais, c'est assez gras, un peu d'herbe également.
94/100 : J'ai adoré le côté exotique et le fondu de ce whisky, par contre les notes beurrées du nez m'ont un peu gêné. Il lui manque manque aussi un peu de punch pour gagner encore quelques points, mais il aurait peut-être perdu sa rondeur.
2012
Dede
Couleur : Vieil or
Nez : La classe et l'élégance des vieux Islays, avec une tourbe fondue, fine et médicinale (camphre), une délicate touche d'embruns et la fraîcheur des agrumes (citron, pamplemousse) à laquelle vient se mêler la gourmandise de fruits exotiques mûris à point. A ces arômes s'ajoutent un soupçon de minéralité (calcaire) et un peu de cuir. Un nez à mi-chemin entre celui du 30yo et du 1970 Samaroli, réussissant le tour de force de réunir le meilleur des deux.
Bouche : Si l'attaque est douce, le milieu de bouche ne manque pas de puissance, avec une belle acidité citronnée, du camphre, beaucoup de camphre en fait, et une belle minéralité. Les fruits exotiques s'expriment plus discrètement qu'au nez, sans pour autant disparaître. Quant à la tourbe, elle se fait diaphane, voile évanescent enveloppant les diverses saveurs de cette bouche.
Finale : Elle est malheureusement trop brève, un autre point commun avec le 30yo OB. On la voudrait longue, interminable, puissante, mais elle s'effondre assez vite, ne laissant qu'un lointain écho tourbé, camphré et citronné persistant sur le palais. Snif...
Conclusion : Un très grand Laphroaig. Seule sa finale trop brève l'empêche de rentrer immédiatement dans mon top5...
2012