Port Ellen (Gordon & MacPhail) - Connoisseur's Choice 1982 - N.A.S - 40%2
Bishlouk
Nez: Un nez assez fin, subtilement tourbé. Très floral. Ca me rappelle un peu le nez d'un Caol Ila des années 80 et 90; mais en plus effacé et discret.
Bouche: Une entrée en matière très douce, presque sucrée. La tourbe est très discrète, ce sont surtout les fruits qui dominent. L'alcool est très discret, c'est presque aqueux.
Finale: Courte, voire inexistante. Juste un léger picotement poivré sur la langue, puis plus rien à part un arrière goût âcre qui s'efface aussi très rapidement.
Verdict: Le 40% de ce whisky le dessert clairement, il est trop léger. Pas de complexité, les saveurs sont trop discrètes et s'effacent vite. Ca ne casse pas trois pattes à un canard; ce n'est pas ce Port Ellen-ci qui me procurera un orgasme des papilles.
2013
Jean-Michel
Couleur : Bel or pâle et brillant Le temps de traverser le salon le verre à la main, un joli panache de fumée légère s'échappe du verre. Aucune agressivité dans cette fumée là, mais un très agréable fruité citronné, façon feuilles de verveines froissées, voire crocodiles Haribo (les jaunes). S'il existait des triples distillations tourbées, ça pourrait ressembler à ça (mais peut-être que ça existe ?)
La bouche est d'une extrême délicatesse (trop, diront certains !), et est marquée par une splendide stratification : l'attaque est toute en douceur, sapide comme une verveine (un peu trop) sucrée. On retrouve bien le crocodile Haribo (ou la banane ?), et on peut penser aux pseudo-thés des distributeurs de boisson (en plus léger, je vous rassure !). Puis l'acidité s'estompte, le "jus sucré" résiduel monopolise la bouche durant un long moment, avant que la fumée, d'abord discrète, voire un peu "poussiéreuse", ne commence à prendre sa place, puis à s'amplifier, avant de signer une finale un peu brève, mais apétissante.
En résumé, avec ses 40% et sa formidable attaque toute en douceur acidulée, ce Port Ellen joue la carte de la sophistication et n'est certes pas dimensionné pour les amateurs d'émotions fortement tourbées, qu'il a toutes les chances de décevoir. Un Port Ellen reposant, donc, et qui présente une belle faculté à se laisser boire.
2007