
Laphroaig (Signatory) - Cask Strength Collection 1990 - 18 ans - 53,4%3




Dede
Couleur : Or
Nez : Pas des plus expressifs de prime abord. On trouve des notes de fruits exotiques et de vernis au premier nez, mais l'alcool domine. Ce whisky demande du temps pour s'ouvrir, mais le nez se bonifie vraiment à l'aération, la sensation alcooleuse disparaissant. L'ajout d'eau lui réussit aussi. La tourbe fine fait son apparition en fond de toile, une douceur vanillée émerge doucement et le fruité (mangues, oranges) finit par s'exprimer franchement.
Bouche : Grasse. Sur l'orange amère et la racine de gentiane (un petit côté Suze). On décèle quelques notes épicées (gingembre ?), mais l'ensemble demeure trop alcooleux. L'ajout d'eau la rend plus buvable, mais casse l'aspect gras et huileux de la texture.
Finale : assez longue, tourbée mais l'amert! ume domine malheureusement le fruit et la vanille.
Conclusion : Un peu meilleur que lors de mon premier essai il y a une dizaine de jours, ce Laphroaig n'est pas le plus caractéristique que j'aie goûté. C'est un personnage un peu austère qui met du temps à se révéler. On est loin de l'exubérance du 10yo Cask Strenght. Si le nez finit par devenir agréable, la bouche et la finale sont trop amères à mon goût. Ceci-dit, cela reste un bon malt, mais le rapport qualité/prix n'est pas extraordinaire.

Dede
Couleur : Or à or soutenu
Nez : Le premier nez est maritime (iode) et fruité malgré la prédominance de l'alcool. La tourbe est discrète, fine mais présente et gagne en puissance à l'aération. On pressent une certaine subtilité dans ce nez, marqué par le vernis, mais aussi les fruits compotés (pomme) et la vanille. Après une longue aération apparaissent des notes de liqueur de café. Dommage que l'alcool soit trop présent. Comme prévu, quelques gouttes d'eau renforcent la note de tourbe. Un trait fait apparaître des notes animales (cuir) au détriment du fruit.
Bouche : La bouche est puissante, mais manque un peu d'expressivité. La texture est assez grasse et agréable. On y retrouve pourtant les aspects fruités/tourbés du nez, ainsi qu'une certaine sucrosité, mais là a! ussi, l'alcool écrase les saveurs. Une goutte d'eau... Le bilan de l'opération demeure mitigé : moins d'alcool, mais aussi plus d'amertume.
Finale : De longueur moyenne, alliant à une amertume boisée la tourbe fine, la vanille et la compote de pommes.
Conclusion : Même si je l'ai mieux apprécié que la dernière fois, il manque toujours quelque chose à cette bouteille. Pourtant, les arômes décelés laissent présager de belles choses. Mais voilà, l'alcool est trop présent (à 53.4%, c'est-y-pas une honte ?) et ce whisky n'est pas un bon nageur. Peut-être que quelques mois d'oxydation lui feront du bien.

Dede
Nez : Le nez est fin et subtil, bien qu'encore légèrement alcooleux. Pas de grosse explosion de tourbe ici, mais une tourbe légère, accompagnée d'un agréable fruité (pomme, poire, melon) qui prend de la vigueur à l'aération. Des notes marines et iodées transparaissent également. Au bout d'un moment, le fût s'exprime sur la vanille et un très léger boisé. Le tout n'a certes pas l'exubérance habituelle de Laphroaig mais dévoile une belle élégance. Avec de l'eau : on gagne en vanille et en rondeur ce que l'on perd en fruité.
Bouche : La bouche est puissante et l'alcool un peu trop présent. Toujours cette tourbe légère, mais aussi de la banane verte, du sel. Avec de l'eau : on reste sur les mêmes saveurs que l'on ressent mieux. La banane verte se fait très présente, ainsi que des notes végétales apportant une amertume certaine. Mais l'on retrouve aussi nettement le melon en fin de bouche.
Finale : Assez peu intense, ou plutôt décroissant vite en intensité mais finalement plutôt longue. On y trouve une amertume boisée malheureusement un peu trop marquée et des notes de fruits exotiques (passion, banane verte) avant que le melon ne reprenne le dessus (et c'est tant mieux !).
Conclusion : Ce Laphroaig est bien meilleur qu'à l'ouverture de la bouteille. Le nez sec est simplement superbe. La bouche reste malheureusement en-deça, avec un alcool trop présent sec. L'eau, si elle arrondit les angles, renforce aussi l'amertume de ce whisky au détriment des autres arômes, sans toutefois les occulter complètement. Allez, 85/100 pour ce nez vraiment très beau.

