Port Ellen ( Officiel) - Rare Malts 22 years - 22 ans - 60,9%5 3
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Nulty
Nez : aucune agressivité ici, une douceur florale de pot pourri étonnante. La tourbe est discrète, végétale et sèche. Un peu de charbon de bois, une belle influence maritime (embruns). Des fruits également : pêches, abricots. Des notes plus austères, fermières, et un peu de caoutchouc.
Ensemble un peu "sale", je trouve que les saveurs ne sont pas nettes et se marchent un peu dessus.
Bouche : épaisse, l'attaque est sur une tourbe puissante, et des fruits, agrumes et autres fruits du sud. Herbes et autres végétaux associés, des céréales grillées. On trouve aussi des notes qu'on n'ose pas qualifier de bonbonneuses, mais aussi quelques sorties amères (café) et toujours cet aspect fermier. Beaucoup de corps, nettement mieux que le nez.
Final : long et fumé, tourbé, un peu viandeux, mais aussi une certaine fraîcheur.
Très complexe c'est certain, et la bouche est superbe. Nez un peu en retrait.
Essayons un peu d'eau.
Nez : pff ... mieux ! Les notes fermières et terreuses sont exacerbées tout en restant d'une sublime finesse. La tourbe reste en arrière plan, elle est superbe de finesse elle-aussi, et devient un peu épicée, citronnée.
Bouche : une amélioration ici aussi, mais de manière moins marquée que le nez. On a plus de fruits, des agrumes toujours, plus expressifs encore. Délicat boisé.
Final : la fraîcheur entr'aperçue au nez se transforme en agrumes clairement définis.
C'était nettement supérieur avec de l'eau, on partait de 60% ... rajoutons-en une goutte ou deux !
Nez : rho ça devient de la tuerie ce machin ! La tourbe passe devant maintenant, parfaite, accompagnée d'un peu de menthe. Mais merde ça sort d'où ça ? L'abricot est bien en vue également. Un petit poisson cru/fumé. Là, c'est du grand.
Bouche : des ... fraises ! Quelle évolution, quelle complexité !
Final : les fraises se retrouvent là, plus genre Tagada.
Sans eau, en première approche, c'était un whisky déséquilibré, le nez faisant pâle figure à côté du palais.
Avec de l'eau le nez est totalement transformé, non seulement au niveau des saveurs mais aussi et surtout au niveau de leur balance et de leur expressivité. La bouche est énorme quelque soit le niveau de dilution et son évolution est géniale.
Entre le premier nez, un peu difficile et exigeant, la très belle bouche et l'évolution de toute cela au fur et à mesure de la dilution, ce Port Ellen est un véritable voyage. Une sublime expérience maltesque.
Franchement, il suffit de savoir que je déteste écrire pour avoir une idée de l'heure absolument exceptionnelle que j'ai passée à boire ce Port Ellen.
C'est pour ça que je bois du whisky.
2011
Le nez est à la fois tourbé et iodé, complexe avec des notes d'agrumes.
Ce sont d'abord les agrumes qui dominent une bouche sèche, mais qui évolue rapidement vers des impressions plus rondes. La fumée de tourbe vient délicatement modifier l'impression d'acidité, avant de faire place elle-même à un goût de noisette. Le taux d'alcool est nettement perceptible.
La finale est assez longue, et d'abord sur le registre acide, avant d'évoluer vers des impressions plus chaudes et amères.
2006
Alexandre
Le nez est énorme de fondu et de délicatesse, le tout dans une ambiance assez fraîche. On y trouve de la cendre froide, de la tourbe très fine, des fruits de mer, quelques agrumes peu sucrés, le tout dans une belle dominante maritime (iode, varech). Ce nez est tellement subtil qu'il évolue très rapidement. Avec l'aération, il devient encore plus complexe, avec une petite facette industrielle qui apparaît, tout comme des noisettes et du bonbon acidulé. Enorme.
L'attaque en bouche est étonnement fruitée avec quelques soupçons de chocolat noir. Ensuite, on a cette tourbe très fine accompagnée de cendre froide qui enrobe totalement le palais. C'est puissant et fin à la fois, complexe et cristallin. En fait c'est tout bonnement terrible, d'autant qu'on n'est jamais gêné par le taux d'alcool. On trouve aussi du sel fin et quelques clous de girofle. Mais ce qui reste en tête c'est ce fondu et cette puissance parfaits. L'ajout d'eau montre une face plus végétale à cette tourbe enrobante.
La finale, longue, est une explosion de fumée de tourbe, avec du citron et du sel. On a aussi une petite influence fermière.
En conclusion, un excellent Port Ellen, à la finesse gigantesque.
2012
Malgré le fort taux d'alcool de cette édition, le nez dévoile de délicats relents de fumée.
Le goût agréable, mais un peu dominé par l'alcool confirme la qualité de ce malt provenant d'une distillerie probablement fermée à jamais.
Une finale assez longue rappelant le malt vient couronner le tout. Cette bouteille, pour être excellente, est cependant loin d'être la meilleure en provenance de cette distillerie mythique.
2003
Un nez très riche et complexe, mêlant fumée de tourbe à de légers relents d'agrumes sur fond de malt et d'iode. Bref, tout un monde.
En bouche, la première impression est une légère brûlure, due au taux d'alcool exceptionnel, mais qui fait rapidement place à un grand bonheur d'un feu d'artifice de sensations, allant de l'épice au sel en passant par le malt et la noix de cajou.
Une finale très longue avec de réminiscences de chocolat et de tourbe. Une excellente bouteille.
2005