Bowmore ( Officiel) - Laimrig, batch 3 - 15 ans - 53,7%4
Canis_Lupus
Ouverture de la bouteille.
Pas mal du tout ce bousin. Déjà, l'alcool est immanquablement intégré, on ne le sent à aucun moment, j'ai même pas pensé à ajouter de l'eau à la fin du dram, c'est dire. Une expressivité bien présente dés le départ et qui ne faiblit pas, tant au nez qu'en bouche.
Le profil évolue en permanence.
C'est très rond et gourmand, y'a de la matière, un peu à la façon de certains rhums de mélasse.
L'influence du sherry est des plus manifeste, sur le chocolat, le cacao, la café au lait, cappuccino.
Les fruits sont moins présent que ce que j'espérais, et ce ne sont pas des fruits rouges. Peut-être exotiques à la rigueur, et encore. On est plus sur de la pomme cuite caramélisé, pomme tâtin, poire belle Hélène, ce genre de chose. La Danette chocolat noir sur lit de poire.
La tourbe n'est pas perceptible en tant que telle, mais on la perçoit fondue dans la rondeur de l'ensemble, une sorte de présence épaisse, presque terreuse (sur l'humus), mais qui ne renie pas sa paternité Bowmorienne.
Une petite pointe d'inquiétude toutefois, c'est qu'en plein milieu de la dégustation, au fil de son évolution au fur et à mesure qu'il s'ouvre, il passe à un moment par les célèbres notes violette/herbes de Provence qu'on trouvait malheureusement trop souvent dans le Bowmore distillés dans les 80's, mais qui a normalement disparu dans la décennie suivante, il ne devrait donc pas se retrouver dans ce whisky.
A moins qu'il est écoulé quelques très vieux fûts dans ce batch ?
Heureusement, ce moment ne dure pas et on repart assez vite sur de belles choses bien plus agréables.
Un whisky gourmand, presque féminin (si tant est que cela veuille dire quelque chose), qui n'est pas sans évoquer par moment certaines liqueur de whisky, comme le Baileys, mais en bien moins écœurant...
Le finishing au sherry a été très actif et a été arrêté juste à temps avant qu'il ne dévore complètement complètement toute trace de profil Bowmorien.
Un bel exercice de style bien maitrisé, à fortiori pour un OB. Et on devine un sacré potentiel d'évolution au fur et à mesure qu'il va s'ouvrir dans la bouteille. Très supérieur (plus typé, plus marqué) qu'un Darkest, aussi réussi, dans un tout autre registre, que les Tempest. Pourrait bien devenir une sorte de must dans le futur.
Tel quel, c'est du 86/88, mais qui, si il tient ses promesses d'évolution, pourrait bien aller titiller les 90 dans quelques semaines/mois, quand il aura pris sa pleine mesure.
2013
Mika
Un sherry trés boisé, fumé, une légère trace de tourbe, de la cannelle coté épice, cacao, une légère astringence, un peu d'amertume, un poil de sécheresse, du rancio et du sel de mer en finale...
Les 54° ne sont là que pour la superbe longueur en bouche.
Wow, ce jus est divin...
2013
Stephane
Nez : Intense et gourmand, boisé un peu toasté, chocolat, fruits secs grillés et caramélisés, des notes de fleurs parfumées et de fruits (rouges et noirs, figues, orange).
Une pointe tourbée perce à travers mais le côté maritime de Bowmore est complètement englouti par le fût.
Bouche : Puissante, vive, chaude. On y retrouve les ingrédients du bouquet, avec un côté épicé supplémentaire, et des notes agrumiques acidulées qui se font de plus en plus intenses au fil des gorgées. Cette fois l'origine du whisky parvient à s'extirper du sherry via des "bouffées" salines/iodées qui parviennent par moments à percer le blindage boisé/agrumique, notamment en finale, se mélangeant avec une légère astringence.
En conclusion un très bon whisky mais un peu déséquilibré à mon goût en bouche par une légère acidité/astringence, et on peine à trouver son origine maritime.
2013
Tomy63
Couleur : ambre clair.
Nez : un peu d'alcool à l'ouverture de la bouteille, a besoin de s'aérer un peu. Le sherry est bien présent : chocolat, fruits secs, orange, fruits rouges, cerises, noix, épices. Assez peu tourbé, marin mais moins que la plupart des Bowmore. Le sherry passe devant.
Bouche : puissante, peu tourbée, un peu de sucre mais moins que dans le 15ans Darkest. Notes de cacao, fruits rouges, orange, fruits secs, fruits acidulés, un léger côté bois vernis, épices (girofle ?). Le sel de Bowmore est plus présent qu'au nez mais reste au second plan.
Finale : longue, puissante, chaude, le côté marin a encore progressé légèrement.
Note : 88/100. Un beau sherry/marin, même si le sherry passe devant. Il a la complexité, la longueur qu'il manquait au Darkest sans être écoeurant.
2013