Venez ici pour discuter de whisky et de distilleries, mais aussi de la distribution de celui-ci. Où achetez-vous votre whisky: caviste, grande surface, etc...
bon OK c'est un peu bizarre comme titre de topic
mais lisez ça vous comprendrez
[img]file:///C:/Documents%20and%20Settings/xavier/Bureau/IMG.jpg[/img]
dans cet article il est dit que la plupart de l'orge provient d'Écosse,mais alors le reste vient d'où, Angleterre peut être si c'est ça ?
dans ce cas le whisky est déjà produit avec certains ingrédients qui viennent hors d'Écosse ?
sinon sympa l'étiquette avec la tour eiffel
xavier a écrit :bon OK c'est un peu bizarre comme titre de topic
mais lisez ça vous comprendrez
[img]file:///C:/Documents%20and%20Settings/xavier/Bureau/IMG.jpg[/img]
dans cet article il est dit que la plupart de l'orge provient d'Écosse,mais alors le reste vient d'où, Angleterre peut être si c'est ça ?
dans ce cas le whisky est déjà produit avec certains ingrédients qui viennent hors d'Écosse ?
sinon sympa l'étiquette avec la tour eiffel
Morisson Bowmore achetait beaucoup d'orge en France il y a une dizaine d'année. Cela a pu changer néanmoins.
Et pendant la crise des céréales l'an dernier, il était question de sociétés écossaises qui achetaient jusqu'en Australie !
Sur le port de Bayonne, il y a régulièrement des bâteaux céréaliers qui partent en Ecosse, mais c'est du maïs pour le grain whisky.
En fait, les producteurs écossais achètent les céréales où ils veulent, ce n'est pas réglementé que je sache.
Barley vous français ? la réponse est très Brittish : Of course, perhaps !
Sans doute as-tu raison. Et je ne serais pas étonné que ce type d'article ressorte régulièrement outre-manche, de la même façon que se font entendre par chez nous, chaque fois que reviennent les fêtes de fin d'année, les cris de journalistes révoltés que l'on puisse vendre sous l'appellation "Foie Gras du Périgord" des foies qui après avoir été importés de Pologne ou de Hongrie ont été transformés dans des usines localisées à 500 mètres de la Nationale 20.
Le Whisky en Ecosse, comme le foie gras chez nous, sont des produits qui ont une image très fortement ancrée dans le terroir et la tradition. Fut un temps où cette image correspondait à une certaine réalité, mais il faut admettre qu'aujourd'hui elle tient avant tout du fantasme (pour nous) et du positionnement marketing (pour les producteurs).
Nous consommons en France environs 20.000 tonnes de foie gras par an. Pour atteindre ces niveaux, il faut tout de même gaver dans les 50 millions de canards. Alors même si c'est l'image de la vieille fermière Béarnaise ou Gersoise (ou Alsacienne, Serge ?), coinçant la bestiole entre ces jambes et maniant la gaveuse à vis avec dextérité (et dans un monde sépia ou la couleur n'existe pas encore tout à fait) qui s'impose à nous, il faut admettre que la production issue de cette "filière" est devenue vraisemblablement très marginale.
La réglementation Française n'impose ni une technique ni un lieu de gavage, mais uniquement un lieu de transformation pour qu'un foie gras puisse adopter une appellation Régionale (c'est du moins ce qu'il me semble). Je ne suis pas étonné qu'il en aille de même dans le monde du whisky. Ca va même plus loin, puisque j'ai cru comprendre que le maltage lui-même se faisait souvent sur un autre site que celui de la distillerie. L'idée que l'on se fait du whisky "produit de terroir" est donc sérieusement écornée. Faut-il en conclure pour autant qu'il serait vain de rechercher une spécificité dans l'eau de vie produite par telle ou telle distillerie ? Je crois que le débat a été abordé ici et là, et que la conclusion en était que nous avions une tendance "romantique" à surestimer l'impact du terroir au détriment de la technicité (durée de brassage, température de chauffe, points de coupe, et plein d'autres machins auxquels je ne connais pas grand chose). Mais faut pas que je l'écrive trop fort : M. Bouillon va m'interdire de Belgian Owl ! Cet homme pationnant nous a en effet expliqué comment il cherchait à mettre en évidence l'impact du terroir (et de la géologie) sur les qualités organoleptiques de son malt, au travers d'une traçabilité sans faille de l'orge qu'il produit.