Re: Ce soir, c'était ...
Publié : 08 janv. 2025, 21:48
Ben Nevis 1996 23yo PST "The Amber Light" : https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/142525
Nez doux et cireux, tout de suite un très beau fruité. Mangues et bananes bien mûres, écrasées. Vanille et fleur d'oranger grasses pour la rondeur. Acidité d'ananas et passion. Belle fraicheur d'eucalyptus et quelques gouttes d'huile de coco. Bois recouvert d'épices avec leurs feuilles, recouverts de tabac frais. C'est excellent.
Bouche dans la même veine cireuse et fruitée, plus puissante mais au bénéfice d'une grande intensité aromatique. Bien sur l'orange vanillée au départ, une fraicheur d'eucalyptus le fait changer d'ambiance et la bouche vire tropicale à la salivation avec de la mangue, des bananes, de l'ananas. Du bois, plutôt générique sans noblesse, mais sans être cheap non plus, on s'en fiche vu la gourmandise qu'il apporte. Poivre, coriandre, un copeau de gingembre râpé, deux de cannelle. Écorce de coco en fin de bouche pour la transition sur la finale. ABV parfait.
Finale longue et chaude. Tabac, bois et oranges. Notes céréalières sèches et dirty. De plus en plus tropical à mesure des gorgées. Le tabac est de plus en plus frais. C'est succulent, la salivation se réactive.
Magnifique, l'un des meilleurs Ben Nevis 96 que j'ai goûté, 92.
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Ben Nevis 1996 28yo PST : https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/262521
Nez huileux très fruité, l'intensité est calmée par une grosse fraicheur ; sans elle, la texture serait plus cireuse. Oranges, mandarines, à fond. Brioche aux olives, bois frotté d'herbes sèches et quelques feuilles de laurier. Framboises fourrées de noisettes, plus loin. De la mangue, mais le nez est clairement plus dans un mood agrumes que tropical… jusqu'à l'aération, où elle se fait bien plus présente, avec un jus de litchis et mangoustan pour la fraicheur. Qu'est-ce que c'est gourmand.
La bouche tient les promesses de l'étiquette et du nez ; le fruité est massif, complexe, le crescendo si satisfaisant : on est envahi d'un jus frais de mirabelles et de fraises, puis transition sur un muscat qui murit en bouche avant d'exploser de sucre. Place à la mangue, puissante, elle tombe sur la langue, écrasant les autres fruits. Mais quelle mangue, c'est exquis. Lorsque la salivation est à son climax, le palais et le nez sont bombardés de melon, banane, mangoustan, ananas, passion, goyave, ils sont tous là… mais arrêtons de réfléchir, et laissons-nous rouler dessus par cette mangue. La texture est cireuse, soyeuse, presque du velours. Le bois, les épices, le cuir et le tabac qu'on aime sont là, derrière, noyés. Des bâtons de réglisse et de l'anis ont été laissés à tremper dans tous ces fruits.
Il faut absolument faire de longues mâches pour laisser tous les fruits se déployer en bouche. Un petit air de Glenglassaugh 72 Caminneci ?
Finale dont la longueur se calque sur le temps passé en bouche. Cake mouillé aux fraises. Bois qui craque, éparpillant des notes de vanille et coco. Notes tropicales, pâte d'amande et tabac.
On ne présente plus le millésime 96 chez Ben Nevis, l'histoire s'en souviendra.
Si on peut généraliser en disant qu'aucun n'est mauvais, tous ne se valent pas, et celui-ci est pour moi fantastique.
Accordez-lui le temps qu'il mérite, et vraiment, gardez votre lampée le plus longtemps possible en bouche pour profiter de sa richesse, l'ABV est parfait et le permet.
Ma note semble excessive, too much, mais après tout, nous serions-nous permis de noter aussi haut à l'époque les whiskies des années 60-70 dont la tropicalité nous fait rêver aujourd'hui ? Je ne suis pas sûr. Pourtant, j'ai pris le même plaisir.
À date, j'ai 784 notes sur Whiskybase, seules 25 sont à 95 ou plus (pour ma bouche subjective), et c'est la bouteille dont le millésime est le plus jeune. Le statut de légende s'acquiert avec le temps, mais le goût qui va avec est déjà sûrement là dès le départ.
J'ose le comparer aux speysiders magiques du début des années 70, et je le trouve même meilleur à la plupart que j'ai eu la chance de déguster. J'exagère ? Goûtez, 95.
Nez doux et cireux, tout de suite un très beau fruité. Mangues et bananes bien mûres, écrasées. Vanille et fleur d'oranger grasses pour la rondeur. Acidité d'ananas et passion. Belle fraicheur d'eucalyptus et quelques gouttes d'huile de coco. Bois recouvert d'épices avec leurs feuilles, recouverts de tabac frais. C'est excellent.
Bouche dans la même veine cireuse et fruitée, plus puissante mais au bénéfice d'une grande intensité aromatique. Bien sur l'orange vanillée au départ, une fraicheur d'eucalyptus le fait changer d'ambiance et la bouche vire tropicale à la salivation avec de la mangue, des bananes, de l'ananas. Du bois, plutôt générique sans noblesse, mais sans être cheap non plus, on s'en fiche vu la gourmandise qu'il apporte. Poivre, coriandre, un copeau de gingembre râpé, deux de cannelle. Écorce de coco en fin de bouche pour la transition sur la finale. ABV parfait.
Finale longue et chaude. Tabac, bois et oranges. Notes céréalières sèches et dirty. De plus en plus tropical à mesure des gorgées. Le tabac est de plus en plus frais. C'est succulent, la salivation se réactive.
Magnifique, l'un des meilleurs Ben Nevis 96 que j'ai goûté, 92.
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Ben Nevis 1996 28yo PST : https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/262521
Nez huileux très fruité, l'intensité est calmée par une grosse fraicheur ; sans elle, la texture serait plus cireuse. Oranges, mandarines, à fond. Brioche aux olives, bois frotté d'herbes sèches et quelques feuilles de laurier. Framboises fourrées de noisettes, plus loin. De la mangue, mais le nez est clairement plus dans un mood agrumes que tropical… jusqu'à l'aération, où elle se fait bien plus présente, avec un jus de litchis et mangoustan pour la fraicheur. Qu'est-ce que c'est gourmand.
La bouche tient les promesses de l'étiquette et du nez ; le fruité est massif, complexe, le crescendo si satisfaisant : on est envahi d'un jus frais de mirabelles et de fraises, puis transition sur un muscat qui murit en bouche avant d'exploser de sucre. Place à la mangue, puissante, elle tombe sur la langue, écrasant les autres fruits. Mais quelle mangue, c'est exquis. Lorsque la salivation est à son climax, le palais et le nez sont bombardés de melon, banane, mangoustan, ananas, passion, goyave, ils sont tous là… mais arrêtons de réfléchir, et laissons-nous rouler dessus par cette mangue. La texture est cireuse, soyeuse, presque du velours. Le bois, les épices, le cuir et le tabac qu'on aime sont là, derrière, noyés. Des bâtons de réglisse et de l'anis ont été laissés à tremper dans tous ces fruits.
Il faut absolument faire de longues mâches pour laisser tous les fruits se déployer en bouche. Un petit air de Glenglassaugh 72 Caminneci ?
Finale dont la longueur se calque sur le temps passé en bouche. Cake mouillé aux fraises. Bois qui craque, éparpillant des notes de vanille et coco. Notes tropicales, pâte d'amande et tabac.
On ne présente plus le millésime 96 chez Ben Nevis, l'histoire s'en souviendra.
Si on peut généraliser en disant qu'aucun n'est mauvais, tous ne se valent pas, et celui-ci est pour moi fantastique.
Accordez-lui le temps qu'il mérite, et vraiment, gardez votre lampée le plus longtemps possible en bouche pour profiter de sa richesse, l'ABV est parfait et le permet.
Ma note semble excessive, too much, mais après tout, nous serions-nous permis de noter aussi haut à l'époque les whiskies des années 60-70 dont la tropicalité nous fait rêver aujourd'hui ? Je ne suis pas sûr. Pourtant, j'ai pris le même plaisir.
À date, j'ai 784 notes sur Whiskybase, seules 25 sont à 95 ou plus (pour ma bouche subjective), et c'est la bouteille dont le millésime est le plus jeune. Le statut de légende s'acquiert avec le temps, mais le goût qui va avec est déjà sûrement là dès le départ.
J'ose le comparer aux speysiders magiques du début des années 70, et je le trouve même meilleur à la plupart que j'ai eu la chance de déguster. J'exagère ? Goûtez, 95.