Cragganmore 12 ans
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Re: Cragganmore 12 ans
Hum, pas si sur.
Il n'y a que le Craggenmore 12yo qui m'ait fait ça.
Il n'y a que le Craggenmore 12yo qui m'ait fait ça.
- Jean-Michel
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Re: Cragganmore 12 ans
Fais-toi refiler un sample de Benriach 1976 LMDW, et tu auras la démonstration qu'un whisky peut te faire pleurer de plaisir, quand bien même il ne recèle pas la moindre once de tourbe. Un véritable 900 dans la terminologie de Serge. Quoi que 911, ça colle mieux à la véritable machine de guerre qu'est cet embouteillage phénoménal (et merci à Stéphane d'avoir ouvert sa bouteille, ce qui me permet de garder la mienne fermée encore un peu).david S a écrit :L'accoutumance aux "tourbés" peut elle jouer un rôle au point de rendre "fade" tout ce qui ne l'est pas ?
hum, hum.....
David
Re: Cragganmore 12 ans
J'émettais juste une hypothèse :D . Mes connaissances sont maigres et j'ai encore beaucoup à découvrir.Fais-toi refiler un sample de Benriach 1976 LMDW,
Sinon je prends note pour le Benriach, si un jour j'ai l'honneur de pouvoir le déguster.
David
- Jean-Michel
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Re: Cragganmore 12 ans
Oh, mais ton hypothèse est loin d'être nigaude : ce qu'il y'a de très réjouissant avec le whisky, c'est que certains ont une telle personnalité, que le jour même où l'on commence à s'y intéresser on est déjà en mesure de ressentir des différences considérables de flacon à flacon. Mais c'est aussi un piège : pour la plupart d'entre nous, le premier Laphroaig ou le premier Lagavulin génère un réel choc esthétique (j'exagère peut-être un peu) ; comment des parfums aussi inattendus peuvent-ils générer autant de plaisir ? Comment ai-je pu vivre aussi longtemps à côté de "ça" ? Qui plus est, ces phénols permettent de mettre immédiatement une identité sur ces bouteilles, et il est extrêmement satisfaisant de pouvoir dire après à peine quelques séances d'initiation "ça, c'est un Islay". Même si par la suite on se plaît à brouiller les pistes avec des Islay sans phénols, ou avec des Speyside très phénoliques.david S a écrit :J'émettais juste une hypothèse :D . Mes connaissances sont maigres et j'ai encore beaucoup à découvrir.
Sinon je prends note pour le Benriach, si un jour j'ai l'honneur de pouvoir le déguster.
David
Le piège des bouteilles à l'identité trop forte, c'est, comme tu l'écris très justement, le risque d'accoutumance. Un peu comme pour mon cher Oncle qui ne peut plus boire d'autres thés que du Tari Souchong (le plus fumé des thés fumés que je connaisse ; peut-être plus fumé encore qu'un Lagavulin 16). Quand on a commencé à tomber dans la tourbe, c'est vrai que les choses plus... conventionnelles, ou plus... sophistiquées paraissent un peu bof bof. Personnellement, pour me faire sortir de ma monomaniaquerie tourbée, il m'a fallu toute la douceur agrumique de vieux embouteillages de Scapa et de Dalmore. Et puis ensuite, c'est l'escalade...
Bonne escalade à toi, donc !
Re: Cragganmore 12 ans
Je rebondis sur le sujet, en effet, il y a un risque assez fort d'être piégé par ses goûts, moi qui ait une nette préférence pour les w tourbés j'ai eu bcp plus de mal avec des w non tourbé (que je comparaient à de la "pisse de rat"), il m'y fallut un certain temps pour les apprécier et je suis tout heureux de déguster de vieux speyside pour me changer les idées.Jean-Michel a écrit :Oh, mais ton hypothèse est loin d'être nigaude : ce qu'il y'a de très réjouissant avec le whisky, c'est que certains ont une telle personnalité, que le jour même où l'on commence à s'y intéresser on est déjà en mesure de ressentir des différences considérables de flacon à flacon. Mais c'est aussi un piège : pour la plupart d'entre nous, le premier Laphroaig ou le premier Lagavulin génère un réel choc esthétique (j'exagère peut-être un peu) ; comment des parfums aussi inattendus peuvent-ils générer autant de plaisir ? Comment ai-je pu vivre aussi longtemps à côté de "ça" ? Qui plus est, ces phénols permettent de mettre immédiatement une identité sur ces bouteilles, et il est extrêmement satisfaisant de pouvoir dire après à peine quelques séances d'initiation "ça, c'est un Islay". Même si par la suite on se plaît à brouiller les pistes avec des Islay sans phénols, ou avec des Speyside très phénoliques.david S a écrit :J'émettais juste une hypothèse :D . Mes connaissances sont maigres et j'ai encore beaucoup à découvrir.
Sinon je prends note pour le Benriach, si un jour j'ai l'honneur de pouvoir le déguster.
David
Le piège des bouteilles à l'identité trop forte, c'est, comme tu l'écris très justement, le risque d'accoutumance. Un peu comme pour mon cher Oncle qui ne peut plus boire d'autres thés que du Tari Souchong (le plus fumé des thés fumés que je connaisse ; peut-être plus fumé encore qu'un Lagavulin 16). Quand on a commencé à tomber dans la tourbe, c'est vrai que les choses plus... conventionnelles, ou plus... sophistiquées paraissent un peu bof bof. Personnellement, pour me faire sortir de ma monomaniaquerie tourbée, il m'a fallu toute la douceur agrumique de vieux embouteillages de Scapa et de Dalmore. Et puis ensuite, c'est l'escalade...
Bonne escalade à toi, donc !
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Genève
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Re: Cragganmore 12 ans
Depuis que je lis jean-Michel je me sens plus compétent en dégustation. Il y met l'humour nécessaire que l'on trouve dans nos flacons favoris. Le flacon pré-cité ne m'a jamais réellement déçu, je le consifère comme moyen plus, d'ailleurs je trouve du goût et du plaisir dans tous les flacons, en tout cas j'en cherche et s'il le faut j'en recherche mais je reconnais qu'il y a parfois des W très très moyen et trois nuls -(le Guillon- le D.Y.C et le Breton de base..!!) mais lorsqu'un Suisse de nos Amis compare nos W à ses derniers "tasting de rat..."j'en perd mon odorat c'est vrai et c'est ce qu'il y a de formibable chaque bouteille est typique et différente de l'autre.
Re: Cragganmore 12 ans
Exactement ce qui m'est arrivé hier. Il y a quelques mois, au désespoir de trouver du Laphroaig au Québec, je m'étais adressé ici pour au moins savoir de quoi il en retournait en Europe. Depuis, une seule bouteille, apportée en avion de Londres par le frère d'un ami. Je la sirote parcimonieusement — au risque de l'éventer.Jean-Michel a écrit : (...) Personnellement, pour me faire sortir de ma monomaniaquerie tourbée, il m'a fallu toute la douceur agrumique de vieux embouteillages de Scapa et de Dalmore. (...)
Mais hier, à l'Île Noire, bar à scotch de Montréal, après un très intéressant Jura (Superstition), j'ai pris un Scapa 14 ans. Quel duo ! Le caramel jurassien d'abord, puis ensuite cette marée de vanille aux pointes d'agrumes, inoubliable ! Tant de différence, et pourtant, tout en nuances. En somme, la perspective de paysages gustatifs variés à l'infini, mais parents sans l'ombre d'un doute. Beauté liquide.
Oui, il y a une vie après la tourbe.
Bib
Re: Cragganmore 12 ans
Que je suis heureux d'entendre une telle phrase ! Je reconnais certes de très belles qualités aux tourbés, dont celle, non négligeable, de m'avoir fait découvrir le whisky. Mais je lui attribue un tort qui est de trop écraser l'environnement. Je ne réussis à l'apprécier que lorsque elle reprend ses distances, ne se fait plus trop présente et n'est plus qu'un arôme, un goût au milieu des autres. Et par-dessus je préfère la subtilité ou la complexité d'une fragrance, la finesse d'un goût au coup de massue d'un parfum quel qu'il soit.Bib a écrit :... Oui, il y a une vie après la tourbe.
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Re: Cragganmore 12 ans
Je suis d'accord avec toi... sur le principe, jusqu'au moment où je me goûte un jeune tourbé bien punchy et que je me prends la vague de fumée en pleine poire...amor57 a écrit :Que je suis heureux d'entendre une telle phrase ! Je reconnais certes de très belles qualités aux tourbés, dont celle, non négligeable, de m'avoir fait découvrir le whisky. Mais je lui attribue un tort qui est de trop écraser l'environnement. Je ne réussis à l'apprécier que lorsque elle reprend ses distances, ne se fait plus trop présente et n'est plus qu'un arôme, un goût au milieu des autres. Et par-dessus je préfère la subtilité ou la complexité d'une fragrance, la finesse d'un goût au coup de massue d'un parfum quel qu'il soit.Bib a écrit :... Oui, il y a une vie après la tourbe.
Re: Cragganmore 12 ans
C'est vrai que, sacrebleu, hier on dégustait un tas de merveilles des Highlands et pam, en fin de dégust, un petit sample qu'on avait bien aéré de Laph d'un petit fût de 3 ans, et tout le monde a viré sur ce petit bout de chou gueulard et turbulent, mais tellement bon et puis c'est tout !.
Re: Cragganmore 12 ans
Sans blague ??? Et nous on va boire quoi ? Egoïste !pompix a écrit :j'en veux !
J'achète le fût !!!
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Re: Cragganmore 12 ans
Moi je sais: Tous chez Pompix !bottler a écrit :Sans blague ??? Et nous on va boire quoi ? Egoïste !pompix a écrit :j'en veux !
J'achète le fût !!!

Re: Cragganmore 12 ans
Oui, mais alors après le 15/11. Si c'était avant vous risqueriez de descendre tout le fût et je n'aurais plus rien !canis lupus a écrit :Moi je sais: Tous chez Pompix !bottler a écrit :Sans blague ??? Et nous on va boire quoi ? Egoïste !pompix a écrit :j'en veux !
J'achète le fût !!!
Re: Cragganmore 12 ans
ça marche, tous chez moi !
à 90 m² et en ce demerdant bien on met 2 personnes par m², pas plus de 180 s'il vous plait, merci.
à 90 m² et en ce demerdant bien on met 2 personnes par m², pas plus de 180 s'il vous plait, merci.
"Die with a beer in your hand !" (Tankard)