Pas mal de samples et quelques bouteilles rentrées ces derniers mois. Voyons voir ce que ça donne:
- Ardnamurchan Whisky Sponge Edition No. 100 7yo 57.1 %, 2024, Sherry Octave / Refill Sherry Butt, 534 bottles: https://www.whiskybase.com/whiskies/whi ... ar-old-wsp Nez un peu fermé au début. Tourbe très légère. Pas mal de fruits secs. Chocolat au lait au noisettes. Lait d'amande. Crêpes nature. Ça ne s'ouvre quand même pas des masses. De la vanille. P'têt même un peu d'Amaretto loin loin derrière.
En bouche, ça accroche très légèrement, mais sans être agressif. On est bien en ligne avec le nez. Glace à la vanille, ou plutôt esquimaux. Magnum almond (pub gratuite).
La finale est dans le prolongement, toujours sur ces notes de trucs sucrés au fruits secs.
Mon premier IB de cette jeune distillerie. Assez différent de tous les OB que j'ai goûté jusqu'ici. C'est plutôt bon, mais frustrant. On voudrait qu'avec ce profil, ce soit beaucoup plus expressif, plus gourmand. On sent que le délire à la barre chocolatée, genre Snickers, n'est pas si loin. 86/100.
- Springbank 10yo 55%, 07/2013-11/09/23, 6Y Refill Bourbon Barrel & 4Y Fresh Palo Cortado Hogshead, 10200 bottles: https://www.whiskybase.com/whiskies/whi ... 0-year-old Le nez démarre sur la fraîcheur d'alcool laissant craindre une mauvaise intégration. Des fruits secs, sur les noix, noix de cajou, noix de pécan. Légère nougatine. Croûte de pain brûlée. Financier. A l'aération et en inspirant à fond, une note indéfinissable acre-fruitée.
La bouche est bien plus équilibrée que le nez ne le laisser penser, avec un alcool très bien intégré. On retrouve bien les notes perçues au nez, y compris cette note âcre-fruitée que je n'arrive pas à identifier. Peut-être des fruits à noyaux, à la fois un peu prune et un peu cerise ?
La finale est dans le prolongement, exacerbant encore plus cette note fruitée.
Un Sprigbank pour le moins atypique. Je n'ai pas trouvé ce côté minéral si typique. Mais par contre, cette note fruitée est bien plaisante, même si je l'aurais préféré bien plus présente. 87/100
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Springbank Local Barley 13yo 54.1%, 06/201-12/2023, 60% Bourbon + 40% Sherry, 8400 bottles: https://www.whiskybase.com/whiskies/whi ... 3-year-old Le nez s'ouvre bien lentement, sur des notes céréalières. Flocon d'avoine. Légèrement cuivré. De la minéralité, comme de l'ardoise. Le temps laisse apparaitre une note fruité, entre confituré, compoté et confite, sur des fruits rouges.
La bouche démarre sur une note un peu âcre-amère. Bois blanc. Qui évolue en céréale, on retrouve bien les flocons d'avoine secs, sans lait. Et puis cette note fruitée.
La finale reprend bien ce mélange de flocon d'avoine et fruits rouges confits.
Un air de famille indéniable avec le précédent, il est beaucoup plus classique avec sa minéralité. Pas déplaisant, au contraire même, mais je ne comprends toujours pas la hype autour de ces nouveaux LB. 87/100.
- North Port Sestante 15yo 43%, 1974-1989, sherry wood:
https://www.whiskybase.com/whiskies/whi ... t-1974-ses Le nez est frais, sur du sorbet à la fraise, et de la rose. Notes florales délicates. Légèrement métallique, sans doute du à l'OBE. C'est joli, mais bien délicat, très léger.
La bouche est un peu pareil. De jolies notes, mais trop effacées. Et là, on sent clairement la dilution.
La finale est dans le prolongement, avec le même problème de dilution, et avec les notes métalliques qui deviennent envahissantes.
On le sait, les single grain ont besoin de bien plus de temps en fut que les single malt pour trouver de l'expressivité. Et 15 ans, c'est bien trop court. Pour autant, là, on y trouve de jolies notes qui font regretter la dilution excessive. Ça faisait bien longtemps que je n'était pas retombé sur ces whiskys massacrés par des tonnes de flotte. 85.5/100.
- Loch Lomond Decadent Dram 15yo 53%, 2009, mariage of 2nd fill hogshead Loch Lomond with 1st fill hogshead Ingmurrin. https://www.whiskybase.com/whiskies/whi ... r-old-dedr Le nez démarre en faisant le yoyo entre des notes de fruits exotiques non abouties et des notes de pain. Puis ça se tasse un peu pour devenir un pot pourri un peu capiteux.
En bouche, on a de nouveau ce truc un peu bancale, qui à le cul entre deux chaises. L'alcool est un peu présent.
La finale est assez courte, et amène un note d'amertume un peu saugrenue.
Bizarre. Ça semblait bien démarrer, puis assez rapidement, c'est parti en cacahuète. 86/100.
- Hellyers Road 18yo 60.6%, 2002-2020, American Oak Ex-Bourbon #2332.01, 190 bottles, LMDW: https://www.whiskybase.com/whiskies/whi ... -road-2002 Le nez est sur le beurre frais, la margarine. Les vapeurs d'alcool sont bien présentes. Légèrement pâtissier et floral. Avec le temps, une belle harmonie se développe, très fondue.
En bouche, l'alcool est un poil présent. On est sur les premières notes du nez.
La finale est dans le prolongement.
Je suis perplexe. Le nez en lui laissant le temps, est pas mal. Mais la bouche et le finale sont déséquilibrées. 86/100.
- Helleyers Road 18yo 60.4%, 22/01/05, cask #4022.04, French Exclusive.
https://www.whiskybase.com/whiskies/whi ... -road-2005 Le nez démarre sur une tourbe un peu fermière et céréalière. Des fruits secs également sur les cacahuètes quand on les sort de leur cosse. Pâtissier aussi sur la génoise.
La bouche est équilibrée, mais un peu fermée. C'est gras, on retrouve la tourbe, mais ça ne s'exprime pas autant.
La finale est explosive. La tourbe revient tel un tsunami, accompagnée par de la réglisse en pagaille. Et le retour, dans un deuxième temps, du côté fermier.
C'est dingue à quel point il diffère du précédent.Le nez est joli, mais on en voudrait plus. Et c'est encore plus le cas pour la bouche. Et alors arrive cette finale monstrueuse, dévastatrice. Franchement, sans exagérer, à la première gorgée, j'en ai eu un gros frisson, presque un sursaut. Et par la suite, en m'y attendant, j'ai adoré. Les finales d'une telle puissance, d'une telle longueur sont rares. rien que pour ça, ça lui vaut un 90/100.
- Inchgower The Maltman 18yo 50.1%, 04/2001-09/2019, sherry butt #197711, 482 bottles. https://www.whiskybase.com/whiskies/whi ... r-2001-mbl Je commente rarement la robe, mais celle-ci est vraiment très sombre. Au nez, on retrouve un peu ce côté un peu flou des Inchgower. C'est très difficile à décrire. Ça manque d'expressivité. Il me semble discerner des notes de café. A la fois du café oublié sur le feu et du café froid. Ce café prend un peu des notes de tiramisu. Oui, ça évolue bien sur le pâtissier café, et même chocolat. Mais ca reste très très léger, faut vraiment se concentrer.
La bouche est bien équilibrée, sur un café à la cafetière, bien sucré. Légère note de sel.
La finale est dans le prolongement au début. Mais très vite, elle évolue sur de la poussière de grenier oublié.
Un whisky bien difficile à cerner. On voudrait que les notes du nez soient plus généreuses, plus gourmandes, et qu'elles se poursuivent en bouche, et surtout en finale, mais non. L'impression est étrange et très décalée, très déséquilibrée. Je ne sais quoi en penser. Mais Inchgower est rarement facile. 86.5/100.
- Sample mystère de Yann: Joli nez au démarrage, franchement floral. Un joli bouquet de fleurs. Mais ça s'évanouit.
La bouche est assez grasse, huileuse, sur une menthe verte sucrée. J'ai l'impression que c'est dilué.
La finale est dans l'exact prolongement de la bouche.
C'est plutôt sympa, un agréable daily dram, sans plus. 86/100.
- Glenfarclas 19yo 46%, 23.12.91-07.11.11, Sherry Casks #11107 + 11108, 1350 bottles: https://www.whiskybase.com/whiskies/whi ... rclas-1991 Le nez est un peu poussiéreux. Et bizarrement, vu l'abv, alcooleux. Le côté poussiéreux quand on met le nez au dessus d'un sac de café en grain. Une sorte de note de chocolat un peu bizarre, creuse, pauvre.
La bouche est un peu sucrée. Un peu de café et ce chocolat un peu bizarre. On sent un peu la dilution.
La finale est assez anecdotique, quelconque, et amène de l'amertume
On est clairement face à un whisky abimé par la dilution. 84/100.
Bon, j'avais prévu d'autres trucs à déguster, mais là, j'ai un coup de barre. Il est grand temps d'aller se coucher.
et une semaine plus tard, je me demande comment j'ai pu boire ça 
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). Ne justifie en rien les prix délirants que l'on a pu voir apparaître un peu partout des dernières années. 
