Et le verre ?
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Re: Et le verre ?
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Re: Et le verre ?
Je me permets de déterrer ce sujet pour partager la comparaison de plusieurs types de verre par Christine Lambert dans Whisky Mag : https://www.whiskymag.fr/article/un-ban ... -a-whisky/
J’ai plusieurs petits Glencairn chez moi que j’aime bien sortir mais je suis repassé aux verres à pied du coup - Je n’ai pas noté de différence dingue. Après je n’ai pas l’exo de me servir 2 verres pour comparer...
J’ai plusieurs petits Glencairn chez moi que j’aime bien sortir mais je suis repassé aux verres à pied du coup - Je n’ai pas noté de différence dingue. Après je n’ai pas l’exo de me servir 2 verres pour comparer...
Re: Et le verre ?
Exercice intéressant. Les Riedel Veritas Spirits m'intriguent mais niveau prix ça picote.
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Re: Et le verre ?
Ça me rappelle quelque chose cette étude. Ça n'aurait pas été déjà posté ?
Bon, de toute façon, il manque le principal, le C&S Cool. L'Ambient est pas mal mais trop gros.
Et puis, le principe selon lequel le verre devrait éteindre le feu de l’alcool quand il mal intégré, perso, je ne suis pas du tout d'accord.
Un verre, pour moi, doit exprimer l'eau de vie telle qu'elle est, et pas le dénaturer en bien ou en mal.
Comme c'est un article LMDW, lis ont peut-être encore un stock de ces épouvantables No ice à fourguer ?
J'aurais quand même appris que ces espèces de gros Tumblers arrondis s'appelait "Sniffer". rarement vu un nom aussi mal approprié.
Bon, de toute façon, il manque le principal, le C&S Cool. L'Ambient est pas mal mais trop gros.
Et puis, le principe selon lequel le verre devrait éteindre le feu de l’alcool quand il mal intégré, perso, je ne suis pas du tout d'accord.
Un verre, pour moi, doit exprimer l'eau de vie telle qu'elle est, et pas le dénaturer en bien ou en mal.
Comme c'est un article LMDW, lis ont peut-être encore un stock de ces épouvantables No ice à fourguer ?
J'aurais quand même appris que ces espèces de gros Tumblers arrondis s'appelait "Sniffer". rarement vu un nom aussi mal approprié.
- Von Barton
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Re: Et le verre ?
canis lupus a écrit : ↑10 mai 2020, 17:37
Et puis, le principe selon lequel le verre devrait éteindre le feu de l’alcool quand il mal intégré, perso, je ne suis pas du tout d'accord.
Un verre, pour moi, doit exprimer l'eau de vie telle qu'elle est, et pas le dénaturer en bien ou en mal.
Je pensais à un truc après avoir lu ton message Pascal...
Mettons qu’on prend un whisky qui n’est pas un Single Cask, il s’agit donc d’un assemblage de fût fait par le master blender de la distillerie.
Prenons en une ou on connaît le type de verre qu’utilse le master Blender : Dalmore par exemple ( il y a des tas de vidéos sur le net ou Richard Patterson explique avec enthousiasme pourquoi son verre préféré et le verre tulipe « copita » ).
Il utilise donc ce genre de verre pour concevoir les différents single malt de chez Dalmore qu’on peut acheter ( ou pas... n’oublions pas qu’on parle de Dalmore

Ne pourrait-on pas émettre l’hypothèse que, pour pouvoir déguster « le whisky » qui a été conçu par Patterson, il faudrait le boire dans le même type de verre avec lequel il a été nosé et goûté pendant sa conception ?
Dans un verre différent, le whisky ne paraîtrait-il pas légèrement différent de ce qu’a voulu le master blender ?
Il ne s’agit là que d’une idée en l’air de ma part, mais la question me paraissait intéressante...
"Tout homme a le droit de dire ce qu'il croit être la vérité, et tout autre a le droit de l'assommer pour cette bonne raison."
Dr. Samuel Johnson
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Re: Et le verre ?
Du coup, comme très peu d'amateurs (à ma connaissance) utilisent le Copita, ça expliqueraient que bien peu de Dalmore officiels "modernes" déclenchent l'enthousiasme ?Von Barton a écrit : ↑10 mai 2020, 18:21canis lupus a écrit : ↑10 mai 2020, 17:37
Et puis, le principe selon lequel le verre devrait éteindre le feu de l’alcool quand il mal intégré, perso, je ne suis pas du tout d'accord.
Un verre, pour moi, doit exprimer l'eau de vie telle qu'elle est, et pas le dénaturer en bien ou en mal.
Je pensais à un truc après avoir lu ton message Pascal...
Mettons qu’on prend un whisky qui n’est pas un Single Cask, il s’agit donc d’un assemblage de fût fait par le master blender de la distillerie.
Prenons en une ou on connaît le type de verre qu’utilse le master Blender : Dalmore par exemple ( il y a des tas de vidéos sur le net ou Richard Patterson explique avec enthousiasme pourquoi son verre préféré et le verre tulipe « copita » ).
Il utilise donc ce genre de verre pour concevoir les différents single malt de chez Dalmore qu’on peut acheter ( ou pas... n’oublions pas qu’on parle de Dalmore)
Ne pourrait-on pas émettre l’hypothèse que, pour pouvoir déguster « le whisky » qui a été conçu par Patterson, il faudrait le boire dans le même type de verre avec lequel il a été nosé et goûté pendant sa conception ?
Dans un verre différent, le whisky ne paraîtrait-il pas légèrement différent de ce qu’a voulu le master blender ?
Il ne s’agit là que d’une idée en l’air de ma part, mais la question me paraissait intéressante...

Après, peut-être que je me trompe,mais pour moi, les master blender sont ceux qui élaborent les blend à la façon dont les "nez" élaborent les parfums. Toujours pour ce que j'en sais, ils ne pratiquent pas spécialement dans des distilleries. Ils se font livrer des échantillons de malt et de grain des diverses distilleries, et ils composent leurs recettes.
Et c'est sans doute également ainsi que ça se passe pour les blended malt.
Pour les single malt, c'est forcément propre à une distillerie.
Pour les single cask, forcément, personne ne choisit quoique ce soit, ils sont ce qu'ils sont à leur sortie du fut. Le seul choix qui se présente est l'éventuel taux de dilution, ou peut-être de les transvaser dans un fut de finishing pour essayer de les rectifier.
Mais même pour les single malt plus classique, qui sont assemblés, la matière première n'offre pas forcément une énorme diversité. Du coup, l'influence du verre utilisé par le master distiller me semble bien minime par rapport au "cadrage aromatique" de la distillerie.
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Re: Et le verre ?
Oublie vite ce que tu viens d'apprendre, alors : "Snifter" ( et pas "Sniffer"), c'est juste un terme générique qui désigne n'importe quel verre destiné à recevoir un spiritueux. Comme si en Français tu disais "Verre à dégust".canis lupus a écrit : ↑10 mai 2020, 17:37 [...]
J'aurais quand même appris que ces espèces de gros Tumblers arrondis s'appelait "Sniffer". rarement vu un nom aussi mal approprié.
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Re: Et le verre ?
Pour les Single Malt, il y a un énorme travail d'assemblage aussi. Les distilleries on justement leur master blender. Leur rôles c'est essentiellement d'orienter les fûts vers une utilisation ou une autre. Et il faut savoir ne pas gâcher un fût, savoir lesquels envoyer dans les batch de gammes permanentes, savoir lesquels utiliser dans les small batch, savoir lequels glorifier en Single Cask...canis lupus a écrit : ↑10 mai 2020, 19:30Du coup, comme très peu d'amateurs (à ma connaissance) utilisent le Copita, ça expliqueraient que bien peu de Dalmore officiels "modernes" déclenchent l'enthousiasme ?Von Barton a écrit : ↑10 mai 2020, 18:21canis lupus a écrit : ↑10 mai 2020, 17:37
Et puis, le principe selon lequel le verre devrait éteindre le feu de l’alcool quand il mal intégré, perso, je ne suis pas du tout d'accord.
Un verre, pour moi, doit exprimer l'eau de vie telle qu'elle est, et pas le dénaturer en bien ou en mal.
Je pensais à un truc après avoir lu ton message Pascal...
Mettons qu’on prend un whisky qui n’est pas un Single Cask, il s’agit donc d’un assemblage de fût fait par le master blender de la distillerie.
Prenons en une ou on connaît le type de verre qu’utilse le master Blender : Dalmore par exemple ( il y a des tas de vidéos sur le net ou Richard Patterson explique avec enthousiasme pourquoi son verre préféré et le verre tulipe « copita » ).
Il utilise donc ce genre de verre pour concevoir les différents single malt de chez Dalmore qu’on peut acheter ( ou pas... n’oublions pas qu’on parle de Dalmore)
Ne pourrait-on pas émettre l’hypothèse que, pour pouvoir déguster « le whisky » qui a été conçu par Patterson, il faudrait le boire dans le même type de verre avec lequel il a été nosé et goûté pendant sa conception ?
Dans un verre différent, le whisky ne paraîtrait-il pas légèrement différent de ce qu’a voulu le master blender ?
Il ne s’agit là que d’une idée en l’air de ma part, mais la question me paraissait intéressante...![]()
Après, peut-être que je me trompe,mais pour moi, les master blender sont ceux qui élaborent les blend à la façon dont les "nez" élaborent les parfums. Toujours pour ce que j'en sais, ils ne pratiquent pas spécialement dans des distilleries. Ils se font livrer des échantillons de malt et de grain des diverses distilleries, et ils composent leurs recettes.
Et c'est sans doute également ainsi que ça se passe pour les blended malt.
Pour les single malt, c'est forcément propre à une distillerie.
Pour les single cask, forcément, personne ne choisit quoique ce soit, ils sont ce qu'ils sont à leur sortie du fut. Le seul choix qui se présente est l'éventuel taux de dilution, ou peut-être de les transvaser dans un fut de finishing pour essayer de les rectifier.
Mais même pour les single malt plus classique, qui sont assemblés, la matière première n'offre pas forcément une énorme diversité. Du coup, l'influence du verre utilisé par le master distiller me semble bien minime par rapport au "cadrage aromatique" de la distillerie.
Pour ce qui des games permanantes, il faut que les batch soient les plus identiques possibles pour que le client s'y retrouve.
Si je prends l'exemple des fûts de Sherry et du Glendronach 12 ans, certains fûts seront plus épicés, d'autres plus fruités, d'autres plus chocolatés... le fil rouge est là dans tous ces fûts, ils ont tous les marqueurs du Xérès et le combo épices / fruits / chocolat noir, mais pas forcément de manière équilibrée. La master blender de Glendro (Rachel Barrie qui est aussi chez Benriach et Glenglassaugh) doit faire perdurer le 12 ans toujours de la même façon. La recette des fûts ne sera jamais la même, il ne suffit pas d'assembler tous les fûts de Sherry de 12 ans de la distillerie.
Donc si justement, même pour un Single Malt classique, la matière première offre beaucoup de choix...
POur les Single Cask, c'est du poker, et faut être bon. Il faut savoir dire si le fût n'évoluera plus, ou évoluera en ou en mal... si on pense qu'il a encore du potentiel mais qu'on l'embouteille de suite, les fins dégustateurs que nous sommes peuvent être déçu, ou rester sur notre faim. Si on va trop loin... jus de bois, frustrant... le maitre de chais doit savoir lire l'avenir d'un fût. Et quand on connait le cout d'un fût.... faut éviter de se planter. Okay vous direz, si un fût est pas terrible, on le met dans le prochain batch de l'entrée de gamme qui sort à 200000 bouteilles. Mais si c'est pour se dire qu'on a toujours ce filet de sécurité et qu'on bazarde son stock de fûts de qualité dans l'entrée de gamme à 22€ la bouteille alors qu'on aurait pu en tirer 130€ la bouteille si on avait bien pigé le potentiel du fût, ou si on était pas allé aussi loin au contraire... Tous les jours y'a des fûts de 40 ans d'âge qui sont allé 2 ans trop loin sur un coup de poker du maitre de chais qui finissent dans l'entrée de gamme...
Donc ouai, l'influence du verre est primordiale même pour eux.... chaque fût évolue dans son coin
- Von Barton
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Re: Et le verre ?
C’est intéressant ce que tu dis là.
Ça m’a toujours fasciné, le fait que les master blender arrivent à garder un profil identique sur des décennies sur les single malt de gammes permanentes quand on sait la différence des arômes que peuvent donner des futs pourtant identiques au départ...
Ça m’a toujours fasciné, le fait que les master blender arrivent à garder un profil identique sur des décennies sur les single malt de gammes permanentes quand on sait la différence des arômes que peuvent donner des futs pourtant identiques au départ...
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Re: Et le verre ?
là je vois la sériosité du forum!!
autant ça vanne de partout ,autant là je n'ai lu nulle part que le verre n'était pas indispensable!
oui ,boire au goulot ,personne ne l'a sorti!!!
autant ça vanne de partout ,autant là je n'ai lu nulle part que le verre n'était pas indispensable!
oui ,boire au goulot ,personne ne l'a sorti!!!

Re: Et le verre ?
Tu fais comment pour savoir que l'eau de vie s'exprime telle qu'elle est ? Tu bois au goulot ?canis lupus a écrit : ↑10 mai 2020, 17:37 Et puis, le principe selon lequel le verre devrait éteindre le feu de l’alcool quand il mal intégré, perso, je ne suis pas du tout d'accord.
Un verre, pour moi, doit exprimer l'eau de vie telle qu'elle est, et pas le dénaturer en bien ou en mal.
Sinon, si j'ai des verres qui transforment un whisky pas terrible en bowmore 60's , ben, malgré qu'il le dénature fortement, j'en achète une palette ;)
- Von Barton
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Re: Et le verre ?
Mais qu’est ce qu’il se passerait si dans ce verre tu y mettais vraiment du Bowmore 60’s ?Piksi a écrit : ↑11 mai 2020, 19:25Tu fais comment pour savoir que l'eau de vie s'exprime telle qu'elle est ? Tu bois au goulot ?canis lupus a écrit : ↑10 mai 2020, 17:37 Et puis, le principe selon lequel le verre devrait éteindre le feu de l’alcool quand il mal intégré, perso, je ne suis pas du tout d'accord.
Un verre, pour moi, doit exprimer l'eau de vie telle qu'elle est, et pas le dénaturer en bien ou en mal.
Sinon, si j'ai des verres qui transforment un whisky pas terrible en bowmore 60's , ben, malgré qu'il le dénature fortement, j'en achète une palette ;)
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Re: Et le verre ?
T'aurais du Bowmore 50s.
"Une des rares choses qui procurent plus de satisfaction que goûter un grand whisky, c'est goûter un grand whisky que personne d'autre n'a goûté."
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Re: Et le verre ?
Perso j'utilise les verres tulipes des salons comme ça les conditions de dégustation restent proches 
Ca m'arrive aussi d'utiliser des copitas des fois mais j'aurais du mal à expliquer la différence.
Le C&S Cool est bien sinon.

Ca m'arrive aussi d'utiliser des copitas des fois mais j'aurais du mal à expliquer la différence.
Le C&S Cool est bien sinon.
Re: Et le verre ?
Je suis d’accord ce métier est incroyable.Von Barton a écrit : ↑11 mai 2020, 05:16 C’est intéressant ce que tu dis là.
Ça m’a toujours fasciné, le fait que les master blender arrivent à garder un profil identique sur des décennies sur les single malt de gammes permanentes quand on sait la différence des arômes que peuvent donner des futs pourtant identiques au départ...
Ça me fait penser aux assemblages en Champagne, où les mecs jouent sur plusieurs millésimes, plusieurs terroirs et parfois plusieurs cépages pour reconstituer des cuvées identiques encore et encore. La sensibilité qu’il faut avoir pour se dire : ah, ce jus peut compléter tel autre, ou bien va évoluer comme ça et pourra servir de base à telle cuvée...