Petit compte rendu en ce qui me concerne :
- On a commencé par une queue assez importante mais, heureusement, le frère de Philo faisait la queue pour Philo et moi, on a pu rentrer relativement tôt.
Départ au 3ème étage où tous les stands sont installés de façon bien plus appropriée que l'année dernière, les négociants étant dans une salle séparée. Petite poignée de main à SV, je pars au 5ème pour le bar collector histoire de voir comment se présente le bar. Premier couac : bien que sur le programme il soit indiqué que les possesseurs de ticket collector ont accès exclusif au bar de 12h30 à 15h30, ils ont finalement utilisé le bar pour les services de déjeuner collector Nikka. Le bar collector ouvrira finalement à 15h30, heure de la MC Karuizawa. Petite déception de ne pas pouvoir y aller et découvrir avec les autres amateurs du forum tout ce qui nous attendait là dedans, mais bon. Retour au 3ème.
- Première dégustation pour s'ouvrir les papilles avec un Hibiki 21yo. C'est toujours agréable, et on en a fait deja pas mal le tour donc je ne ferai pas de notes complètes dessus, on reste sur le même profil que ce que vous savez de cette bouteille.
- On se retourne et on voit le beau stand Nikka qui prend une place importante car ils servent une grande quantité de références. On décide de ne pas trop s'arrêter sur ce qu'on a déjà gouté, alors on regarde ce qu'il y a de beau en single cask cette année : Yoichi 1988 et Miyagikyo 1999. Le Miyagikyo était plutot suave, les fruits rouges crémeux (daiquiri strawberry), mais globalement pas suffisament gourmand ou complexe, on était entre deux chaises.
- Le Yoichi 1988 mérite à lui seul un article. Ca part sur le poisson fumé au nez, on se croyait à la pêche. Camphré, tourbé, salin. Un véritable délice d'équilibre et de tenue. Un Japonais riche et puissant. Impossible de proprement rincer le verre derrière ce dram.
- On a poursuivi la dégustation sur le stand de Number One Drinks qui servait 2 Chichibu (dont 1 affiné en Port Pipe) et 3 Karuizawa, l'Asama nouvelle embouteillage, du 1981 31yo et du 1980 33yo. Le 1980 était un peu décevant, même s'il était très bon. Le fut a été suractif et lui laissait une impression de sècheresse assez marquée. Le 1981 était complexe, sur la noisette fraîchement cueillie, la camomille.. Une merveille.
- Surfing entre les stands Ballantine's, Grant's, Johnny Walker, y'a pas grand monde sur ces stands, pareil pour Glenfiddich qui a pourtant pris un grand espace. Bref, on continue.
- Déjeuner Nikka collector au 5eme étage car il est déjà 13h30. Une bento box fort sympathique dont le contenu étonne à l'ouverture : Une pince de homard vient nous serrer.. la pince (oulà), accompagné de sushis assaisonnés. Thon, saumon, boeuf wagyu, un délice. C'est suivi de fromages affinés au whisky dont un brebis basque, j'en raffole. On finit le déjeuner par trois truffes réalisées par Jacques Génin, aussi élaborées avec des whisky Nikka différents. Le tout est accompagné par un cocktail de Nikka Blended Malt, eau et glace pure. C'est dans l'ensemble bien réussi, et c'est le ventre plein qu'on repart au 3ème étage vu qu'on peut toujours pas taper dans les collectors. :p
- Un ami des soirées LMDW tient le stand Pulteney et propose du Old Pulteney 30 yo. C'est frais, maritime, très clean. Ca se boit tout seul, la bouteille est d'ailleurs presque vide. C'est quand même un peu trop cher pour ce que c'est (désolé pour ce genre de commentaires mais c'est mon opinion. :p) mais c'est bien bon.
- Arrivée sur le stand Midleton/Jameson. Une fois la foule traversée, on y voit leurs références classiques, les Jamesons diverses, Green Spot, Yellow Spot, Redbreast. Redbreast boite grise ? Hmm la 15 est verte, la 12 est rouge, quel est donc le contenu de cette boite ? Redbreast 21 ans 46%. Nouvelle référence. L'employé de Midleton nous fait savoir qu'il est destiné en grande majorité au marché Américain et qu'on en aura peu ici. Seulement 64 casks ont été sélectionné pour réaliser ce pure pot still fort agé. Il nous sert un verre, le nez est superbe. On est complètement sur le fruit rouge (Redbreast 1972? :D), le cassis, feuilles de cassis. Bien qu'il soit court en bouche, c'est un vrai régal et il correspond entièrement au style Redbreast qui est mon préféré parmi les Irlandais. Je repartirai donc avec une bouteille (154,90€ avec les 10% du salon).
- Le temps passe vite, il est 15h30 et on se rend à la Masterclass Karuizawa. Dave Broom et Marcin Miller mettent la salle dans une bonne ambiance avec complicité et c'est ainsi que nous dégusterons pour commencer un Karuizawa 1971 qui laisse vraiment la salle silencieuse pendant un moment. C'était quand même un moment rare, qui laissait hilare. Les 4 Karuizawa, 1971, 1973, 1974 et 1977, étaient fabuleux et tous aussi surprenants les uns que les autres. Ma préférence ira vers le 1977, sur la poudre à canon. Il me sera dur de décrire tout ce que j'ai ressenti en dégustant ces 4 drams qui mériteraient beaucoup plus de temps qu'on n'a pu leur donner.
Le reste de la journée n'apportera pas de grande surprise, j'ai choisi de sampler directement les collectors auxquels j'avais droit, j'en ferai des notes ultèrieures (Longmorn 21yo 1965, Port Ellen 18yo 1982 DL), j'ai choisi de m'offrir les 6 jetons nécessaires pour avoir accès au Laphroaig 1974. La bouteille était aux 3/4 vides et le barman me dit que j'ai eu la dernière dose, le reste étant réservé au dimanche. J'ai trouvé très étrange (et contradictoire par rapport à ce qui a été martelé dans le passé par LMDW) qu'ils n'aient pas une bouteille pour le samedi et une pour le dimanche.
- Les stands divers du 5eme étage offraient leur lot de surprise. Signatory a recrée l'ambiance d'un chai (plus ou moins réussi) et y faisait déguster leurs références). Un stand proposait Whisky & Cheese, des mariages diverses et variés. J'ai opté pour l'émulsion de Redbreast + Epoisse et c'était délicieux.
- Nous avions droit à un "cocktail surprenant et unique" mais la queue pour l'avoir était telle qu'il fallait patienter 45 minutes au bas mot. Ca a d'ailleurs causé des irritations et engueulades car certains doublaient d'autres etc. Bref, pas mon truc ni pour l'ambiance ni pour l'attente, on passe.
- Je décide d'aller aux stands Négociants et y goute le Bowmore 13 ans embouteillés spécialement pour le Whisky Live. Il n'est clairement pas mauvais mais il pique très fort sur la langue, pour un whisky autour de 54%. Alcool mal intégré dans l'ensemble, pas ma tasse de thé. Je goute au Bunnahabhain Over 25 Years de la gamme The Artiste, enfin, d'abord je l'ai au nez. Une explosion. Littéralement, et pas dans le bon sens du terme. Ca sent le feu d'artifice. Plus sulfuré ca va etre dur de le faire. Sur la bouche, pareil.
L'Edradour The Artist n'est pas non plus mirifique et ne me laisse pas une impression durable. Hélas il est déjà tard et j'aurai du mal à faire le tour de ce que propose The Nectar, Wilson et Morgan, Samaroli, Whisky Antique. J'essaye quand meme le Teaninich de Berry Bros dont on m'a dit du bien, et il est vrai qu'il est bon, sur le fruit jaune, tropical et une légère touche de sel.
Pour finir, je passe sur le stand de Douglas Laing et je goute le nouveau Big Peat Christmas Edition. C'est beaucoup, beaucoup trop jeune et marqué sur le distillat. La qualité aura baissée du batch précédent à celui ci malheureusement. Il me fait gouter sa gamme Old Particular avec le Glen Ord, dont le fut a été très passif, on est donc sur un whisky encore une fois très clean et fruité, léger. Il se boit facilement et reste plaisant en bouche sur sa finale. Je termine le salon sur son grain Port Dundas 1982, qui est très agréable et reste très léger, exotique, suave et onctueux. C'est une vraie réussite en ce qui me concerne.
J'ai sans doute oublié certaines choses, dont le Talisker 25 qui ne m'a pas marqué tant que ca, mais c'est dans l'ensemble ce que je retiendrai de ce salon. La semaine prochaine, Whisky Show London!
