
Caol Ila (Berry Bros and Rudd) - 1984-2010 for La maison du Whisky - N.A.S - 55,7%
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Bpoujol
Robe or.
Nez sur la tourbe grasse. Terre, diesel, odeur de moteur. La tourbe domine tout.
En bouche, la tourbe est très puissante, un peu terreuse. Poivre. Puissante.
Finale longue, intense. Un peu poivrée.
Monolithique mais bien fait. Original.

Caribou
Couleur: or
Nez: tourbe très présente, maritime avec des algues, de l'iode et du sel. belle fraicheur. On retrouve également un petit côté médicinal et des notes d'agrumes.
Bouche: la tourbe et les fruits ressortent en premier. On retrouve également le côté médicinal mais plus présent qu'au nez avec des notes de liqueur aux herbes. L'aération fait ressortir un côté sucré et fruité. La finale est longue, très citronnée.

Jeep
N : Tourbe grasse, légèrement agrumique. A l’aération des notes de chocolat et surtout de café font leur apparition ?
B : Puissante. A la fois minérale, tourbée et aussi fumée. Barbecue. La tourbe enveloppe littéralement la bouche. Légèrement salin. Impression d’une présence de tannin (?)
F : Longue sur une fumée puissante.

Piazzolla
Nez : minéralité, tourbe et chien mouillé. Assez élégant.
Bouche : attaque douce paradoxalement sucrée puis on glisse vers du bois qui brule dans une cheminée (donc plus du fumé que de la tourbe).Pas hyper complexe. Un peu sec.
Finale : en phase avec les parfums de la bouche en plus de la persistance de la fumée …..
Conclusion : un malt qui se distingue par son équilibre et une sorte de sérénité. Plutôt bon même si je n’ai pas de coup de cœur (mais je ne suis plus trop tourbe/fumée).

Mars
Nez : Citron doux, fumé, citronnelle, notes animales et de cuir, légèrement terreux.
Bouche : Citron fumé, sucré mais aussi acide.
Finale : Fumé, sucré, léger citron. Longueur moyenne.

Amor57
Le nez présente au premier abord une tourbe délicate avec des notes de bois, d'encaustique, puis de fumé, d'épices et de d'iode. Rapidement ce nez évolue vers de jolis fruits (agrumes), de la réglisse de la banane sur fond de feu de cheminée. Et avec une aération plus conséquente la mèche de bougie incandescente vient au premier plan. En bouche, l'attaque est douce, puis la vinaigrette et la salade qui l'accompagne, arrivent et précèdent une âpreté minérale, pour se stabiliser sur réglisse, tourbe et de rares agrumes. La finale, d'une bonne longueur, est assez belle : amertume et douceur. Épices puis tourbe, dans ce sens. Suit une lente extinction d'agrumes et de réglisse.
Un whisky surtout intéressant pour le nez...

Jean-Michel
Couleur : Vieil or.
Nez : Phénols à gogo. Et du gasoil. Un tourbé qui tient plus de la station-service que du délicat malt marin. Puis gagne en profondeur et en concentration (influence du Sherry ?). Sucre candi et chocolat au lait. Et une petite note végétale résiduelle. Pas mal… pas mal…
Bouche : L’attaque est marquée par la douceur du Sherry et une petite incise fruitée et franchement acidulée menée par le citron confit. Puis l’alcool se fait plus présent en même temps que la liqueur s’affirme. Ca cogne pas mal (56% ?), mais y’a pas à dire, l’alliance entre la tourbe et les notes chocolatées apportées par le fût fonctionne bien.
Finale : Immense et fumée, sur de très nettes notes de moules sauce curry.
Commentaire : Tout ce que l’on attend d’un Laphroaig d’une vingtaine d’années vieilli en fût de Sherry. En toute objectivité, je trouve ça très beau ; en toute subjectivité, c’est pas trop mon truc. Notons objectif.

PatGVA
Robe dorée
N : réglisse gingembre belles épices puis léger côté terreux nez discret
B : bouche puissante tourbe enveloppante puis beau développement sur la cire de pin le citron et la réglisse
F : courte élégante

Dagde
Nez : Une jolie tourbe iodée et délicatement carnée (fumé) qui prend légèrement l'ascendant sur le chocolat au lait, la crème de citron, la pêche jaune. L'eau apporte plus d'équilibre en laissant mieux respirer les saveurs sucrées. Un nez qui tire son épingle du jeu par son mélange sucré-salé très suave.
Bouche : Une tourbe bien puissante (trop présente) avec des notes chocolatées, maltées, acidulées (Granny Smith), un peu poivrées et salines (coquille d'huitre). L'alcool se fait bien sentir, il va falloir le faire nager. L'ajout d'eau ne transforme pas les saveurs mais apaise le feu. C'est très propre mais la tourbe ne laisse pas réellement les saveurs s'émanciper.
Finale : Dans la lignée de la bouche avec un résidu d'amertume végétale (presque terreuse), de l'origan et de la pomme verte. Puis, il y a un retour du cacao et du malt.

Zuzu
Couleur: Or pâle.
Nez: une bonne tourbe fermière (étable, crotin), citron confit, fruit de la passion, un énorme bol d'iode ( algues, sel marin et coquille d'huître), un peu d'humus. Grosse complexité !
Bouche: là encore la tourbe mène le débat mais danse avec le fruit pour lui laisser un peu de place. C'est rond, avec de la profondeur, plutôt "huileux" pour un Caol Ila avec une certaine fraîcheur apportée par un côté "thé à la menthe".
Finale: longue et large! La tourbe (feu de cheminée) reprend le dessus avec douceur pour s'estomper et laisser derrière elle une signature acidulée.
Non, je ne suis aucunement subjectif avec ce whisky du même millésime que moi. Dégotté à une époque pas si lointaine, j'avais vu en elle une sérieuse alliée pour célébrer ma trentaine. Après une année de conversation, je trouve ce dram au top (et presque à sec). Quelle claque, tout y est!

Dede
Couleur : Or
Nez : Frais, s'ouvre d'abord sur un fruité chimique (crocodiles Haribo rouges), le tout soutenu par une tourbe fine et légère. L'aération lui réussit, le rendant plus dense, la tourbe s'affirme et on finit par arriver à un bon gros tourbé qui tâche, avec en prime de la grenadine, quelques agrumes et des notes médicinales.
Bouche : Puissante, voire piquante... Y'a des volts ! Tourbe plus grasse qu'au nez, réglisse, grenadine, le tout enrobé d'une gangue sucrée... La main de fer dans un gant de velours. L'eau fait ressortir l'amertume de la gentiane et renforce encore le côté tourbé, avec de la cendre entre autres.
Finale : Longue, tourbée et réglissée, avec beaucoup de cendre.

