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Couleur : bel or jaune soutenu.
Au premier nez, c'est le fruit qui domine. Un fruité gourmand, juteux (brugnon, pêche). N'attendez toutefois pas l'exubérance fruitée d'un vieux Bowmore ou d'un Glenrothes d'âge respectable : la sécheresse alcoolique qui semble devoir être la ligne directrice de cette gamme n'est pas absente (notes d'éther), mais elle est ici prise en main et parfaitement maîtrisée par une fraîcheur agrumique citronnée très agréable, à la fois acidulée et douce, qui me donne l'impression de plonger le nez dans un pot de "lemon curd". Cette crème de citron s'accompagne de notes biscuitées, comme des madeleines sortant du four. Une pointe de sel complète ce joli panorama.
En bouche, les degrés passent à l'attaque rendant la première gorgée difficile à analyser. A la deuxième, l'équilibre est retrouvé.
L'attaque est d'abord agréable, douce et veloutée. La bouche démarre dans la continuité du nez sur la génoise au citron. La liqueur est grasse, très "waxy" comme dirait Serge : ça colle de partout, là où je m'attendais à quelque chose de très fluide. Le fruité gourmand du nez a disparu, et la bouche se fait à la fois salée et très salivante, à mesure que des arômes étranges se développent : j'ai d'abord noté "parfums franchement savonneux", mais c'est plutôt du côté des petits sachets à la lavande qu'il faut chercher. Cette sensation se montre très persistante, et s'éteint doucement, progressivement. D'abord déstabilisant, mais incontestablement original.
2009