Bonjour,
C'est sans doute une tendance " lourde", le rhum est à la mode ( image de soleil, de vacances, de fête ) et surtout pas cher à produire ! La plupart se goûtent plutôt bien avant 5 ans, immobolisation réduite !
Idem pour les téquila, vodka, gin etc...
Je ne dis pas qu'il n'y ait pas de bonnes eaux de vie ( j'avais posté sur le rhums, il y a un an ou deux), mais les opérateurs importants ont tout intérêt à promouvoir ces gammes pour des raisons financières.
Régis
Hello,
Juste pour répondre sur le rhum et la tequila, les produits de qualité sont assez chers à produire, notamment à cause de la part des anges, 1.5 à 2% en Ecosse et 2 à 3% en France face à 7 à 15% pour le rhum et la tequila...donc en 6 moins on perd autant qu'en plusieurs années en Europe. Le rhum agricole peut être très cher à produire, étant 100% pur jus avec des variétés données de cannes, tandis que la tequila 100% agave, c'est 6 à 10 ans avant de pouvoir récolter la plante à la main avec en moyenne 5 litres produits par plante... ensuite il faut attendre la même période avant la prochaine récolte ! De plus rhum agricole martiniquais et tequila 100% agave sont des AOC avec des productions contraignantes, parfois plus que les productions de cognac, sans même parler des normes du whisky. C'est grâce à des productions artisanales, traditionnelles souvent réémergentes grâce aux protections des AOC que l'on voit réapparaître des produits d'exception dans ces catégories, d'où un regain d'intérêt.
On peut produire du whisky à bas coûts pour une qualité incertaine, ce n'est après tout qu'une eau-de-vie d'orge... certaines vodkas et gins peuvent aussi être très coûteux à produire. Il y a des écarts très importants au sein de chaque catégorie, et les spiritueux artisanaux sont souvent très chers. Le whisky écossais représente une production de 1.3 milliards de bouteilles par an, c'est l'une des plus grands industries de spiritueux au monde. La production est plus souvent traditionnelle qu'artisanale, la plus petite distillerie faisant au moins 100.000 bouteilles par an... certaines AOC de spiritueux ont encore du mal à atteindre ce chiffre ! Je pense que tous les patrimoines gustatifs, gastronomiques méritent un certain intérêt, l'essentiel résidant dans la découverte, la dégustation et le partage de produits authentiques ou originaux. Les distillateurs français, britanniques, américains et japonais s'intéressent de près à ces spiritueux qui retrouvent leurs lettres de noblesse et vice versa, c'est une tendance lourde du monde des spiritueux. La démarche est historique et nous apporte de nouveaux grands spiritueux, de nouvelles idées, de nouvelles sensations...
Personnellement le whisky est l'un de mes plus grands centres d'intérêt, mais mes récents voyages m'ont permis de découvrir la richesse de ces autres alcools qui sont redevenus des passions !
A+