Kostik a écrit :Attention Canis, quand je dis que la note sur 100 amène des barèmes perso, c'est en constatant que, selon les rédacteurs, un 80/100 n'aura pas la même valeur. Je pense qu'un 80/100 de Serge V. ne vaut pas un 80/100 de M.Jackson, qui ne vaut pas non-plus un 80/100 pour toi ou un autre amateur éclairé.
Mmmmm, oui, si on veut. Mais par contre, un 80 chez Serge voudra toujours dire 80, de même que tous les 80 de M Jackson devaient être à ses yeux de qualités équivalentes, etc ... De même, si tu es allé voir les WDTS sur le site (et si tu n'y es pas allé, répare cette erreur illico

), tu verras que pour certains d'entre nous, des tendances très nettes apparaissent déjà au bout de seulement quelques sessions. En parcourant régulièrement Whiskyfun, à force d'habitude, tu finis par voir une très bonne répétabilité dans la façon de noter de Serge.
Une fois cela acquit (ça prend du temps, il est vrai), tu finit par établir une sorte de correspondance entre les différentes dégustateurs récurrents.
Kostik a écrit :Alors qu'avec le barème scolaire, n'importe quel occidental (ou toute autre personne ayant évolué un minimum de temps dans un milieu scolaire adoptant un système de notation /20) comprendra immédiatement qu'un whisky noté 16/20 sera considéré comme très bon par l'auteur de la critique. Bien entendu, la note reste 100% subjective...mais le barème, lui, est quasi universel, figé, gravé dans le marbre.
Ben non. Quand tu dégustes un whisky, tu ne vérifie pas qu'il connait ses tables de multiplication ou qu'il sait résoudre une équa. dif., ou qu'il en fait pas de faute à sa dictée. Et quand au côté "absolu" et "indiscutable" d'un barème scolaire, faudra m'expliquer comment fait un instit' pour noter une récitation, ou un prof de français pour noter une étude de texte ou une dissertation, et je parle même pas de philo.
Kostik a écrit :En définitive ce que je veux exprimer, c'est que la note est toujours subjective, bien entendu.
Un autre débat houleux en son temps. Pour ma part, je maintiens avoir une apporche au moins en partie dés lors que je fais des commentaires de dégustation destinés à être publiés.
Kostik a écrit :Mais quid de la valeur même de cette note ? Elle est instable avec la notation sur /100, parfaitement stable avec le système scolaire. J'espère avoir été plus clair sur ce point.
Ben ... non.
Kostik a écrit :Pour ce qui est des micros écarts, je maintiens que cela est très futile à mes yeux (avis totalement subjectif donc). 88, 89, 90...mouais...si je trouve ces whiskys exceptionnels, je leur colle 18/20 à tous les trois, éventuellement 18,5 (soit donc un abyssal bond de 5 points en système de notation /100) s'il y en a un qui sort du lot et s'approche des breuvages ultimes. Les ajustements se font dans le texte de la critique. L'essentiel est que celui qui me lise pige bien que ce sont à mes yeux d'exceptionnels whiskys, pour des raisons peut-être un peu différentes, et c'est de ces différences rapportées dans la critique écrite (et non dans la note) que le lecteur pourra, selon sa sensibilité, se laisser tenter par tel whisky noté 18/20 plutôt que tel autre noté 18/20. L'égalité numérique, ce n'est pas le mal. A se demander comment les critiques cinéma et littéraires procèdent ? Une échelle de notation sur 100.000 ne suffirait pas !
A une époque pas si lointaine, Jean-Marie cotait ainsi sur 20. Et il a plus d'une fois récolté la remarque que toutes ces notes étaient entre 16 et 18 ... Il utilisait donc massivement 2 pts sur 20, là ou nous en utilisons massivement 10. 2pts sur 20 vs 10 pts sur 100 ... Ça se ressemble étrangement pour moi, sauf qu'on affine bien plus la note dans un intervalle de 10pts que dans 2pts. Du coup (et également pour s'aligner avec la majorité), Jean-Marie est passé à une notation sur 100 pts.
Une petite question, vu que tu te définis toi-même comme débutant. Pour ma part, j'ai dégusté beaucoup de whisky, mais je suis sur que Jean-Michel ou Jean-Marie ont dégusté de meilleurs whiskys que moi. Tout comme Serge et PatGVA ont dégusté d'encore meilleurs whiskys qu'eux.
Je n'ai par exemple jamais goûté le mythique Bowmore Samaroli Bouquet (et ne le dégusterais sans jamais, mais bon, c'est une autre histoire). Si le mets 98/100 au meilleur de tous les whiskys que j'ai dégusté à ce jour, et qu'un jour, je puisse déguster ce fameux Bowmore (ou tout autre whisky), je le note combien sur 100 ? 102, 104, 108 ?
Par conséquent -en se basant sur le fait que tu te déclares toi-même comme débutant, bien sur- comment peux-tu savoir que ce que tu considères comme le top aujourd'hui mérite vraiment le 18/20 que tu aurais envie de lui donner aujourd'hui ?
Une autre source de réflexion quand aux barèmes et aux bases de notation: les dégustateurs dans whiskymag donnent des notes /10. Selon toi, ce devrait donc être hyper précis et transposable. Oui mais comment expliquer des écarts jusqu'à près de 2pts pour un même whisky ? Sur 10, c'est énorme. Comment expliquer également que les notes se concentrent entre 7 et 9,9, et que les notes varient de dixième en dixième ?
Bon, après, on peut toujours mettre en doute la qualité, l'expérience, la compétence des dégustateurs ... mais quand il s'agit de Martine Nouet, Dave Broom et consort , heu .... comment dire ?
