dede a écrit :Y'a du lourd dans les samples. Le Caol Ila est superbe, les deux Laffies d'une vingtaine d'année aussi. Le Bowmore a un joli fruité, mais je l'aurais bu plus haut dans le line-up pour le coup.
Je suis d'accord pour le Caol Ila et Laphie Liquid Sun.mars a écrit :+1Chris a écrit :Le Laphroaig Liquid Sun est magnifique en effet
Et André a raison pour l'ordre de passage, et pas uniquement pour le Bowmore Perfect Dram.
En fait, ça a commencé dés le "starter". On a coutume de dire, et à raison dans la plupart des cas, que le premier whisky d'un set est sacrifié, parce qu'on est pas encore "chaud", que c'est le premier, et donc qu'on passe à côté.
Mais parfois, plus rarement, certains whiskys ont l'effet inverse.
Cet Ardbeg Dun Beagan fait partie de ceux là. Je l'avais déjà goûté et j'avais trouvé qu'il tenait exactement la promesse de son étiquette, à savoir une sorte d'Ardbeg Distillers Edition.
J'avais déjà aussi goûté à plusieurs reprises le Laga DE lgv 4/502 et lui avait trouvé une belle puissance et une belle densité aromatique.
Mais dégustés à distance, j'étais persuadé que le Laga pouvait tenir la dragée haute à l'Ardbeg.
Ben j'ai eu faut sur toute la ligne. L'ardbeg s'est beaucoup plus ouvert que le Laga au point d'en devenir un peat sherry presque monstrueux, au point de me faire douter de son titre alcoolique. La composante Ardbeg et la composante sherry sont toutes deux très expressives, généreuses, denses, puissantes. Comme deux monolithes qui, sans se fondre, ne se combattent pas non plus. Le fut de finition a été extrêmement actif, au point qu'on pourrait le prendre pour une maturation complètement en sherry. Ceux qui ont connus le Clynelish W&M 1995 sherry finish comprendront. Sur qu'il ne fait pas dans la finesse. Peut-être certains qualifierait ce genre de profil d'un peu vulgaire.
Du coup, le Laga DE a été complètement laminé en passant après. Limite de la flotte parfumée (bon, j'exagère un peu quand même).
Le Bowmore Whiskyman est resté fidèle à lui même, difficile à cerner, à décrire, le genre de Bowmore à la tourbe (trop) grasse, sans "ooomph", sans twist pour l'animer. Pas mauvais du tout, mais manque de définition.
Le Laphie Cairdeas 2015 est vraiment bon, encore meilleur qu'à l'ouverture de la bouteille. Vraiment très Laphroaig comme profil, avec plein de citron soutenu par une belle tourbe élégante.
Comme le dit dede, le Caol Ila Manager's Choice est vraiment très beau. Au nez, on est à fond sur les agrumes, la tarte au citron, sous-tendu par des fruits exotiques. La tourbe y est fine et ciselé, comme Caol Ila sait si bien le faire dans ces meilleures versions. Un régal.
L'Ardbeg SMWS est assez étonnant, presque déroutant. C'est pas évident après le Caol Ila. Il est difficile à définir. Difficile à décrire, il me semble que c'est un mélange d'épice, de fumée, de cendre froide, de torréfaction. A regoûter en solo pour mieux le comprendre.
A ce stade, j'ai repioché dans ma réserve de samples un peu au hasard pour y trouver d'autres tourbés, ce qui explique la rupture de degré alcoolique avec le Kornog. J'ai eu peur qu'il se montre bien faiblard, mais pas du tout.
Un nez qui n'est pas sans rappeler, toute proportion gardée, le Caol Ila, très Laphroaig également, avec une belle note de citron et un bel équilibre avec une tourbe fine et précise. La bouche est très agréable également, quoiqu'un peu molle à ce stade du set (c'est un dilué quand même). Ça ne se trouve sans doute plus, mais si j'avais su à l’époque, j'en aurais sans doute pris une quille.
Le Laphroaig Perfect Dram ne m'a pas fait grande impression. C'est bon, aucun doute la dessus, mais c'est juste bon, simplement bon. Au sein de ce set, je n'ai pas grand chose à en raconter.
Le Laphroaig Liquid Sun, par contre, c'est complètement autre chose, on grimpe de plusieurs niveaux en terme d’expressivité, de richesse et de complexité. C'est vraiment très bon.
Le Laphraoaig MoS avait à son époque eu sa petite réputation. Les anciens s'en rappelleront peut-être. Je m'avais aimé à l'époque, je l'ai de nouveau aimé quand j'ai ouvert cette mignonnette il y a quelques mois, mais là, c'est encore meilleur. Avec l'ouverture, il a gagné un côté fermier pas courant avec cette distillerie. On lorgne vers Ledaig et Port Charlotte, mais toujours avec ce côté agrummique, typique de la distillerie pour moi. La encore c'est bien bon.
Le Bowmore Perfect Dram, sans doute mal positionné dans le set, et commençant un peu à saturer, je suis sans doute passé à côté. A regoûter en solo lui aussi, parce que malgré tout, il m'a laissé entrevoir une belle potentialité.