Vos musiques préférées....

[canis lupus]

@Canis : Ca n'est pas que le chant (pas pour Rammstein, pas encore eu le temps d'écouter ta liste), c'est l'ensemble de l'instrumentation qui va avec, l'usage des claviers (encore, on va finir par croire que j'ai quelques chose contre les claviers alors que ça n'est pas le cas !), les arrangements en général.

J'ai l'impression que tu aimes les claviers quand ils "pianotent", qu'ils égrènent un chapelet de notes, mais que tu n'aimes pas quand ils installent une ambiance, un fond sonore.

Ça me rappelle la polémique qui avait agité les paléo-métalleux au début des 80's. A cette époque, les hardeux et les métalleux avaient hérité du punk une haine viscérale du "disco", sachant qu'il rangeaient un peu tout et n'importe dans cette catégorie (de la funk à la pop en passant pas la variété ou les glam/glitter rock, le rock californien, etc ..). Ils sortaient du traumatisme criminel (de leur point de vue) du "I was made for loving you" de Kiss. Et à l'époque, quand on était métalleux, il était de bon ton de mépriser les hard fm (Azia, Journey, ...). A cette époque également, Judas Priest faisait un peu figure de parangon du métal et ils ont sortis cet album:.
Ça a été un tollé immédiat surtout pour le frange dure, les plus extrêmes des métalleux. Une vraie trahison.
Aujourd'hui, près de 30 ans plus tard, non seulement cet album est devenu culte et plusieurs de ces morceaux sont devenus des hymnes, mais on peut peut-être y voir l'un des prémices du métal symphonique (ou power metal, ou Hollywood metal, ou metal néo-classique, ou metal opéra, ... le milieu du hard rock/metal étant particulièrement prolixe de désignations ridiculo-pompeuses ).

@Jean-Mi : l'album d'Ann Clark et celui de Metallica sont sortis la même année. Je n'ai pas trouvé le mois de sorti de celui d'Ann Clark, mais Kill 'em all date de Juillet 1983.

Il y a parfois des phénomènes de confluence musicales, sans pour autant que ce soit du pompage ou du plagia, tout du moins conscient. Bon Jovi avait été accusé, il me semble pour le titre "Livin' in a Prayer" d'avoir plagie, il me semble aussi, Bonnie Tyler.

[canis lupus]

Tout se transforme

Excellent, même si par fois c'est un peu capillotracté. Sous couvert de guignolade, faut déjà avoir une sacré approche musicale pour faire un tel medley et repérer cette similarité entre tous ces morceaux.
Ceci dit, je ne pense pas que ça signifie, pour tous ces morceaux et leurs compositeurs, un manque de créativité, d'originalité, ou que tout est plus ou moins plagié (même si nous vivons à une époque ou tout se retrouve samplé, mais c'est un autre problème). Je pense qu’inconsciemment, certaine choses se gravent dans notre inconscient et que ça ressort de temps à autre sous une forme plus ou moins changée.

[dede]

Ouaip, j'aime bien ce medley d'Axis que je passe à des copains de temps en temps.

Pour le reste, en pop, on utilise presque tout le temps les mêmes cadences. C'est l'arrangement et la mélodie qui vont faire la différence.

Pour les claviers, non, je peux aimer les nappes. Je suis un grand fan de Pink Floyd.

(Nota : pour les nappes, aller direct vers 6:20 pour les ceusses qui auraient du mal avec le maelstrom psyche précédant l'apaisement).



Ce que je n'aime pas, c'est quand on les utilise pour remplacer un philarmonique.

[Ploc]

En ce moment j'écoute aussi le dernier Ghost...bon j'ai jamais complètement accroché à ce groupe, mais je trouve ça plutôt fun. Sur le dernier il y a quelques trucs un peu lourdingues, mais aussi des morceaux particulièrement accrocheurs

Plus prog que les précédents, je l'aime beaucoup aussi. Et puis cette intro à la Scoubidou quoi (sur le premier morceau) !

[canis lupus]

[pm77g]

Tout se transforme

Excellent, même si par fois c'est un peu capillotracté. Sous couvert de guignolade, faut déjà avoir une sacré approche musicale pour faire un tel medley et repérer cette similarité entre tous ces morceaux.
Ceci dit, je ne pense pas que ça signifie, pour tous ces morceaux et leurs compositeurs, un manque de créativité, d'originalité, ou que tout est plus ou moins plagié (même si nous vivons à une époque ou tout se retrouve samplé, mais c'est un autre problème). Je pense qu’inconsciemment, certaine choses se gravent dans notre inconscient et que ça ressort de temps à autre sous une forme plus ou moins changée.

Dans le monde de la "chanson" qu'elle soit pop, rock, RnB ou autre, c'est toujours le même schéma : Couplet - Refrain - Couplet - Refrain etc.. avec quelques variantes comm un solo de guitare.
Du coup la création est assez limitée par ce carcan rigide. En plus en occident, on affectionne les rythmes ternaires ou binaires, contrairement au monde arabe où bon nombre de chansons populaires sont en 5 temps (comme le fameux Lamma Baada) 7 voire même 11 temps.

Je reprends mon idée que la musique est un langage. Quand on superpose 2 langages, 2 messages, un doit prendre le pas sur l'autre. C'est à mon avis ce qui se passe dans les "chansons" où les paroles deviennent plus importantes que la mélodie. D'où la profusion des "lyrics" sur internet, et le réflexe de dire : je ne connais pas les paroles de cette chanson, je ne peux pas te la chanter!
Dans l'opéra lyrique c'est exactement le contraire. Le langage instrumental est plus important que les paroles (qui se rappelle de l'auteur du livret de Truandot ou de la Traviata par exemple?). La preuve en est que si je demande à un quidam de chanter l'air de "La donna è mobile" ou de la Carmen, il va tranquillement la chanter en faisant la la la la lala. Les paroles importent peu... D'ailleurs les chanteurs d'opéra japonais, allemand, ou autre nationalités ont un accent tellement fort en italien qu'ils sont parfaitement incompréhensibles.

Aujourd'hui, comme le dit Dédé, ce sont les arrangements, les recherches de sons grâce à l'avènement de l'électronique, qui laissent le champs libre à la créativité des artistes.
Comme l'a dit Jean-Mi, une musique de plus de 4 ou5 minutes, il ne l'écoute pas. C'est symptomatique du XXème siècle. Du coup même les mélodies sont assez limitées. C'est comme demander à tous les auteurs de n'écrire plus que des livres de 2 pages, sous peine de ne plus être lus... Forcément le nombre de procès pour plagiat va exploser.

Je suis aussi complètement d'accord sur ce qu'a dit Dédé en ce qui concerne le j'aime ou j'aime pas le jazz/classique. Qui n'aime pas le thème de la panthère rose ou l'hymne à la joie?

[Jean-Michel]

Je n'ai pas dit que je n'écoutais pas les chansons de plus de 4 ou 5 minutes, sans quoi je pourrais basarder mes vieux Mike Oldfield, par exemple. Mais au-delà d'unce certaine durée, le "mode de consommation" change : De la même façon que je ne supporte pas de prendre un film en cours (même si je n'ai raté que 3 minutes), je n'aime pas arrêter un disque avant la fin. Si je mets le Lac des Cygnes, c'est comme si je prenais un engagement pour les 2 heures qui suivent. Et je vais m'installer là où le son est bon.
C'est comme pour le whisky : un Glenmo Nectar d'Or sur le pouce à l'heure de l'apéro, why not, mais un Port Ellen 1969 Sestante, c'est pas n'importe quand n'importe comment. A tort ou à raison.

[dede]

Yep !! J'approuve !

[Jean-Michel]

[...]Je suis aussi complètement d'accord sur ce qu'a dit Dédé en ce qui concerne le j'aime ou j'aime pas le jazz/classique. Qui n'aime pas le thème de la panthère rose ou l'hymne à la joie?

Certes certes, mais tu admettras que là, tu travailles sur la marginalité. On n'est plus vraiment dans le domaine du jazz ou du classique, mais plutôt dans le domaine de la fulgurance géniale qui transcende les genres, les conventions, les goûts, les cultures, le temps, et les préjugés.
Dans cette veine là, y'en a pas des tas. Peut-être "The Fox", de Mancini (Love Story, DIM), "Girl from Ipanema", "Frère Jacques", "Michelle" (celle des Beatles, hein, pas le "Michèle" de Lenorman...)

[dede]

Là par contre, je n'approuve plus. La fulgurance géniale qui transcende les genres, c'est assez subjectif, on n'aura pas tous les mêmes dans notre petit panthéon personnel.

[pm77g]

Je n'ai pas dit que je n'écoutais pas les chansons de plus de 4 ou 5 minutes, sans quoi je pourrais basarder mes vieux Mike Oldfield, par exemple. Mais au-delà d'unce certaine durée, le "mode de consommation" change : De la même façon que je ne supporte pas de prendre un film en cours (même si je n'ai raté que 3 minutes), je n'aime pas arrêter un disque avant la fin. Si je mets le Lac des Cygnes, c'est comme si je prenais un engagement pour les 2 heures qui suivent. Et je vais m'installer là où le son est bon.
C'est comme pour le whisky : un Glenmo Nectar d'Or sur le pouce à l'heure de l'apéro, why not, mais un Port Ellen 1969 Sestante, c'est pas n'importe quand n'importe comment. A tort ou à raison.

Ah désolé, j'ai écrit de mémoire, je me suis trompé.

[Jean-Michel]

Là par contre, je n'approuve plus. La fulgurance géniale qui transcende les genres, c'est assez subjectif, on n'aura pas tous les mêmes dans notre petit panthéon personnel.

A mon tour de ne pas être d'accord. C'est au contraire très objectif. Ou alors la pièce n'a pas le droit de rentrer dans cette catégorie :
Quand on apprend aux enfants de trois ans d'un Kindergarden Australien à chanter "Fréra Djaka, dooomèèz vouuus", tu te dis que l'expansion du truc au niveau mondial n'a rien d'une affaire d'échelle de valeur personnelle.
Et quand tu sifflottes le thème de la Panthère Rose dans la Cité à Pointe-Noire et que les gens devant toi se retournent en souriant et se mettent à onduler et à chalouper, tu sais que cette mélodie porte en elle quelque chose de spécial et d'universel, non ?

[pm77g]

[...]Je suis aussi complètement d'accord sur ce qu'a dit Dédé en ce qui concerne le j'aime ou j'aime pas le jazz/classique. Qui n'aime pas le thème de la panthère rose ou l'hymne à la joie?

Certes certes, mais tu admettras que là, tu travailles sur la marginalité. On n'est plus vraiment dans le domaine du jazz ou du classique, mais plutôt dans le domaine de la fulgurance géniale qui transcende les genres, les conventions, les goûts, les cultures, le temps, et les préjugés.
Dans cette veine là, y'en a pas des tas. Peut-être "The Fox", de Mancini (Love Story, DIM), "Girl from Ipanema", "Frère Jacques", "Michelle" (celle des Beatles, hein, pas le "Michèle" de Lenorman...)

mdr, je n'aime pas Michelle, ni Frère Jacques. Et je peux parfaitement concevoir que Garota d'Ipanema ne plaise pas .... aux argentins

Au-delà de l'aspect absolu ou non d'un air, je voulais dire que la musique classique et le Jazz sont tellement vastes, que chacun trouvera quelque chose de plaisant.

Je trouve aussi très difficile de réussir à se détacher de l'effet Madeleine de Proust. Cette musique me plait parce qu'elle me replonge dans une époque (peut-être la première fois où je l'ai entendue, une soirée avec une ex, une finale de coupe du monde, etc ..) ou cette musique me plait parce qu'elle me plait... ?

[dede]

Là par contre, je n'approuve plus. La fulgurance géniale qui transcende les genres, c'est assez subjectif, on n'aura pas tous les mêmes dans notre petit panthéon personnel.

A mon tour de ne pas être d'accord. C'est au contraire très objectif. Ou alors la pièce n'a pas le droit de rentrer dans cette catégorie :
Quand on apprend aux enfants de trois ans d'un Kindergarden Australien à chanter "Fréra Djaka, dooomèèz vouuus", tu te dis que l'expansion du truc au niveau mondial n'a rien d'une affaire d'échelle de valeur personnelle.
Et quand tu sifflottes le thème de la Panthère Rose dans la Cité à Pointe-Noire et que les gens devant toi se retournent en souriant et se mettent à onduler et à chalouper, tu sais que cette mélodie porte en elle quelque chose de spécial et d'universel, non ?

Je t'assure que l'air de la panthère rose n'a pas cet effet là sur la plupart de mes élèves...

[canis lupus]

C'est à mon avis ce qui se passe dans les "chansons" où les paroles deviennent plus importantes que la mélodie. D'où la profusion des "lyrics" sur internet, et le réflexe de dire : je ne connais pas les paroles de cette chanson, je ne peux pas te la chanter!

Pas d'accord, là. Sinon, chacun n'aimerait que les chansons dans sa langue maternelle, ou à la rigueur dans la ou les quelques langues qu'il maîtrise bien.
Un groupe comme Rammstein par exemple, bien qu'ayant choisi de rester fidèle à l'Allemand, à une belle carrière internationale. Et quand je dis international, ça dépasse très largement l'Europe. Et ce groupe est loin d'être un exemple isolé.
D'ailleurs, à ton "lalala", j'opposerai le sifflement. Tout le monde sifflote des chansons dont il ignore les paroles, à fortiori dans une langue qu'il ne comprend pas.
Autre argument, l'anglais est sans doute en musique également la langue internationale. Pas seulement parce que beaucoup dans le monde la comprennent plus ou moins, mais à cause de sa musicalité. Et puis bon, soyons honnête, quand on voit la "richesse" de la plupart des textes anglo-saxons, je doute que ça puisse prendre le pas sur les autres instruments.

C'est comme demander à tous les auteurs de n'écrire plus que des livres de 2 pages, sous peine de ne plus être lus... Forcément le nombre de procès pour plagiat va exploser.

Ah ? Tu trouves que tous les journalistes écrivent la même chose de la même manière ? Pourtant, eux n'ont bien souvent que quelques lignes.

Je suis aussi complètement d'accord sur ce qu'a dit Dédé en ce qui concerne le j'aime ou j'aime pas le jazz/classique. Qui n'aime pas le thème de la panthère rose ou l'hymne à la joie?

Je n'ai parlé de classique. Uniquement de Jazz, et je me garderait bien de mette ces deux musiques dans le même sac.