Ce soir, c'était ...

Il y a mille et une façons de boire le whisky. Comment préférez-vous boire le votre?

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Aza
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Re: Ce soir, c'était ...

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Hier c'était 3 Clynelish des '90s, qu'est ce que c'est bon ! :roll:

Clynelish 25 yo 1993-2018 (47.7%, Scotch Malt Whisky Society, #26.125, “Valentin’s Moustache Wax”, refill bourbon barrel, 175 bottles) 89
Clynelish 19 yo 1995-2014 (52.7%, Whisky-Fässle, hogshead, duck label) 90
Clynelish 1995-2018 (53.6%, Signatory Vintage for La Maison du Whisky 20, rue d’Anjou, refill sherry butt, cask #8680, 570 bottles) 90

Légère préférence pour le canard de WF perso ! :roll:

Review complète sur le blog comme d'hab :
https://tastingbros.com/2020/10/05/clyn ... ly-got-me/
Savoureur
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Re: Ce soir, c'était ...

Message non lu par Savoureur »

Pour moi: Highland PArk, 1989 - 2018, 40.6%, Cadenhead
Un bon moment de relaxation passé avec ce dram de haute volée.
Merci pour ce cadeau.
cthulhu
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Re: Ce soir, c'était ...

Message non lu par cthulhu »

Il est formidable, celui-la.
"Une des rares choses qui procurent plus de satisfaction que goûter un grand whisky, c'est goûter un grand whisky que personne d'autre n'a goûté."

http://theoldmanofhuy.blogspot.com/
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Von Barton
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Re: Ce soir, c'était ...

Message non lu par Von Barton »

Savoureur a écrit : 07 oct. 2020, 16:11 Pour moi: Highland PArk, 1989 - 2018, 40.6%, Cadenhead
Un bon moment de relaxation passé avec ce dram de haute volée.
Merci pour ce cadeau.
Ça me dit bizarrement quelque chose ça... :whistle: ...:lol:

Plus sérieusement, je l’ai trouvé super bon aussi.
"Tout homme a le droit de dire ce qu'il croit être la vérité, et tout autre a le droit de l'assommer pour cette bonne raison."
Dr. Samuel Johnson


http://www.whiskybase.com/profile/von-barton/collection
jazza
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Re: Ce soir, c'était ...

Message non lu par jazza »

Ouverture du dernier sample de l'Hazelburn 2007 splitté par Jnpons il y a un moment déjà, et ça confirme ma première impression : c'est sacrément bien foutu et je veux me trouver une chouette bouteille de chez Springbank.

https://www.whiskybase.com/whiskies/whi ... lburn-2007

Une fois la 1ère gorgée passée, la suite du dram, je ressent vraiment des notes prononcées entre, le chocolat, le café et la noisette ! J'ai pas trop l'habitude de mettre vraiment des mots précis sur les dégustations, mais là ça me semble assez clair ! Je suis à côté ?

Merci Jnpons again pour ce partage !
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Von Barton
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Re: Ce soir, c'était ...

Message non lu par Von Barton »

jazza a écrit : 10 oct. 2020, 23:26 Ouverture du dernier sample de l'Hazelburn 2007 splitté par Jnpons il y a un moment déjà, et ça confirme ma première impression : c'est sacrément bien foutu et je veux me trouver une chouette bouteille de chez Springbank.

https://www.whiskybase.com/whiskies/whi ... lburn-2007

Une fois la 1ère gorgée passée, la suite du dram, je ressent vraiment des notes prononcées entre, le chocolat, le café et la noisette ! J'ai pas trop l'habitude de mettre vraiment des mots précis sur les dégustations, mais là ça me semble assez clair ! Je suis à côté ?

Merci Jnpons again pour ce partage !
Je le trouve plutôt fruité au départ, puis quand ça aéré dans le verre, ça devient beaucoup plus pâtissier...

Je l’aime beaucoup cet Hazelburn
"Tout homme a le droit de dire ce qu'il croit être la vérité, et tout autre a le droit de l'assommer pour cette bonne raison."
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Brieuc
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Re: Ce soir, c'était ...

Message non lu par Brieuc »

Après une période estivale où mes papilles ne se sont que très peu tournées vers le whisky, voilà l'automne qui arrive et c'est donc tout naturellement que je vous annonce, messieurs dames, que je reprends un peu de service :mrgreen: Avec à la clef quelque chose de pas banal ...

Je me suis fait plaisir en deux duos, un à l'apéro et un fin de soirée.


On commence par le
Springbank 21yo OB for the Nectar 10th anniversary, single Oloroso cask, 48,2%

Ouverte depuis maintenant quasi deux ans je pense, j'aimais déjà beaucoup la bouteille précédemment mais aujourd'hui je suis ravi, car j'y retrouve enfin clairement la "libération" aromatique que j'attendais, et qui le rapproche de cette bouteille ouverte chez un caviste que j'avais sentie au goulot et qui m'avait fait dire "wow, il me faut une bouteille de ce machin". Honnêtement c'est assez magnifique, l'influence de l'Oloroso est minimaliste à souhait, on est sur un Springbank qui tout du long est sur un bouquet de fleurs variées, plutôt séchées d'ailleurs, avec notamment la rose fanée et des fleurs des champs, extrêmement classe, accompagnant une aromatique fruitée toute en retenue et elle-aussi en classe, sur la pèche blanche, la fraise des bois, le tout englobé toujours dans les marqueurs relativement austère, sur le linoléum mais également la paraffine, ce qui fait que, comme c'est le cas chez certains SB de ce genre d'âge en effet, on est arrive sur un profil qui recoupe assez bien Clynelish dans l'idée. La bouche est tout aussi belle, huileuse, toute en subtilité, à nouveau rose fanée (pas du tout grosse eau de rose hyper opulente, plutôt vraiment l'idée de la fleur séchée), litchi discret, pèche, fraise, une trame cireuse magnifique. La finale ne déçoit pas non plus, et revient sur l'austérité caractéristique. Un modèle de classe pour Springbank, aujourd'hui je craque pour 92.

Et on enchaine sur
Teeling 1991 24yo Single bourbon cask #8381, 50.2%

Elle aussi une bouteille que je m'étais juré d'acheter en sentant juste le verre d'un copain en festival. Pour le coup, sur celle-ci, je ne retrouve pas encore tout à fait le profil qui m'avait fait chavirer sur ce verre à l'époque. On n'a pas à 100% le même éclat de fruit complètement dingue, mais ça reste quand même super beau, et plus complexe sans doute que j'ai pu le penser au début, avec évidemment beaucoup de fruit, de la framboise blanche et de la mandarine notamment, un peu de mangue sans doute aussi, mais également d'autres registres, comme celui du cosmétique nature (crème pour mains, huile de coco, beurre de karité), ainsi que celui des épices douces, saffran, curry. La bouche est également très jolie, le fruité est classe, sur les mêmes fruits, le sureau également, qui se prolonge dans une finale qui donne aussi de la menthe blanche un peu sucrée (style Mentos). Très joli, pour que ce soit énorme il faudrait que le fruité se libère encore un peu. Quand même un petit 91.


Et fin de soirée, je décide que je mérite bien un petit plaisir particulier sans occasion ... particulière (si ce n'est celle de rentrer par un beau week-end d'automne chez ses vieux pour se reposer un coup et voir son chat), et donc je prépare un petit craquage tourbé ...

Je commence par mettre mes papilles sur le chemin en me faisant un "starter" que je connais bien (je pense que c'est certainement 100X trop noble pour appeler ça un starter mais bon :lol: ) avec mon

Caol Ila 1984-2018 34yo Cadenhead Single Cask, Bourbon Hogshead, 57,6%
Qui s'avère tout à fait en place, très joli comme d'habitude, bourré de bois flotté, d'écorce d'orange, d'herbes aromatiques et de boisé noble avec une bouche imposante et une finale assez dingue comme d'habitude. Pas forcément une dégustation analytique mais on reste bien sur l'idée d'un 91-92 comme à l'accoutumée.


Voyant qu'à ce niveau-là mes papilles semblent dans un état normal, je décide ... (je fais monter le suspense hein ?) d'ouvrir une bouteille à la réputation certaine, qu'on pourrait presque qualifier de "mythique" à son échelle, et en tout cas à l'échelle de ma petite collection, à savoir le

Lagavulin 19yo 1995-2014 Feis Ile, European Oak Sherry Butts, 54.7%

Et là, on est parti pour un autre genre d'histoire. Le premier nez donne tout de suite le ton : on plonge directement dans un cendrier à cigare. Je pense que dès ce stade il faut bien que je précise une chose : dans nos descriptions des drams, on fait appel à tout un tas de descriptifs pour rendre compte, par analogie, des sensations qu'on peut avoir. Mais ces analogies, bien souvent, ne sont que des évocations qu'on parvient à faire à force d'expérience, de concentration, d'une certaine ouverture d'esprit. Mais beaucoup sont des évocations. Le Springbank m'évoque la rose fanée ; le Teeling m'évoque le saffran ; le Caol Ila m'évoque le bois flotté. Mais ici on n'est plus du tout dans le registre de l'évocation. On est dans la chose en elle-même ! Le réalisme de ce cendrier est juste brutal. A ce niveau-là, c'est du jamais vu. Bon et pour le reste je vais essayer de rester sobre, mais je sais hélas que cette entreprise est perdue d'avance. Sachez simplement qu'à partir de cette phase stationnaire, l'aération du dram va le faire entrer dans un tourbillon aromatique hallucinant, enchainant coup sur coup les vignettes sensorielles toutes plus réalistes et saisissantes les unes que les autres, passant de l'un à l'autre comme on mettrait un pied devant l'autre pour marcher, à un rythme qui fait perdre bien des repères. On a la boue sous toutes ses formes, d'abord, avec le chien mouillé, la coquille de bulot sâle, le vieux tracteur, le "retour d'une ballade dans les bois sous la pluie". Et puis on a une passe plus saline, avec du bacon, et puis plus médicinale, et puis, et puis, et puis ... c'est finalement l'arrivée des agrumes qui voue cloue à votre chaise, le pamplemousse d'abord, mais rapidement supplanté par un citron vert absolument MAGISTRAL, à la fois juteux et comme confit au sel, accompagné presque de sa menthe, avec finalement, eh oui, des senteurs de mojito absolument frappantes de réalisme à nouveau. C'est juste dingue. Mais nom. de. dieu. quelle fraicheur ! Comment font-ils ? C'est le genre de dram où on insulte l'univers face à son verre, en refusant presque, incrédule, presque vexé, de croire à ce qu'on sent. Et puis ça continue sur les beedies, l'encens, le maté de coca, les huiles essentielles à toutes les sauces, le thé vert, le poivron seché ... mais à quoi bon continuer, finalement ? Passons au reste, puisqu'il faut bien le faire à un moment.

L'entrée en bouche vous agrippe : tranchante, elle ne cache pas son alcool, qui sait cependant se montrer civilisé et ne se révèle qu'en vagues successives, mais quand même bien présent. Après une première note très originale qui m'évoque l'asperge fumée, on arrive à un premier pallier gustatif assez stable sur la cendre froide, le bois flotté, le sable mouillé, le tout dans une grande sécheresse très classe. Ce pallier est ceci dit, convenons-en, moins complexe qu'au nez dans un premier temps. C'est bien normal et attendu, d'autant que le contraire aurait été difficilement concevable. Mais, et c'est à ça aussi qu'on reconnait les grands, ce n'est qu'en le gardant plus d'une minute en bouche que finalement, tout arrive ! Et la fraicheur du mojito, notamment, revient en force ! Ô soulagement, ô bonheur. Et c'est en accompagnement qu'arrivent d'autres choses qu'en revanche on n'aurait pas pu trouver au nez, dans un tout autre univers : l'espresso froid, le chocolat noir de noir. Sans amertume cependant. Et ce qui est dingue c'est que leur présence, pour autant, n'évoque pas du tout le lien vers le sherry ou même vers un quelconque type de bois ou d'influence de fût. On dirait vraiment qu'ils sont là par la magie du distillat, par leur cohérence avec le reste. C'est difficile à décrire mais autant il y a des whiskies où on "sent" clairement que l'origine de ce genre de duo chocolat-café vient du sherry, mais pas ici. Bluffant de classe à nouveau. Evolution et complexification de ces deux marqueurs sur la réglisse, le Fernet Branca, limite même le Pessac rouge. C'est hallucinant une fois de plus.

La finale est superbe également, sur le thé noir fumé et le chocolat noir dans un premier temps, revenant rapidement à la pureté du distillat, laissant la bouche magnifiquement propre et nette, sur une trame sableuse à l'extrême, algue, clorophylle, wasabi, chair de crabe ... et c'est long, bien sûr.


Bon, je vois que j'ai renoué avec mes fâcheuses tendances logorrhéiques, mais sur des drams comme ça, ça le mérite tellement que je m'en moque bien. Quelques commentaires de synthèse me viennent à l'esprit.

D'abord, je crois honnêtement qu'il doit s'agir d'un des plus grands whiskies jamais distillés dans les années 90. On a entendu tant et plus que certes, il était sorti des trucs bons voire très bons dans les 3 dernières décennies, mais que "enfin, vous comprenez bien, c'est quand même pas du niveau des 60's-70's, c'est pas pareil, ça n'a pas la même complexité", etc, etc. Cette seule bouteille permet d'avoir la certitude que cette tendance, même si elle est peut-être proportionnellement vraie, n'est pas une certitude absolue. On sait encore distiller, élever et embouteiller des trucs d'une complexité folle et intemporelle. Le fait que ce soit de mon année de naissance ne gâche rien au plaisir, en plus (et ne me biaise AUCUNEMENT, je vous assure :mrgreen: )

Ensuite, que je réfléchis sur le fait d'avoir lu régulièrement, à propos de cette bouteille révérée, qu'elle évoque pour beaucoup "le 16, mais en mieux". Bon. Là je pense qu'il faut se rappeler que tout ce qui est comparable n'est pas pour autant bon à comparer. Dire que ce truc est le 16 en mieux, ok. Mais alors on peut passer sa vie à dire des platitudes : tout aussi bon que soit le 16, dire ça, c'est l'équivalent de dire qu'un Yquem est meilleur qu'un Montbazillac, qu'une Aston Martin c'est mieux qu'une Golf, ... Les Montba sont souvent de très chouettes vins, et la Golf est une super voiture ... mais la comparaison s'arrête dès le moment où elle commence.

Bref. C'est à ce jour le meilleur whisky que j'ai dégusté. Je dis que j'ai dégusté, parce qu'il y a bien eu un Karuizawa 1976 Noh qui m'a laissé une impression impérissable, mais je l'ai surtout senti, et n'en ai dégusté qu'un trempage de lèvre, donc pas vraiment de la vraie dégustation analytique, plutôt du ressenti minute.

C'est donc après m'être pris ce gros missile dans la gueule que j'accorde avec grand plaisir mon premier 94 ,smo


En dernière remarque, par ce que c'est intéressant de faire l'exercice aussi : si j'ai été aussi dithyrambique, qu'est-ce qui m'empêche de mettre plus ? Pas grand chose, mais certainement le fait que l'intégration alcoolique du début de bouche pourrait être perfectible, et que l'évolutivité gustative en bouche pourrait se déclencher un peu plus tôt, et être un brin plus "fiable", car je l'ai moins ressentie sur le 2e sip que sur le 1er. Mais là on cherche vraiment la petite bête ... pas grave, il me reste 68cl pour consolider mon avis :mrgreen:

Remerciements admiratifs à ceux qui m'auront suivi jusqu'ici, et bon dimanche à tous !
Aza
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Re: Ce soir, c'était ...

Message non lu par Aza »

Hier j'ai tapé sur deux jolis Ballechin et ca m'a bien plu ces petites bêtes!
C'est pas très complexe mais ca passe sacrément bien ;-)

Ballechin 12yo 2004-2016 (53.7%, OB for The Flemish Tour 2016, Sherry cask, cask #349, 360 bottles) 89
Ballechin 16yo 2003-2019 (58.9%, Signatory Vintage, Islay cask then sherry cask, cask #186, 620 bottles) 89

Review complète sur le blog (Mon frère à fait une jolie série sur de gros Uitvlugt & Port Mourant il y a quelques jours si ca intéresse certains)
https://tastingbros.com/
cthulhu
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Re: Ce soir, c'était ...

Message non lu par cthulhu »

Brieuc a écrit : 11 oct. 2020, 01:25 Après une période estivale où mes papilles ne se sont que très peu tournées vers le whisky, voilà l'automne qui arrive et c'est donc tout naturellement que je vous annonce, messieurs dames, que je reprends un peu de service :mrgreen: Avec à la clef quelque chose de pas banal ...

Je me suis fait plaisir en deux duos, un à l'apéro et un fin de soirée.


On commence par le
Springbank 21yo OB for the Nectar 10th anniversary, single Oloroso cask, 48,2%

Ouverte depuis maintenant quasi deux ans je pense, j'aimais déjà beaucoup la bouteille précédemment mais aujourd'hui je suis ravi, car j'y retrouve enfin clairement la "libération" aromatique que j'attendais, et qui le rapproche de cette bouteille ouverte chez un caviste que j'avais sentie au goulot et qui m'avait fait dire "wow, il me faut une bouteille de ce machin". Honnêtement c'est assez magnifique, l'influence de l'Oloroso est minimaliste à souhait, on est sur un Springbank qui tout du long est sur un bouquet de fleurs variées, plutôt séchées d'ailleurs, avec notamment la rose fanée et des fleurs des champs, extrêmement classe, accompagnant une aromatique fruitée toute en retenue et elle-aussi en classe, sur la pèche blanche, la fraise des bois, le tout englobé toujours dans les marqueurs relativement austère, sur le linoléum mais également la paraffine, ce qui fait que, comme c'est le cas chez certains SB de ce genre d'âge en effet, on est arrive sur un profil qui recoupe assez bien Clynelish dans l'idée. La bouche est tout aussi belle, huileuse, toute en subtilité, à nouveau rose fanée (pas du tout grosse eau de rose hyper opulente, plutôt vraiment l'idée de la fleur séchée), litchi discret, pèche, fraise, une trame cireuse magnifique. La finale ne déçoit pas non plus, et revient sur l'austérité caractéristique. Un modèle de classe pour Springbank, aujourd'hui je craque pour 92.

Et on enchaine sur
Teeling 1991 24yo Single bourbon cask #8381, 50.2%

Elle aussi une bouteille que je m'étais juré d'acheter en sentant juste le verre d'un copain en festival. Pour le coup, sur celle-ci, je ne retrouve pas encore tout à fait le profil qui m'avait fait chavirer sur ce verre à l'époque. On n'a pas à 100% le même éclat de fruit complètement dingue, mais ça reste quand même super beau, et plus complexe sans doute que j'ai pu le penser au début, avec évidemment beaucoup de fruit, de la framboise blanche et de la mandarine notamment, un peu de mangue sans doute aussi, mais également d'autres registres, comme celui du cosmétique nature (crème pour mains, huile de coco, beurre de karité), ainsi que celui des épices douces, saffran, curry. La bouche est également très jolie, le fruité est classe, sur les mêmes fruits, le sureau également, qui se prolonge dans une finale qui donne aussi de la menthe blanche un peu sucrée (style Mentos). Très joli, pour que ce soit énorme il faudrait que le fruité se libère encore un peu. Quand même un petit 91.


Et fin de soirée, je décide que je mérite bien un petit plaisir particulier sans occasion ... particulière (si ce n'est celle de rentrer par un beau week-end d'automne chez ses vieux pour se reposer un coup et voir son chat), et donc je prépare un petit craquage tourbé ...

Je commence par mettre mes papilles sur le chemin en me faisant un "starter" que je connais bien (je pense que c'est certainement 100X trop noble pour appeler ça un starter mais bon :lol: ) avec mon

Caol Ila 1984-2018 34yo Cadenhead Single Cask, Bourbon Hogshead, 57,6%
Qui s'avère tout à fait en place, très joli comme d'habitude, bourré de bois flotté, d'écorce d'orange, d'herbes aromatiques et de boisé noble avec une bouche imposante et une finale assez dingue comme d'habitude. Pas forcément une dégustation analytique mais on reste bien sur l'idée d'un 91-92 comme à l'accoutumée.


Voyant qu'à ce niveau-là mes papilles semblent dans un état normal, je décide ... (je fais monter le suspense hein ?) d'ouvrir une bouteille à la réputation certaine, qu'on pourrait presque qualifier de "mythique" à son échelle, et en tout cas à l'échelle de ma petite collection, à savoir le

Lagavulin 19yo 1995-2014 Feis Ile, European Oak Sherry Butts, 54.7%

Et là, on est parti pour un autre genre d'histoire. Le premier nez donne tout de suite le ton : on plonge directement dans un cendrier à cigare. Je pense que dès ce stade il faut bien que je précise une chose : dans nos descriptions des drams, on fait appel à tout un tas de descriptifs pour rendre compte, par analogie, des sensations qu'on peut avoir. Mais ces analogies, bien souvent, ne sont que des évocations qu'on parvient à faire à force d'expérience, de concentration, d'une certaine ouverture d'esprit. Mais beaucoup sont des évocations. Le Springbank m'évoque la rose fanée ; le Teeling m'évoque le saffran ; le Caol Ila m'évoque le bois flotté. Mais ici on n'est plus du tout dans le registre de l'évocation. On est dans la chose en elle-même ! Le réalisme de ce cendrier est juste brutal. A ce niveau-là, c'est du jamais vu. Bon et pour le reste je vais essayer de rester sobre, mais je sais hélas que cette entreprise est perdue d'avance. Sachez simplement qu'à partir de cette phase stationnaire, l'aération du dram va le faire entrer dans un tourbillon aromatique hallucinant, enchainant coup sur coup les vignettes sensorielles toutes plus réalistes et saisissantes les unes que les autres, passant de l'un à l'autre comme on mettrait un pied devant l'autre pour marcher, à un rythme qui fait perdre bien des repères. On a la boue sous toutes ses formes, d'abord, avec le chien mouillé, la coquille de bulot sâle, le vieux tracteur, le "retour d'une ballade dans les bois sous la pluie". Et puis on a une passe plus saline, avec du bacon, et puis plus médicinale, et puis, et puis, et puis ... c'est finalement l'arrivée des agrumes qui voue cloue à votre chaise, le pamplemousse d'abord, mais rapidement supplanté par un citron vert absolument MAGISTRAL, à la fois juteux et comme confit au sel, accompagné presque de sa menthe, avec finalement, eh oui, des senteurs de mojito absolument frappantes de réalisme à nouveau. C'est juste dingue. Mais nom. de. dieu. quelle fraicheur ! Comment font-ils ? C'est le genre de dram où on insulte l'univers face à son verre, en refusant presque, incrédule, presque vexé, de croire à ce qu'on sent. Et puis ça continue sur les beedies, l'encens, le maté de coca, les huiles essentielles à toutes les sauces, le thé vert, le poivron seché ... mais à quoi bon continuer, finalement ? Passons au reste, puisqu'il faut bien le faire à un moment.

L'entrée en bouche vous agrippe : tranchante, elle ne cache pas son alcool, qui sait cependant se montrer civilisé et ne se révèle qu'en vagues successives, mais quand même bien présent. Après une première note très originale qui m'évoque l'asperge fumée, on arrive à un premier pallier gustatif assez stable sur la cendre froide, le bois flotté, le sable mouillé, le tout dans une grande sécheresse très classe. Ce pallier est ceci dit, convenons-en, moins complexe qu'au nez dans un premier temps. C'est bien normal et attendu, d'autant que le contraire aurait été difficilement concevable. Mais, et c'est à ça aussi qu'on reconnait les grands, ce n'est qu'en le gardant plus d'une minute en bouche que finalement, tout arrive ! Et la fraicheur du mojito, notamment, revient en force ! Ô soulagement, ô bonheur. Et c'est en accompagnement qu'arrivent d'autres choses qu'en revanche on n'aurait pas pu trouver au nez, dans un tout autre univers : l'espresso froid, le chocolat noir de noir. Sans amertume cependant. Et ce qui est dingue c'est que leur présence, pour autant, n'évoque pas du tout le lien vers le sherry ou même vers un quelconque type de bois ou d'influence de fût. On dirait vraiment qu'ils sont là par la magie du distillat, par leur cohérence avec le reste. C'est difficile à décrire mais autant il y a des whiskies où on "sent" clairement que l'origine de ce genre de duo chocolat-café vient du sherry, mais pas ici. Bluffant de classe à nouveau. Evolution et complexification de ces deux marqueurs sur la réglisse, le Fernet Branca, limite même le Pessac rouge. C'est hallucinant une fois de plus.

La finale est superbe également, sur le thé noir fumé et le chocolat noir dans un premier temps, revenant rapidement à la pureté du distillat, laissant la bouche magnifiquement propre et nette, sur une trame sableuse à l'extrême, algue, clorophylle, wasabi, chair de crabe ... et c'est long, bien sûr.


Bon, je vois que j'ai renoué avec mes fâcheuses tendances logorrhéiques, mais sur des drams comme ça, ça le mérite tellement que je m'en moque bien. Quelques commentaires de synthèse me viennent à l'esprit.

D'abord, je crois honnêtement qu'il doit s'agir d'un des plus grands whiskies jamais distillés dans les années 90. On a entendu tant et plus que certes, il était sorti des trucs bons voire très bons dans les 3 dernières décennies, mais que "enfin, vous comprenez bien, c'est quand même pas du niveau des 60's-70's, c'est pas pareil, ça n'a pas la même complexité", etc, etc. Cette seule bouteille permet d'avoir la certitude que cette tendance, même si elle est peut-être proportionnellement vraie, n'est pas une certitude absolue. On sait encore distiller, élever et embouteiller des trucs d'une complexité folle et intemporelle. Le fait que ce soit de mon année de naissance ne gâche rien au plaisir, en plus (et ne me biaise AUCUNEMENT, je vous assure :mrgreen: )

Ensuite, que je réfléchis sur le fait d'avoir lu régulièrement, à propos de cette bouteille révérée, qu'elle évoque pour beaucoup "le 16, mais en mieux". Bon. Là je pense qu'il faut se rappeler que tout ce qui est comparable n'est pas pour autant bon à comparer. Dire que ce truc est le 16 en mieux, ok. Mais alors on peut passer sa vie à dire des platitudes : tout aussi bon que soit le 16, dire ça, c'est l'équivalent de dire qu'un Yquem est meilleur qu'un Montbazillac, qu'une Aston Martin c'est mieux qu'une Golf, ... Les Montba sont souvent de très chouettes vins, et la Golf est une super voiture ... mais la comparaison s'arrête dès le moment où elle commence.

Bref. C'est à ce jour le meilleur whisky que j'ai dégusté. Je dis que j'ai dégusté, parce qu'il y a bien eu un Karuizawa 1976 Noh qui m'a laissé une impression impérissable, mais je l'ai surtout senti, et n'en ai dégusté qu'un trempage de lèvre, donc pas vraiment de la vraie dégustation analytique, plutôt du ressenti minute.

C'est donc après m'être pris ce gros missile dans la gueule que j'accorde avec grand plaisir mon premier 94 ,smo


En dernière remarque, par ce que c'est intéressant de faire l'exercice aussi : si j'ai été aussi dithyrambique, qu'est-ce qui m'empêche de mettre plus ? Pas grand chose, mais certainement le fait que l'intégration alcoolique du début de bouche pourrait être perfectible, et que l'évolutivité gustative en bouche pourrait se déclencher un peu plus tôt, et être un brin plus "fiable", car je l'ai moins ressentie sur le 2e sip que sur le 1er. Mais là on cherche vraiment la petite bête ... pas grave, il me reste 68cl pour consolider mon avis :mrgreen:

Remerciements admiratifs à ceux qui m'auront suivi jusqu'ici, et bon dimanche à tous !
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Re: Ce soir, c'était ...

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:roll
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Re: Ce soir, c'était ...

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Tiens... le camarade Cthulhu avait déjà fait une blague semblable à quelqu’un il n’y a pas longtemps... :whistle:
( Hein ? C’est à moi qu’il a dit ça ? Vous êtes sûrs ? :lol: )
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Von Barton
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Re: Ce soir, c'était ...

Message non lu par Von Barton »

Je me suis servi un dram de Peat Monster de chez Compass Box cet après midi, pour un truc sympa, sans prise de tête... c’était l’ancien, avec le label brun, pas le nouveau avec l’image en couleur ( et désolé pour vous, mais ce détail va faire que je me vois obligé de me lancer dans une explication illustrée... :mrgreen: )


J’ai trouvé les compostions sur le site de Compass box, et ce qu’on peut constater, c’est que la composition change du tout au tout entre les deux !

l’ancien contient :

40% de Laph,
26% de Ardmore,
20% de Ledaig,
13% de Caol Ila,
1% de « Highland blend » ( composé de Clynelish, Teaninich, et Dailuaine, tout ça vieilli pendant 2 ans dans un fut de bordeaux en chêne Français )

Le nouveau, par contre, est composé de :

46,2% Caol Ila
35% Laphroaig
14,5% Caol Ila
3% Caol Ila
1% Caol Ila
1% Highland Blend ( a priori le même qu’avant )

Si vous avez aussi bien suivi que moi, on arrive ici à 100,7%... :lol:

Je vous mets les deux compositions que j’ai trouvé, histoire que vous ne soyez ps obligés de me croire sur parole ( et que vous puissiez voir pourquoi il y a autant de pourcentages différents pour une même distillerie )

L’ancien Peat Monster ( étiquette brune, dessin monochrome ), dont j’avais copié la page à l’époque de l’achat de ma bouteille ( 2 ans environ )


Image




Et le nouveau ( étiquette avec dessin en couleur... ) :

Image


Celui que j’ai goûté est donc le premier, avec une composante majoritaire de Laph, de Ledaig, et d’ardmore.
Avant de donner mon ressenti, je précise que ma bouteille est ouverte depuis deux ans maintenant, et qu’il reste un peu plus de la moitié.

Je n’ai pas goûté beaucoup de Ardmore ( deux peut être trois ), mais je retrouve de suite cette note de « renfermé » que j’ai pu trouver dans la tourbe de ces deux ou trois Ardmore, ainsi que le côté un peu fermier d’un Ledaig... tout ça accompagné par de la fumée de bois, et un côté salin et maritime, qu’on retrouve plus en bouche d’ailleurs.

Je connais le Peat Monster, c’est même lui qui m’a amené à m’intéresser au Whisky... avant lui, je répétais à qui voulait bien l’entendre « Le whisky, c’est pas bon ! ».
Et c’est aussi pour ça que j’en avais racheté une bouteille après avoir commencer à acheter du Laga 16, Ardbeg Ten, etc...
Je disais donc « je connais le Peat Monster », mais le whisky que je viens de boire, je ne connais pas...
Ça doit faire une année ou plus que je n’ai plus ouvert la bouteille, et là je me retrouve avec un whisky qui a développé un complexité que je ne lui connaissais pas.

Alors oui, ça reste un whisky « Daily Dram » ! Les malts qui le composent ne sont pas vieux de 25 ans... ce sont de jeunes whisky, et par moment, ça se ressent tout de même.
Mais avec ce dram, j’ai pu tour à tour retrouver les caractéristiques des malts le composant, avec le mélange marin / fermier, iodé / fumé, minéral / citroné...!

Alors deux possibilités :

Soit ce whisky qui d’ordinaire est très sympa et bon, à évolué de façon étonnante en développant une complexité pas banale,
Soit mon nez et mon palais sont bien plus en forme aujourd’hui qu’ils ne le sont d’ordinaire dans quel cas, je devais très certainement m’atteler à goûter les meilleurs samples que j’ai mis de côté ( Clynelish 1972 et Port Ellen DL platinium en autres )


Je vous pose donc la question :

Vous est-il déjà arrivé de redécouvrir de façon surprenante un whisky qui normalement est bon, mais sans être vraiment spécial ? Vos avis m’intéressent !
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Re: Ce soir, c'était ...

Message non lu par Gaet59 »

Petite session whisky ce midi :

Benriach original twelve : Au nez il est assez fruité avec une petite touche de miel mais pas une longueur dingue. Passable (clairement pas ce que je recherche dans un whisky).
Port Askaig 10th : Très sympa; un nez prononcé entre la tourbe, la fumée, l'iode et le bois puis une douceur en bouche qui contraste avec les premières impressions par sa douceur et une belle longueur un peu épicé. L'alcool est très bien incorporé j'ai trouvé. Bouteille achetée.
Ben Nevis 10ans : Après vos débats, je me suis dit "goutons le" et j'ai vraiment apprécié. Il n'est vraiment pas facilement comparable et je comprends assez la division sur BN mais perso j'ai bien accroché. Bouteille achetée.
Port Charlotte 10ans: Nez tourbé et sec (épicé), ensuite en bouche il a vraiment une belle finesse avec de la crème, du beurre (je l'ai trouvé assez "gourmand")
Fettercairn 16ans : je n'ai pas pris le temps de noter mes impressions mais je m'attendais à une explosion de fruits et à une belle quille puisque habituellement j'aime les whiskys fruités mais je n'ai pas du tout trouvé à mon gout. A réessayer je pense.
Et enfin un Port Askaig 12ans Autumn Edition : Nez très sympa mais plus tourbé que le 10th..., en bouche il est également moins fruité et plus épicé et terreux je dirai. Plutôt style Ardbeg en bouche.

Bien sympa tout ça mais je pense que j'aurai pu placer le set autrement. Après je n'ai pas une grande expérience pour décrire un whisky. Ce ne sont que des impressions d'un simple quidam.

Brieuc c'est Bukowski ou Calaferte à côté de moi!
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Von Barton
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Re: Ce soir, c'était ...

Message non lu par Von Barton »

Un dram de ce magnifique Laph ce soir :

https://www.whiskybase.com/whiskies/whi ... -container

Pfiou ! Il est bon...

Peu ou presque pas de tourbe, un sherry gourmand, sur les fruits rouges, noires, et parfois même presque sur le tropical.
L’alcool est à un parfait degré, ni trop, ni trop peu.

L’attaque en bouche se fait sur le sherry fruité et légèrement sucré, puis ça évolue vers du bois précieux, puis une légère amertume boisée qui équilibre le dram

Ce Laph est vraiment délicieux ! 92/100 je dirais !
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Savoureur
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Re: Ce soir, c'était ...

Message non lu par Savoureur »

Pour moi un dram de Talisker 10yo embouteillé en 2019.
Suivi d'un dram de Talisker 10yo embouteillé en 2019.
Et pour terminer un dram de Talisker 10yo embouteillé en 2019.
Digestif indispensable après s'être gavé à la raclette :mrgreen:
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