Oups, ça y est je me suis trahis... Quand on me lance sur le terrain du marketing (mon job en fait), je tombe trop facilement dans les termes barbares qui manquent cruellement de poésie...whiskygalore a écrit :Mais tu as bien prononcé le mot de "marque". Les distilleries vendant du single malt sont-elles des marques ?
Mais puisque je suis démasqué, allons-y : sur ce point je ne suis pas d'accord à 100% avec toi J-M. Le rôle de la marque est bien de permettre une identification aisée d'un produit. Mais aussi, et c'est là que ça devient du grand art, si la marque est assez forte, elle porte des valeurs, devient une promesse faite au consommateur... Ardbeg = The Ultimate Malt - moi ça me parle et je m'identifie très fort à cette marquejmputz a écrit :Il faut évidemment bien s'entendre sur la notion de "marque" déposée. Souvent quand on parle de "marque", on pense aux enfants qui refusent de porter autre chose que des "Nike"...En fait, une marque est tout autre chose.
D'autres utilisent même leur marque favorite comme nickname... laphroaig c moi, si ça c'est pas du "customer bonding" je veux bien recevoir mon préavis sur le champ !!!
On est maintenant séduit autant par le contenu que par tout ce qui gravite autour de la bouteille elle-même (site web, Committee's et autres groupements d'aficionados, embouteillages limités...).
Tout ça pour dire qu'effectivement nos Malts favoris sont, qu'on le veuille ou non, des produits de marketing; les moyens employés étant plus élégants que ceux des Sir machin chose ou des Castel truc.
Le marketing n'est pas une mauvaise chose en soi. C'est de la séduction... Il faut arrêter de croire que son rôle est de vendre n'importe quoi en faisant passer une camelote quelconque pour le meilleur produit du monde (il y a encore malheureusement des "professionnels" qui fonctionnent comme ça, mais comme le consommateur n'est plus un ignorant, il leurs accorde le crédit qu'ils méritent...)
Ce qui m'inquiète plus, c'est la pression des groupes financiers qui sont derrières les distilleries et qui cherchent à "valoriser les marques qu'ils ont en portefeuille". Là ça devient franchement barbare... et c'est peut-être plutôt là qu'il faut chercher l'origine d'un "Serendipity" qui dépite tout le monde visiblement...