Pour avoir eu la chance d'échanger avec Guilhem une bonne douzaine de fois ces dix dernières années dans des salons ou des soirées, et toujours un verre à la main et en train de déguster, et d'après ce qu'il nous a expliqué à maintes reprises, je ne suis pas sur qu'il pratique beaucoup la dégustation à l'aveugle.Sonic a écrit : ↑16 sept. 2021, 17:02 Bon je viens d'avoir une réponse d'une personne qui touche vraiment sa bille. Selon Guilhem Grosperrin la double distillation ne marque en rien les choses.
Je note mot pour mot ses explications
"c'est possible de reconnaître à l'aveugle les terroirs dans 80% des cas.
Plus difficile de distinguer FB et BB par exemple car grands terroirs, vaste.
En PC et GC, on se trompe sur certains villages (Archiac...)
Les borderies des pays bas et les GC des pays bas ne sont pas mieux les BB.
Mais à part ça, on s'y retrouve assez bien.
Perso, je les reconnais assez bien.
Concernant les marqueurs oui il y en a mais très difficile à expliquer avec des mots...
Les GC ont un côté pur, dur, minéral, long, avec beaucoup de montants.
Les PC seront plus chaudes avec moins de montant.
Les borderies ont un côté aromatique très distinctif, surtout le pays haut. Beaucoup de montant aussi.
Les BOrdinaires, souvent salins
Les FB ce côté gourmand, avenant, rond avec des notes sucrées intéressantes.
Les BB pareil mais avec souvent en plus un côté soit rafle soit terreux soit dur sans longueur.
Bref oui on peut les distinguer mais aucune n'est meilleur qu'une autre
Selon le millésime et l'âge, on pourra prendre beaucoup de plaisir avec l'un ou l'autre"
Voilà pour les explications
Quand il sélectionne des futs, quand il fait des tournées de petits producteurs (pour rappel, et à moins que ça n'ait changé ces dernière années, Grosperrin ne produit pas, il sélectionne, élève et embouteille), il sait chaque fois de quel cépage et de quel région provient ce qu'il est en train de goûter.
Du coup, c'est plus facile de trouver des marqueurs, des typicités quand tu sais ce que tu goûtes, que de reconnaitre l'origine de ce que tu goûte véritablement à l'aveugle.