Petite soirée entre quadra ... ou presque
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Petite soirée entre quadra ... ou presque
J'ai prévu d'organiser prochainement une dégustation de whiskies des 60's pour mon anniv'. 4 des bouteilles prévues n'étaient pas encore ouvertes, c'est maintenant chose faite.
Black Bull Duncan Taylor 40yo 40.2% Bottled 11/09 Btch n°1 Cask Strength, Non-Chill Filterd, Non-Coloured:
Robe: Bel or jaune
Nez: 1er nez : S’ouvre lentement. Très harmonieux, évoque un sherry cask très léger. Une tourbe à peine perceptible, précise, presque cristalline. Des fruits jaunes. Légèrement pâtissier et céréalier. Extrêmement fondu. Belle constance, ce nez, bien que très subtil, ne s’effondre jamais. Par moment très légèrement agacent comme certains whiskies au taux d’alcool bien plus élevé.
Par la suite, le nez évolue notablement en expressivité sur le côté pâtissier et développe une sorte de pointe acide, puis laisse la place à des notes de vanille, de miel, de noix de coco râpée, de chocolat blanc … ça ne s’arrêt plus. Chaque fois qu’on éloigne son nez du verre quelques secondes et qu’on l’y replonge, on a de nouvelles notes. C’est un coureur de fond, un diesel. Il lui faut du temps pour démarrer, mais une fois qu’on lui laisse assez de temps, il ne s’arrête plus. Au troisième nez, on est surprit, agréablement agressé en quelque sorte, par notes fermières, animales qui viennent se superposer aux arômes précédemment ressentis, sans les effacer pour autant. Y’a du cuir, du jambon cru fumé, jambon de bayonne. Puis l’instant d’après, il part sur de la pâte sablée salée.
Bouche: La bouche est par contre assez décevante. C’est malheureusement souvent le cas avec des whiskies aussi vénérable et avec de tels nez. L’attaque est franche, mais sans aucune agressivité. Onctueux, presque huileux. On arrive, avec de gros effort, à retrouver quelques faibles échos de certaines notes perçues au nez, mais c’est presque évanescent. Evolue en bouche pour devenir un peu austère, craquant, avec une présence boisée jamais envahissante. Paradoxalement, cette bouche très en retrait par rapport au nez et en même temps classieuse, élégante, avec un ‘‘goût de vieux’’. Avec le temps, la bouche se développe et devient plus expressive, très chaleureuse, presque bienfaisante.
Finale: Dans le prolongement de la bouche, sans être véritablement puissante, elle a une belle présence et dure très longtemps. Elle a ce point commun avec le nez qu’elle semble ne devoir jamais s’arrêter. Des épices, à la réflexion.
Commentaire: D’après le descriptif, ce whisky est composé de 90% de single malt et de 10% de single grain, tous agés de 40 à 44 ans, et issus des distilleries Bunnahabhain, Glenfarclas, Glenlivet, Glenburgie, Highland Park, Miltonduff, Springbank, Tamdhu et Invergordon. Difficile d’imaginer meilleur pedigree.
Le nez est vraiment incroyable et justifie à lui seul l’intérêt de ce whisky. Et dire que ce n’est ‘‘que’’ un blend.
91/100
Glenury Royal 36yo 1968 51.2% Cask Strength, Non-Chill Filterd :
Robe: Or jaune
Nez: 1er nez : Ce type de nez, assez rare, des whiskies tourbés “continentaux” (ie non maritimes). Des fruits, mais très légers, comme pommadés. Une infime fumée. De la fraîcheur végétale, ‘‘verte’’.
Par la suite apparaissent de belles notes de café au lait marié de notes plus aiguës sur du fruit acidulé. Un peu de fumée apparaît et la tourbe devient plus grasse, se fondant encore d’avantage avec les autres arômes. De jolies notes de pralin également.
Bouche: L’attaque est très douce et progressive, grasse. Du genièvre, des épices, boisé sans excès, cette bouche est un peu austère, et ne manque pas de caractère. La tourbe est présente, mais assez légèrement. Un peu salé et fumé. On n’est toutefois pas au niveau du nez même si avec du temps, la bouche gagne quelque peu en expressivité.
Finale: La finale, sur le prolongement de la bouche est assez courte.
Commentaire: Au nez, on se dit qu’on est pas loin du style du Glen Garioch ‘‘First For Us’’, mais la bouche et la finale ne suivent pas.
88/100
Feral Glangs (Glenfarclas) Daily Dram 41yo 45.7% 1966-2008:
Robe: Or jaune
Nez: 1er nez : Un nez assez complexe, harmonieux, fondu et équilibré. Du sherry bien sur, mais très délicat, subtil, pas du tout envahissant, à part égal avec des notes pâtissières, sur la génoise, le boudoir.
Lentement mais sûrement, les belles notes de sherry se développent et s’ouvrent. C’est de plus en plus fruité avec le temps, un sorte de mix entre fruits exotiques et fruits rouges. De même pour les notes pâtissières au fur et à mesure un peu plus grillées, rôties. Un boisé infime, à peine perceptible, qui ajoute encore de la classe.
Bouche: Attaque très douce, huileuse. La bouche est très en retrait par rapport au nez, épicée et légèrement boisée. Avec le temps, la bouche gagne un peu en expressivité, mais malheureusement, la balance bascule sur le boisé qui devient un peu trop présent.
Finale: La finale est dans le prolongement de la bouche, légèrement fumée, pas envahissante,de puissance moyenne mais de très belle longueur.
Commentaire: Un sherry cask très élégant, classieux, fin . C’est vraiment très bien fait.
90/100
North Of Scotland Scott’s Selection 1964 44.8% 1964-2008 Cask Strength :
Robe: Vieil or
Nez: 1er nez : Aucun doute, c’est un single grain digne de ce nom. Gourmand, mais sans allez jusqu’à l’écœurant (comme c’est parfois le cas), délicat, équilibré, harmonieux, fruité et pâtissier, noix de coco et vanille, mais la encore, c’est assez subtil. Une étonnante touche de sel donne un sorte de vivacité contenu à ce nez, une plaisante surprise. Avec le temps, cette note salée évolue vers une sorte de vinaigrette à base de vinaigre de Xeres et d’huile de noix. Un single grain élevé en sherry cask ? C’est réussit en tout cas.
Avec le temps, ce nez évolue franchement sur le macchiato, voir même le capuccino, avec des notes de torréfaction, de pralin, d’amande, de pistache, sucre candi, pomme d’api, guimauve.
Bouche: Attaque très douce et onctueuse, on retrouve certains parfums du nez, en plus discret. Café au lait et pralin, fruits secs.
Finale: Surprenante, cette finale commence par une quasi explosion des notes perçues en bouche. De la noix de coco râpée, du pralin, amande, pistache, fruit sec. La puissance redescend très vite après cette entame, puis ce maintient sur une belle longueur.
Commentaire: Un single grain plus fin et délicat que ce qu’on est accoutumé à goûter et avec certaines notes peu courantes pour ce type de whisky.
91/100
Outre leur âge et leur époque, ces whiskies ont en commun des nez hors du commun et des bouches franchement pas à la hauteur du tout. Ce qui n'est pas rare pour des whiskies aussi canoniques.
Black Bull Duncan Taylor 40yo 40.2% Bottled 11/09 Btch n°1 Cask Strength, Non-Chill Filterd, Non-Coloured:
Robe: Bel or jaune
Nez: 1er nez : S’ouvre lentement. Très harmonieux, évoque un sherry cask très léger. Une tourbe à peine perceptible, précise, presque cristalline. Des fruits jaunes. Légèrement pâtissier et céréalier. Extrêmement fondu. Belle constance, ce nez, bien que très subtil, ne s’effondre jamais. Par moment très légèrement agacent comme certains whiskies au taux d’alcool bien plus élevé.
Par la suite, le nez évolue notablement en expressivité sur le côté pâtissier et développe une sorte de pointe acide, puis laisse la place à des notes de vanille, de miel, de noix de coco râpée, de chocolat blanc … ça ne s’arrêt plus. Chaque fois qu’on éloigne son nez du verre quelques secondes et qu’on l’y replonge, on a de nouvelles notes. C’est un coureur de fond, un diesel. Il lui faut du temps pour démarrer, mais une fois qu’on lui laisse assez de temps, il ne s’arrête plus. Au troisième nez, on est surprit, agréablement agressé en quelque sorte, par notes fermières, animales qui viennent se superposer aux arômes précédemment ressentis, sans les effacer pour autant. Y’a du cuir, du jambon cru fumé, jambon de bayonne. Puis l’instant d’après, il part sur de la pâte sablée salée.
Bouche: La bouche est par contre assez décevante. C’est malheureusement souvent le cas avec des whiskies aussi vénérable et avec de tels nez. L’attaque est franche, mais sans aucune agressivité. Onctueux, presque huileux. On arrive, avec de gros effort, à retrouver quelques faibles échos de certaines notes perçues au nez, mais c’est presque évanescent. Evolue en bouche pour devenir un peu austère, craquant, avec une présence boisée jamais envahissante. Paradoxalement, cette bouche très en retrait par rapport au nez et en même temps classieuse, élégante, avec un ‘‘goût de vieux’’. Avec le temps, la bouche se développe et devient plus expressive, très chaleureuse, presque bienfaisante.
Finale: Dans le prolongement de la bouche, sans être véritablement puissante, elle a une belle présence et dure très longtemps. Elle a ce point commun avec le nez qu’elle semble ne devoir jamais s’arrêter. Des épices, à la réflexion.
Commentaire: D’après le descriptif, ce whisky est composé de 90% de single malt et de 10% de single grain, tous agés de 40 à 44 ans, et issus des distilleries Bunnahabhain, Glenfarclas, Glenlivet, Glenburgie, Highland Park, Miltonduff, Springbank, Tamdhu et Invergordon. Difficile d’imaginer meilleur pedigree.
Le nez est vraiment incroyable et justifie à lui seul l’intérêt de ce whisky. Et dire que ce n’est ‘‘que’’ un blend.
91/100
Glenury Royal 36yo 1968 51.2% Cask Strength, Non-Chill Filterd :
Robe: Or jaune
Nez: 1er nez : Ce type de nez, assez rare, des whiskies tourbés “continentaux” (ie non maritimes). Des fruits, mais très légers, comme pommadés. Une infime fumée. De la fraîcheur végétale, ‘‘verte’’.
Par la suite apparaissent de belles notes de café au lait marié de notes plus aiguës sur du fruit acidulé. Un peu de fumée apparaît et la tourbe devient plus grasse, se fondant encore d’avantage avec les autres arômes. De jolies notes de pralin également.
Bouche: L’attaque est très douce et progressive, grasse. Du genièvre, des épices, boisé sans excès, cette bouche est un peu austère, et ne manque pas de caractère. La tourbe est présente, mais assez légèrement. Un peu salé et fumé. On n’est toutefois pas au niveau du nez même si avec du temps, la bouche gagne quelque peu en expressivité.
Finale: La finale, sur le prolongement de la bouche est assez courte.
Commentaire: Au nez, on se dit qu’on est pas loin du style du Glen Garioch ‘‘First For Us’’, mais la bouche et la finale ne suivent pas.
88/100
Feral Glangs (Glenfarclas) Daily Dram 41yo 45.7% 1966-2008:
Robe: Or jaune
Nez: 1er nez : Un nez assez complexe, harmonieux, fondu et équilibré. Du sherry bien sur, mais très délicat, subtil, pas du tout envahissant, à part égal avec des notes pâtissières, sur la génoise, le boudoir.
Lentement mais sûrement, les belles notes de sherry se développent et s’ouvrent. C’est de plus en plus fruité avec le temps, un sorte de mix entre fruits exotiques et fruits rouges. De même pour les notes pâtissières au fur et à mesure un peu plus grillées, rôties. Un boisé infime, à peine perceptible, qui ajoute encore de la classe.
Bouche: Attaque très douce, huileuse. La bouche est très en retrait par rapport au nez, épicée et légèrement boisée. Avec le temps, la bouche gagne un peu en expressivité, mais malheureusement, la balance bascule sur le boisé qui devient un peu trop présent.
Finale: La finale est dans le prolongement de la bouche, légèrement fumée, pas envahissante,de puissance moyenne mais de très belle longueur.
Commentaire: Un sherry cask très élégant, classieux, fin . C’est vraiment très bien fait.
90/100
North Of Scotland Scott’s Selection 1964 44.8% 1964-2008 Cask Strength :
Robe: Vieil or
Nez: 1er nez : Aucun doute, c’est un single grain digne de ce nom. Gourmand, mais sans allez jusqu’à l’écœurant (comme c’est parfois le cas), délicat, équilibré, harmonieux, fruité et pâtissier, noix de coco et vanille, mais la encore, c’est assez subtil. Une étonnante touche de sel donne un sorte de vivacité contenu à ce nez, une plaisante surprise. Avec le temps, cette note salée évolue vers une sorte de vinaigrette à base de vinaigre de Xeres et d’huile de noix. Un single grain élevé en sherry cask ? C’est réussit en tout cas.
Avec le temps, ce nez évolue franchement sur le macchiato, voir même le capuccino, avec des notes de torréfaction, de pralin, d’amande, de pistache, sucre candi, pomme d’api, guimauve.
Bouche: Attaque très douce et onctueuse, on retrouve certains parfums du nez, en plus discret. Café au lait et pralin, fruits secs.
Finale: Surprenante, cette finale commence par une quasi explosion des notes perçues en bouche. De la noix de coco râpée, du pralin, amande, pistache, fruit sec. La puissance redescend très vite après cette entame, puis ce maintient sur une belle longueur.
Commentaire: Un single grain plus fin et délicat que ce qu’on est accoutumé à goûter et avec certaines notes peu courantes pour ce type de whisky.
91/100
Outre leur âge et leur époque, ces whiskies ont en commun des nez hors du commun et des bouches franchement pas à la hauteur du tout. Ce qui n'est pas rare pour des whiskies aussi canoniques.
Re: Petite soirée entre quadra ... ou presque
Tu aurais dû finir par le Glenfarclas 68 que je t'ai laissé, je suis curieux de voir ce que tu en penses.
"Die with a beer in your hand !" (Tankard)
Re: Petite soirée entre quadra ... ou presque
Voila bien une btl d'exceptionpompix a écrit :Tu aurais dû finir par le Glenfarclas 68 que je t'ai laissé, je suis curieux de voir ce que tu en penses.

Liste des Samples disponibles pour achat ou échange
Mise à jour le 24/3/2016
Mise à jour le 24/3/2016
Re: Petite soirée entre quadra ... ou presque
Le Black bull a été pour moi aussi une belle surprise. Ca vaut vraiment le coup !
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- Maître distillateur
- Messages : 19605
- Inscription : 19 janv. 2008, 00:49
Re: Petite soirée entre quadra ... ou presque
T'inquiètes, il va passer à la casserole, sans doute la semaine prochaine. En fait, j'avais prévu de le taster le soir de mon anniv' en compagnie des autres samples de whiskies des 60's que j'ai eu de diverses sources cette année mais que je n'ai pas encore ouvert. Mais je n'ai pas encore trouvé le temps nécessaire qu'il faut à de tels whiskies.pompix a écrit :Tu aurais dû finir par le Glenfarclas 68 que je t'ai laissé, je suis curieux de voir ce que tu en penses.
Mais pour hier soir, le but était juste de me faire une idée de ces 4 bouteilles (en vu d'organiser le set de ce soir chez mes parents), pas de me faire un set d'anthologie. Je fais très attention à ne pas gâcher/gaspiller mes samples, à fortiori les plus vieux/rares/prestigieux, en dégustant à la va vite, ou à des moments de méforme.
Dans le set de ce soir, il y aura:
1- Black Bull Duncan Taylor 40yo 40.2% Bottled 11/09 Btch n°1
2- Glenury Royal 36yo 1968 51.2%
3- Feral Glangs (Glenfarclas) Daily Dram 41yo 45.7% 1966-2008
4- North Of Scotland Scott’s Selection 1964 44.8% 1964-2008
5- Astral Hit (Strathisla) Daily Dram 40yo 47.2% 1967-2008
6- Highland Park Duncan Taylor Rare Auld 39yo 41.8% 03/1968-04/2007 cask n°3460 For The Nectar
7- Seagram's V.O. Canadian Whisky Imported 6yo 40% Bottled c1968
8- Canadian Club Hiram Walker & Sons Imported 43% Bottled c1964
Bref, toutes mes bouteilles étant d'une façon ou d'une autre des 60's. J'y aurais volontiers ajouté le Glen Deveron 12yo bottle c1980, mais la bouteille est presque vide.
Pour l'ordre de dégustation, je ne suis pas encore décidé:
- Toute ces bouteilles ont des nez qui valent le détour. Seuls 2 et 7 sont plus simples, moins complexes, moins évolutifs, voir moins expressifs, les autres se valent à peu près.
- En bouche, 1, 2, 3, 4 sont clairement plus discret que tous les autres. Des néophytes les décrirait peut-être même comme "fades".
- 4 est le seul grain du set, et c'est vrai grain digne de ce nom (voir 1er post de ce topic).
- 7 et 8 sont deux Canadian whiskeys. Je ne sais pas trop si on doit les classer plutôt parmi les blends, ou parmi des Rye/Bourbons. Le set n'est pas si loin d'un single grain adouci et dilué, plutôt sur la Bailey's, le café au lait, avec juste une amertume piquante en fin de bouche. 8 se rapproche d'avantage d'un Bourbon ou d'un Rye américain.
- 2 est le seul tourbé du set, et sans doute parmi les moins fruités, limite austère en comparaison des autres.
- 5 et 6 sont par contre les plus expressifs, les plus francs du colier, tant au nez qu'en bouche, sur les fruits sherry cask pour le premier, sur les fruits jaunes/exotiques pour le second. Le 4 vient juste derrière ces deux là en terme d'expressivité et de puissance organoleptique tant au nez qu'en bouche.
- 7 et 8 sont de jeunes whiskys embouteillés il y a longtemps. L'intérêt de leur âge tient dans leur OBE, mais ils sont peut-être plus vifs, et plus prompts à se "mettre en route" que les autres, qui eux sont des whiskies ayant passé beaucoup de temps en fut (vieillissement) mais embouteillés récemment (pas d'OBE). Ils sont donc plus fidèles à leur sortie de fut, mais mettent plus du temps à s'épanouir dans le verre.
Autre problématique, je n'ai que 12 verres identiques (ceux du witch) et nous serons 4 à déguster. Par conséquent, il ne peut y avoir que 3 whiskies différent à la fois. A la rigueur, je peux ajouter mes 4 "Cool" Chef & Sommelier, et il me semble que mes parents on des verres dans le genre des witch, mais ces verres différents ne marchent pas de la même manière.
Si je veux accorder le temps minimum à chaque whisky pour qu'il se présente au mieux, je pense que 7 et 8 doivent passer en premier.
Pour que leurs puissances n'écrasent pas les autres, je pense que 4, 6 et 5 (ou 4, 5 et 6) doivent passer en dernier. J'ai un doute entre 5 et 6, je ne sais pas le quel des deux est le plus puissant.
Du coup, 1, 2, et 3 doivent passer après 7 et 8 et avant 4, et 5-6.
Reste que 2, par son profil austère et tourbé est difficilement intégrable et va présenter un cassure dans le set. A la réflexion, 7, avec son amertume en fin de bouche pourrait faire une bonne transition avec 2.
Voila comment je vois le truc:
Avec 12 verres witch
- verser 7, 2, 3
- déguster 7. 2 et 3 en profitent pour s'ouvrir dans leurs verres.
- rincer les verres de 7, puis y verser 8
- déguster 2. 8 en profite pour s'ouvrir, et 3 continue de s'ouvrir
- rincer les verres de 2 puis y verser 1
- déguster 8. 1 en profite pour s'ouvrir, et 3 continue de s'ouvrir
- rincer les verres de 8, y verser 4
- déguster 1. 4 en profite pour s'ouvrir, et 3 continue de s'ouvrir
- rincer les verres de 1, y verser 5
- déguster 3. 5 en profite pour s'ouvrir, et 4 continue de s'ouvrir
- rincer les verres de 3, y verser 6
- déguster 4. 6 en profite pour s'ouvrir, et 5 continue de s'ouvrir
- déguster 5
- déguster 6
Avec 12 verres witch, 4 verres cool et 4 autres verres
- Verser 7, 8 et 2 dans les verres witch, 1 dans les verres cool, 3 dans les verres autres
- déguster 7, rincer les verres et y verser 4
- déguster 2, rincer les verres et y verser 5
- déguster 8, rincer les verres et y verser 6
- déguster 1
- déguster 3
- déguster 4
- déguster 5
- déguster 6
'tain, c'est pire que militaire, comme organisation.

-
- Maître distillateur
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- Inscription : 19 janv. 2008, 00:49
Re: Petite soirée entre quadra ... ou presque
Sans aucun doute. Malheureusement, le tarif aussi.ALouis a écrit :Voila bien une btl d'exceptionpompix a écrit :Tu aurais dû finir par le Glenfarclas 68 que je t'ai laissé, je suis curieux de voir ce que tu en penses.

Re: Petite soirée entre quadra ... ou presque
Tu devrais peut-être revenir sur ce Glenury. Si la bouche est incontestablement en-deça du nez, cela reste un whisky très complexe et pas spécialement austère. Pour l'avoir goûté après un fabuleux cognac Grosperrin (le fameux n°24, merci Régis), je peux te dire qu'il n'avait pas déparé. Et sa tourbe est tellement légère (plus fumé que tourbé de mon point de vue d'ailleurs) qu'il ne détruira pas ce qui suivra. Vraiment un whisky à boire plutôt en début de dégustation.
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- Maître distillateur
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- Inscription : 19 janv. 2008, 00:49
Re: Petite soirée entre quadra ... ou presque
Par "austère", je voulais dire qu'il n'était pas aussi fruité, gourmand, sucré que les autres. C'est pour ça que je craint qu'il ne soit pas à son avantage après la plupart des autres.dede a écrit :Tu devrais peut-être revenir sur ce Glenury. Si la bouche est incontestablement en-deça du nez, cela reste un whisky très complexe et pas spécialement austère.
Hum, oui, ça pourrait effectivement bien marcher. Mais faudra patienter le temps qu'il s'ouvre.dede a écrit :Pour l'avoir goûté après un fabuleux cognac Grosperrin (le fameux n°24, merci Régis), je peux te dire qu'il n'avait pas déparé. Et sa tourbe est tellement légère (plus fumé que tourbé de mon point de vue d'ailleurs) qu'il ne détruira pas ce qui suivra. Vraiment un whisky à boire plutôt en début de dégustation.


Re: Petite soirée entre quadra ... ou presque
Oui, c'est un whisky délicat. Floral, sur un fruité léger et acidulé (j'y avais trouvé de la mandarine). En s'aérant, il tire sur des notes de miel et de cire, plus Highlands quoi. Et puis il y a cette légère note fumée en fond. J'ai vraiment bien aimé pour ma part.canis lupus a écrit :Par "austère", je voulais dire qu'il n'était pas aussi fruité, gourmand, sucré que les autres. C'est pour ça que je craint qu'il ne soit pas à son avantage après la plupart des autres.
- Smokey-Kong
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- Inscription : 21 nov. 2005, 22:44
Re: Petite soirée entre quadra ... ou presque
D'accord avec Dédé, ce Glenury est riche et subtil, il demande en outre beaucoup d'attention et un temps d'ouverture très important. Pour rendre l'affaire encore plus délicate,c'est un embouteillage Diageo donc centré sur la finesse et l'équilibre, difficile à apprécier d'emblée. Bref un très beau malt de dégustation. Reprends-le tranquille un soir d'automne un peu frais et tu verras.
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- Maître distillateur
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- Inscription : 19 janv. 2008, 00:49
Re: Petite soirée entre quadra ... ou presque
Bon, ben au final, cette dégustation a été quasiment catastrophique. Aucun arôme ou gout dans aucun des whiskys, si ce n'est de la pomme de terre.
Pourtant, y'avait les bons verres (Cool + Witch), j'ai pris le temps de verser bien à l'avance pour laisser aux whiskys le temps de s'ouvrir.
L'entame par le Glenury Royal n'était pas une bonne idée, celui-ci s’étant avéré très alcooleux, au point que ça a dissuadé la plupart des dégustateurs, même si un peu d'eau a fait rentrer les choses dans l'ordre.
Les whiskys servit dans les Cool s'en sont sorti un peu moins pire, mais on était loin du compte.
Pour mon père, c'est le Seagram qui est sorti du lot ... pour son côté "terreux". Non pas qu'un côté terreux soit saugrenu pour un whisky, mais quand il s'agit d'un Canadien ...
Ça démontre à quel point les whiskys étaient dénaturés dans cet atmosphère.
Me rappelle plus quel a été le préféré de mon frangin, peut-être bien le Black Bull.
Comprend pas ce qui s'est passé, mais c'est vrai que ça me fait souvent ce coup chez mes parents, quelques soient les whiskys dégustés.
Pourtant, y'avait les bons verres (Cool + Witch), j'ai pris le temps de verser bien à l'avance pour laisser aux whiskys le temps de s'ouvrir.
L'entame par le Glenury Royal n'était pas une bonne idée, celui-ci s’étant avéré très alcooleux, au point que ça a dissuadé la plupart des dégustateurs, même si un peu d'eau a fait rentrer les choses dans l'ordre.
Les whiskys servit dans les Cool s'en sont sorti un peu moins pire, mais on était loin du compte.
Pour mon père, c'est le Seagram qui est sorti du lot ... pour son côté "terreux". Non pas qu'un côté terreux soit saugrenu pour un whisky, mais quand il s'agit d'un Canadien ...

Ça démontre à quel point les whiskys étaient dénaturés dans cet atmosphère.
Me rappelle plus quel a été le préféré de mon frangin, peut-être bien le Black Bull.
Comprend pas ce qui s'est passé, mais c'est vrai que ça me fait souvent ce coup chez mes parents, quelques soient les whiskys dégustés.
Re: Petite soirée entre quadra ... ou presque
C'est quoi ? Un micro-climat ? Le triangle des Bermudes du malt ? L'antidote du Professeur Tournesol qui a été versé dans les verres ?canis lupus a écrit : Comprend pas ce qui s'est passé, mais c'est vrai que ça me fait souvent ce coup chez mes parents, quelques soient les whiskys dégustés.
Paris
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Re: Petite soirée entre quadra ... ou presque
Sais pas. C'est d'autant plus étonnant que ça ne fait pas ça sur les vins, par exemple.sebou007 a écrit :C'est quoi ? Un micro-climat ? Le triangle des Bermudes du malt ? L'antidote du Professeur Tournesol qui a été versé dans les verres ?canis lupus a écrit : Comprend pas ce qui s'est passé, mais c'est vrai que ça me fait souvent ce coup chez mes parents, quelques soient les whiskys dégustés.
Re: Petite soirée entre quadra ... ou presque
C'est effectivement dommage, quand on voit les bouteilles que tu as sorties...canis lupus a écrit :Sais pas. C'est d'autant plus étonnant que ça ne fait pas ça sur les vins, par exemple.sebou007 a écrit :C'est quoi ? Un micro-climat ? Le triangle des Bermudes du malt ? L'antidote du Professeur Tournesol qui a été versé dans les verres ?canis lupus a écrit : Comprend pas ce qui s'est passé, mais c'est vrai que ça me fait souvent ce coup chez mes parents, quelques soient les whiskys dégustés.
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