ludo64 a écrit :Goûté le dernier 12 ans bdf. Pour ceux qui aiment ce type de rhum, il est vraiment splendide !
Je reviens sur ce 12yo. J'ai été un peu déçu au départ. C'est bon, mais la version réduite 8yo 2011 C#545 me paraissait un cran au-dessus. L'alcool, en particulier, est bien présent. On sent les 64.2%. Par contre, et c'est la bonne nouvelle, c'est un excellent nageur, un vrai Michael Phelps ! Je le dilue assez pour le ramener autour des 50%, et c'est là qu'il se révèle pleinement. Moins gourmand que le 8yo 545, avec moins de banane flambée, mais plus sauvage (plus Johnny Weismuller que Phelps en fait ), avec des notes de solvant et une densité aromatique impressionnante. Pas grand chose ne doit pouvoir passer derrière.
El Phaco, Master Experimental Blender's First Assistant "I can resist anything but temptation." "I have the simplest of tastes. I am always satisfied with the best."
O. Wilde
Goûté récemment ce dernier 12yo bdf, très beau rhum avec beaucoup de café et d'ananas, un côté vernis moins extrême que le 11 ans mais tout de même bien présent, j'ai préféré le 11 ans malgré tout ; c'est vrai que c'est un sacré nageur.
Peatnoob
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Jai connu une Polonaise qu'en prenait au ptit déjeuner...
Ces Savanna, c'est un peu au monde du Rhum ce que les têtes brûlées sont au monde du bonbon. Un truc un peu hors du commun, qui en met plein la gueule, pour un plaisir immédiat dont on a un peu honte, mais qui nous ravit.
Ravi d'avoir récupéré la bouteille 333 du 10 ans Herr (mon côté fétichiste...)
Le Lontan 12ans est effectivement un bon nageur... Mais comme beaucoup de bruts de fûts à mon avis... Ne serait-ce qu'une ou deux gouttes ça permet généralement une belle ouverture... Mais surtout, une fois la bouteille ouverte, il s'améliore au cours du temps (gain en complexité et en finesse)...
Même après un bon mois d'ouverture, je le trouve un peu raide sans une bonne dose de flotte. Mais une fois dilué, c'est très bon.
Dernière modification par dede le 30 janv. 2017, 17:57, modifié 1 fois.
El Phaco, Master Experimental Blender's First Assistant "I can resist anything but temptation." "I have the simplest of tastes. I am always satisfied with the best."
O. Wilde
Goûté le chai humide hier, qu'est-ce que c'est bon !
Assez proche d'un jamaïcain avec un côté iodé superbe, ca tapisse le palais, c'est gras et incroyablement parfumé.
Vraiment un grand rhum.
rousp a écrit :Goûté le chai humide hier, qu'est-ce que c'est bon !
Assez proche d'un jamaïcain avec un côté iodé superbe, ca tapisse le palais, c'est gras et incroyablement parfumé.
Vraiment un grand rhum.
Idem pour moi et je confirme tes impressions. Moins brutal que le HERR, plus facile à dompter et pourtant une belle complexité. Super produit.
Bonjour ,je pense passer à la boutique de savanna d'ici la fin de la semaine.
mais je ne connais pas grand chose en bons rhums ... (en mauvais ,plus..)
Mon beau frère ,en métropole, est un grand fan de rhum (je le fournissais en rhum riviere du mat mais maintenant il me parle des vénézueliens (diplomatico ?)
Je dois l'abreuver en rhum puisqu'il garde mes whisky que ,ouf ,il n'aime pas. Comme je ne veux pas qu'il les goute en mon absence,(ce qu'il ferait avec plaisir ,le coquin ,s'il aimait cela ) ,il faut bien que j'entretienne sa passion !
En plus ,le voir trouver génial un rhum de la réunion me ferait plaisir.
Vu vos avis, je pense acheter un grand arome .Mais ,je crois devenir un acheteur compulsif de belles bouteilles et ils ont l'air d'en avoir de bonnes et belles .
(Ma femme va me tuer si elle me voit demarrer une collection de bons rhums !)
Bref ,si vous avez des conseils à me donner , je suis preneur!
Hier soir, découverte de la gamme Savanna chez Montaguère (à Paris proche Montparnasse).
C'est la deuxième fois que je me rend dans cette échoppe, la précédente remontant à quelques semaine pour une découverte de la gamme Compagnie des Indes.
J'aime bien le format, l'ambiance, c'est à la fois très convivial et studieux.
Le set: - SAVANNA Métis 40%: Il s'agit d'un rhum "vieillit" 1 an en foudre. Un circuit interne permet de le faire transiter par des fûts afin de lui apporte un peu d'arômes et de couleur. Premier contact avec cette distillerie pour moi, donc. AU nez, c'est rond et plutôt généreux, mélange de miel et vanille, mais sans aller sur le liquoreux. Bel équilibre et homogène, à défaut de complexité . En bouche, on est sur les même notes, mais la rondeur n'est plus là et on est limite sécheresse.
On nous a suggéré d'ajouter un peu de galabé liquide. Quelle bonne idée, le profil change radicalement avec une belle note de banane flambée au nez, et une belle rondeur en bouche. Ça le rectifie et l'enrichit nettement. - SAVANNA Traditionnel 7 yo 43%: Ici, le vieillissement n'est plus en foudre mais en ex fut de cognac. On est pas si éloigné que ça du précédent au nez, avec toujours cette agréable rondeur, mais avec bien plus de maturité, de corps. Etonnamment, en bouche, je retrouve ce phénomène de sécheresse accompagné d'une note alcooleuse. On est pas dans l'excès, mais ça surprend tant le nez ne laisse pas entrevoir ce profil. - SAVANNA Traditionnel 10 yo 43%, 2005: Pas grand chose de plus à dire. On est vraiment dans le même profil, avec l'apport non négligeable de 3 de maturation supplémentaires. Plus d'équilibre, un peu moins déséquilibré en bouche.
Difficile de choisir entre le 7 et le 10yo, tant la filiation est évidente, mais interprété différemment. - SAVANNA Agricole 10yo 46%, Porto Finish 12mois, 2003, fut #976: Alors que les précédents étaient des rhums de mélasse, on a ici à faire à un rhum de canne (environ 1% de la production de la distillerie). Alors déjà, le porto finish, si on ne vous le dit pas, vous ne le devinerez jamais. Non seulement la robe n'arbore pas les typiques reflets rosés, mais tant au nez qu'en bouche, on ne retrouve pas de notes de raisins ou de pruneaux, de même qu'on en verse pas dans le liquoreux. Au contraire, par rapport aux précédents, on est dans un profil plus léger, plus "droit", beaucoup plus frais. Cependant, malgré la différence de matière première, on retrouve une certain typicité. - SAVANNA Grand Arome Lontan 57%, 60 ans LMDW: On change procès pour revenir aux rhums de mélasse, mais ici en version grand luxe, ou plus "grand arôme". La principale différence vient du temps de macération de la mélasse. Au lieux de 24 heures pour un "traditionnel", ici, elle dure plusieurs jours voire semaines afin de laisser un maximum d'arômes de développer et s'exprimer avant la distillation. Dès le premier nez, c'est une véritable claque. Je tenais le Neisson comme le meilleur rhum blanc à mon goût (à fortiori en version "L'esprit" à 70°), mais là, y'a match. C'est bien simple d'ailleurs, on sort tellement du spectre aromatique classique des rhums blancs qu'on se demande si on est pas en présence d'une très belle eau-de-vie de fruit (poire williams par exemple). C'est vraiment bluffant, même si en bouche, on retrouve encore et toujours ce léger problème de sécheresse. Je suis reparti avec une bouteille.
Après la dégustation pure, on nous a proposé d'ajouter un trait d'extrait d'ananas (sirop hyper concentré). Tudieu que c'est bon. Les deux composant mêlant savamment leurs grandes expressivité aromatiques pour finir sur un équilibre et une complémentarité magnifique. Le pied d'une gourmandise un brun régressive. - SAVANNA Grand Arôme Lontan 8 yo 60,4%, 18/07/07-05/16, Fut Cognac #171, 726 bouteilles, vieillissement en Chai Humide Là encore, l’appellation "Grand Arôme" est pleinement justifiée. Sans du tout renier la typicité de la distillerie, on arrive sur un profil plus complexe, avec une grande palette aromatique très diverse, sans pour autant tomber dans le zébulon qui partirait dans tous les sens. Et encore une fois, un peu de sécheresse en bouche. J'ai hésité longuement à en prendre une bouteille, mais la réduction de 1à% ce soir-là m'aura finalement décidé. Je pense que contrairement aux autres, il mérite qu'on se concentre pleinement dessus pour pleinement l'apprécier. Je l'ais donc pris au moins autant pour le potentiel que je lui devine que pour la bonne impression que j'en ai eu à la dégustation.
Du coup, je me pose un énorme dilemme quand à l'acquisition d'un HERR.