Arrivé par le Tram 2, puis à pieds, rapport à ce que ça m'a agacé quand la dame du métro m'a expliqué qu'un ticket de metro autorisait les correspondances air/air -metro/bus, metro/rer Paris, bus/rer Paris mais pas air/sous-sol, contrairement à ce qui m'avait été dit à La Défense.
Arrivé à pieds et à petits pas, donc, la faute à un petit doigt de pieds explosé le matin à l'occasion d'une énième grève du RER B (j'avais pourtant brandit mon sac bien haut en entrant dans la rame : "ATTENTION ! JE VOUS PREVIENS ! JE RENTRE AVEC DU FROMAGE ! ET IL ARRIVE PAR AVION DE TOULOUSE !"
Chez Arnaud, j'ai d'abord dit bonjour à ses femmes, puis à Sylvie (je crois), puis à tout plein de forumeurs déjà rencontrés ou pas.
Spéciale dédicace pour la joyeuse hirsuterie barbicole et la top chemise de l'affreux aigle. Un mec que quand on le voit, on se sent tout de suite de bonne humeur. Ca fait du bien.
Arnaud avait bien préparé ma bonne humeur, avec deux Chardonnay, le côte d'Auxerre très pur et très droit, "La Pucelle" plus grassouillette. Les deux servis bien frais. Ca fait du bien par où ça passe !
Côté whisky, j'ai démarré sur le Glen Deveron 8yo de Canis. Une petite merveille de fruit loin d'être éteint, et bien pêchu du haut de ses 40 petits degrés. Et puis après, petit tour sur le Glenlivet 30 ans 49,8% de Artist étonnant de fraîcheur (une ballade dans un champ de pommiers) apporté par La Fronde. Très très bon. Mais pas autant que le Balvenie Tun Batch 7. Deux fûts de Sherry, "seulement", mais quelle gourmandise ! Le Glentauchers était un poil trop épicé à mon goût. Dommage. Puis un Benriach 1994 fini (ou élevé ?) au Madère et débouché par Arnaud, très expressif au nez, et un poil chaud en bouche. Le Talisker 25yo m'a confirmé que j'aimais ça, alors qu'une première rencontre ratée avec les copains de Toulouse, il y'a bien longtemps, m'avait laissé présager du contraire (flacons fatigués ?). J'ai également été faire un tour sur le Scapa 14yo dans son joli petit flacon dumpy, qui établissait un joli dialogue avec un Glenfarclas Cadenhead 46%. Un petit tour du côté des 2 Glendronach proposés par Arnaud (fût 30 et trois cent quelque chose, je crois), avant de faire un saut sur le Laphroaig pré-cité, avec ses arômes de citron confit très marqués. Et puis j'ai poursuivi
sur ce Kawasaki-ci. Un vrai bon grain, mais avec des notes de vernis et de dissolvant plus atténués que dans la plupart des autres grains. A ce propos, qui c'est-y qui l'a apporté, ce Kawazaki, déjà ?
Pour finir, un coup de langue sur le Bielle de l'Affeux, qui sur un petit bout de Bethmale a subitement pris des accents de chewing-gum chlorophyle. Si si... Et j'ai cédé aux invitations de Cosinus, qui m'a convaincu que le Laph CS Batch 6, eh bien c'est pas dégueu du tout.
Côté charcuterie, c'est simple, tout était bon. Italien, mais excellent

. Et j'ai du avaler une baguette pleine de cet incroyable jambon persillé.
Le saumon de La Fronde était Laphroaiguisé à souhait, et le pain de saumon cuit au petit point et encore tendre (c'est toujours un peu triste si c'est trop cuit, ces petites choses, parce que ça devient etouffe-chrétien).
Pour les fromages, qui avaient bien mûris en dépit d'une mise sous vide, il y'avait :
- Un brie de melun qui a changé de couleur pendant le transport, se muant en brie noir.
- Un Bethmale, fromage emblématique de nos Pyrénées Ariégeoises.
- Ze famous Escadut de mon Béarn natal (disons Basco-Béarnais ; ça se produit jusque du côté de Navarrenx). C'est une tomette de brebis crémeuse, mais sur ce coup-là, son affinage avait été un peu poussé...
- Mon chouchou, ça reste cette fourme riche, grasse, crémeuse, qui vous en met plein la bouche. Sur le Porto de Canis, ça aurait fait une association atomique, je pense. Quelle misère !
- Une tomme de je ne sais plus où (mais des Pyrénées, ça c'est sûr !) bien savoureuse
- Un crayeux de Roncq (même famille que le Maroilles)
- Un petit septième, je crois, mais je ne sais plus lequel...
Bien regretté de ne pas avoir eu l'a propos de goûter le Rhum rigolo (au nez splendide) et le Porto 1979 de Canis. M'en suis apperçu au moment où il nous quittait, chargé comme un seconde classe de retour de permission.
Et encore merci à Arnaud pour avoir les taxis de nuit (et sans une hésitation sur la route !).
La journée du vendredi était un poil éprouvante. Allez savoir pourquoi...