Vous buvez combien ?
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- Jean-Michel
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Re: Vous buvez combien ?
Autant l'impact de ta consommation sur tes enzymes hépatiques ne me surprend pas, autant je suis un peu plus étonné de son effet négatif sur ton cholestérol. Mais la métabolisation du cholestérol est un grand mystère face auquel nous ne sommes pas égaux.
Re: Vous buvez combien ?
Jean-Michel a écrit :Autant l'impact de ta consommation sur tes enzymes hépatiques ne me surprend pas, autant je suis un peu plus étonné de son effet négatif sur ton cholestérol. Mais la métabolisation du cholestérol est un grand mystère face auquel nous ne sommes pas égaux.
Il est plus probable que ce soit ce que tu as mangé avec, ou juste avant, le whisky qui a dû te faire grimper aussi haut.
Si j'ai bien compris, l'alcool t'empêche de brûler les graisses en priorité, d'où un effet possible sur le cholesterol ?
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Re: Vous buvez combien ?
disons que j'ai prix 18 kilo depuis que j'ai arrêté de fumer il y a cinq ans ? et sans changement notable de poids, d'alimentation, de rythme de vie, exception faite de l'alcool, les indicateurs ont changé entre deux analyses de sang seulement espacées de 6-8 mois.
coincidence ou corrélation directe, allez savoir ...
coincidence ou corrélation directe, allez savoir ...
- Jean-Michel
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Re: Vous buvez combien ?
Je ne suis pas médecin, mais j'ai droit à un bilan sanguin tous les 6 mois, et je sors d'un gros effort de perte de poids. Alors sur mon corps à moi (et je ne pense pas être une exception) les enzymes hépatiques sont sans pitié ; premières à réagir à tout excès. Impossible de cacher quoi que ce soit à son médecin. Et chose très "pénible" : le retour à l'état initial présente une putain d'hystérésis.
Mon cholestérol, en revanche, est beaucoup plus conciliant. Mais il semble qu'il y'ait un petit quelque chose d'héréditaire là-dedans.
Mon cholestérol, en revanche, est beaucoup plus conciliant. Mais il semble qu'il y'ait un petit quelque chose d'héréditaire là-dedans.
Re: Vous buvez combien ?
C'est exactement ça. Une question qui me travaille beaucoup. Ce n'est pas un hasard si j'ai fait cette comparaison.Jean-Michel a écrit :Le parallèle que tu fais est vraiment intéressant : Pendant les 8 mois que j'ai passé en région parisienne, logé chez une cousine, son mari a cherché à m'initier quelque peu aux rudiments de la musique "savante". Et c'est terrible, parce-que là où on appréciait auparavant (ou pas) une mélodie, un rythme, un son, eh bien on se surprend à analyser une construction, un conformité à une certaine norme, un respect de certaines conventions. Ce n'est plus un morceau qu'on aime bien, c'est une fugue, ce n'est plus un truc qui sonne franchement liturgique, c'est un Kyrie... Et on ne peut plus rien faire d'autre en même temps, car l'attention est toute prise par l'écoute et l'analyse. C'est passionnant, mais on se surprend aussi à regretter un peu le temps d'avant, quand on se contenté de se faire visiter le cerveau sans que l'écoute ne devienne un exercice chronophage.
Tout pareil avec la dégustation "savante" du whisky. Je ne vous fait pas un dessin.
Mars, si tu arrives à faire la part des choses avec autant de maestria, je dois dire que t'envie beaucoup.
Pour moi, l'étude approfondie d'un auteur, ou d'une oeuvre musicale fait toujours naître dans un premier temps une profonde joie liée à la découverte, au savoir, se sentir "moins con" en somme, un peu plus savant que la veille. Je crois que le démantèlement de la complexité peut parfois être une passion qui transcende toute passion originelle. Mais ensuite tout ça laisse place à un regret de l'appréciation "avant l'étude" qui ne faisait appel qu'à la seule sensibilité. Aujourd'hui j'aimerai parfois lire Artaud comme à l'aube de mes 16ans, et écouter les variations Goldberg simplement pour l'expression de l'incarnation qu'elles dégagent.
Don't you know there ain't no devil, there's just God when he's drunk - Tom Waits
Re: Vous buvez combien ?
Le whisky a un net avantage sur la musique, la peinture ou la littérature. Au bout d'un certain nombre de verres toute la culture viskyesque s'envole dans un magnifique "Je sais plus comment ça s'appelle mais c'est bon ce truc" ^^Shogen a écrit :C'est exactement ça. Une question qui me travaille beaucoup. Ce n'est pas un hasard si j'ai fait cette comparaison.Jean-Michel a écrit :Le parallèle que tu fais est vraiment intéressant : Pendant les 8 mois que j'ai passé en région parisienne, logé chez une cousine, son mari a cherché à m'initier quelque peu aux rudiments de la musique "savante". Et c'est terrible, parce-que là où on appréciait auparavant (ou pas) une mélodie, un rythme, un son, eh bien on se surprend à analyser une construction, un conformité à une certaine norme, un respect de certaines conventions. Ce n'est plus un morceau qu'on aime bien, c'est une fugue, ce n'est plus un truc qui sonne franchement liturgique, c'est un Kyrie... Et on ne peut plus rien faire d'autre en même temps, car l'attention est toute prise par l'écoute et l'analyse. C'est passionnant, mais on se surprend aussi à regretter un peu le temps d'avant, quand on se contenté de se faire visiter le cerveau sans que l'écoute ne devienne un exercice chronophage.
Tout pareil avec la dégustation "savante" du whisky. Je ne vous fait pas un dessin.
Mars, si tu arrives à faire la part des choses avec autant de maestria, je dois dire que t'envie beaucoup.
Pour moi, l'étude approfondie d'un auteur, ou d'une oeuvre musicale fait toujours naître dans un premier temps une profonde joie liée à la découverte, au savoir, se sentir "moins con" en somme, un peu plus savant que la veille. Je crois que le démantèlement de la complexité peut parfois être une passion qui transcende toute passion originelle. Mais ensuite tout ça laisse place à un regret de l'appréciation "avant l'étude" qui ne faisait appel qu'à la seule sensibilité. Aujourd'hui j'aimerai parfois lire Artaud comme à l'aube de mes 16ans, et écouter les variations Goldberg simplement pour l'expression de l'incarnation qu'elles dégagent.
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Re: Vous buvez combien ?
C'est pas fauxKell a écrit :Le whisky a un net avantage sur la musique, la peinture ou la littérature. Au bout d'un certain nombre de verres toute la culture viskyesque s'envole dans un magnifique "Je sais plus comment ça s'appelle mais c'est bon ce truc" ^^
L'ivresse alcoolique est bien différente des autres. Elle à la particularité de cesser d'un coup. le verre rosé à travers lequel nous voyions le monde disparaît : toutes les choses reprennent un moment leurs aspect réel, toutes les pensées pénibles reviennent en foule et c'est presque un sentiment d'effroi qui nous envahit. Alors on peut voir ce convive, qui jusqu'ici était plein d'allégresse (oui parce que quelques minutes avant sous les effets du malt on était encore persuadé que vraiment la compagnie ne pouvait pas être mieux accordée, qu'on aurait pas pu rassembler des personnalités plus sympathique et en plus parfaite harmonie) baisser la tête, garder quelque temps l'oeil fixé sur son verre en le faisant tourner lentement entre ses doigts. Mais ce ne sont que de brefs instants, le nuage doré qui nous enveloppe se reforme. Il se déchirera d'autres fois encore mais ce seront des déchirures de plus en plus fines et de plus en plus vite refermées.
Dernière modification par Shogen le 10 déc. 2012, 22:47, modifié 1 fois.
Don't you know there ain't no devil, there's just God when he's drunk - Tom Waits
Re: Vous buvez combien ?
C'est la cas d'un paquet d'autres ivresses...Shogen a écrit : L'ivresse alcoolique est bien différente des autres. Elle à la particularité de cesser d'un coup. le verre rosé à travers lequel nous voyions le monde disparaît : toutes les choses reprennent un moment leurs aspect réel, toutes les pensées pénibles reviennent en foule et c'est presque un sentiment, d'effroi qui nous envahit. Alors on peut voir ce convive, qui jusqu'ici était plein d'allégresse (oui parce que quelques minutes avant sous les effets du malt on était encore persuadé que vraiment le compagnie ne pouvait pas être mieux accordées, qu'on aurait pas pu rassembler des personnalités plus sympathique et en plus parfaite harmonie) baisser la tête, garder quelque temps l'oeil fixé sur son verre en le faisant tourner lentement entre ses doigts. Mais ce ne sont que de brefs instants, le nuage doré qui nous enveloppe se reforme. Il se déchirera d'autres fois encore mais ce seront des déchirures de plus en plus fines et de plus en plus vite refermées.
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Re: Vous buvez combien ?
dede a écrit :
C'est la cas d'un paquet d'autres ivresses...
qu'importe le flacon !
Re: Vous buvez combien ?
identique pour moi, quand je me lance sur quelques choses, c'est du (trop?) sérieux.elskling a écrit :Je suis plutôt sur la même pente que toi, Luchs.
Disons que je suis toujours dans une phase d'apprentissage frénétique, du coup, je déguste/bois 6 soirs par semaine. je précise que du coup, je ne bois presque plus de vin, seulement lors de dîners avec des potes ou au resto, mais plus du tout à la maison, quand on est juste tous les deux avec ma femme.
Niveau quantité, je suis plus près des 1,5cl-2cl par whisky. Disons qu'au total, je dépasse rarement 4cl par soir. Donc si je goûte trois samples, ça va faire grosso modo 3 fois 1-1,5cl. Et si j'ai envie d'un seul bon whisky pour la soirée, ce sera 2-4cl.
Dépendance psychologique? Oui, certainement, comme toutes les passions, il y a quelque chose d'addictif. Mais je reste persuadé que c'est une phase. Tous les deux-trois ans, je pratique/découvre une nouvelle passion (les précédentes ne disparaissent pas, elle deviennent juste moins prioritaires - en revanche, le budget afférent passe essentiellement sur la passion du moment). Par exemple, j'étais à fond sur le vin à partir de 2005, et j'ai constitué une cave pendant quelques années (je continue, mais sur un rythme plus léger maintenant), les bouteilles descendent tranquillement (cf ci-dessus), mais j'ai des vins qui sont censés tenir 10, 20, jusqu'à 50 ans pour certains. Je t'épargne mes autres passions qui n'ont rien à voir, mais c'est un peu pareil: recherche d'informations, dépenses vertigineuses, addiction psychologique... Certaines passions sont reléguées au second plan au bout de quelques années (souvent aussi pour des raisons de circonstances, pas forcément par choix), puis reviennent en force 10 ans plus tard.
J'ai donc la conviction que ma passion du whisky va durer quelques temps dans sa phase "primaire", avec dégustation quotidienne. Puis ça va s'espacer, et enfin il y aura un rythme de croisière, peut-être comme d'autres seulement une fois par semaine. Idem au niveau des achats de bouteilles et de samples.
un ou deux verres (2/3cl je pense) tout les soirs une a deux heures avant le repas. Armagnac le week end( on sait jamais si ça va vous attaqué la tête^^)
Mon activité professionnel est relativement calme ces temps ci, on verra quand elle sera plus chargé!
Re: Vous buvez combien ?
Me suis permis de citer / déterrer ... J'ai cru me lire moi même.elskling a écrit :Je suis plutôt sur la même pente que toi, Luchs.
Disons que je suis toujours dans une phase d'apprentissage frénétique, du coup, je déguste/bois 6 soirs par semaine. je précise que du coup, je ne bois presque plus de vin, seulement lors de dîners avec des potes ou au resto, mais plus du tout à la maison, quand on est juste tous les deux avec ma femme.
Niveau quantité, je suis plus près des 1,5cl-2cl par whisky. Disons qu'au total, je dépasse rarement 4cl par soir. Donc si je goûte trois samples, ça va faire grosso modo 3 fois 1-1,5cl. Et si j'ai envie d'un seul bon whisky pour la soirée, ce sera 2-4cl.
Dépendance psychologique? Oui, certainement, comme toutes les passions, il y a quelque chose d'addictif. Mais je reste persuadé que c'est une phase. Tous les deux-trois ans, je pratique/découvre une nouvelle passion (les précédentes ne disparaissent pas, elle deviennent juste moins prioritaires - en revanche, le budget afférent passe essentiellement sur la passion du moment). Par exemple, j'étais à fond sur le vin à partir de 2005, et j'ai constitué une cave pendant quelques années (je continue, mais sur un rythme plus léger maintenant), les bouteilles descendent tranquillement (cf ci-dessus), mais j'ai des vins qui sont censés tenir 10, 20, jusqu'à 50 ans pour certains. Je t'épargne mes autres passions qui n'ont rien à voir, mais c'est un peu pareil: recherche d'informations, dépenses vertigineuses, addiction psychologique... Certaines passions sont reléguées au second plan au bout de quelques années (souvent aussi pour des raisons de circonstances, pas forcément par choix), puis reviennent en force 10 ans plus tard.
J'ai donc la conviction que ma passion du whisky va durer quelques temps dans sa phase "primaire", avec dégustation quotidienne. Puis ça va s'espacer, et enfin il y aura un rythme de croisière, peut-être comme d'autres seulement une fois par semaine. Idem au niveau des achats de bouteilles et de samples.
En pleine découverte, je me sers un petit fond tous les soirs en moyenne depuis 1 mois, parfois deux, ou rien du tout.
Pendant ma phase cigares c'était 4 par jour, pareil pour les bouffardes...
Avec le whisky j'évite de me laisser aller à mes pulsions, histoire de pas virer tartine beurrée / Balvenie.
Par contre je n'avais jamais pensé au face à face pour mieux cerner la richesse d'un whisky, je le ferai dès ce soir, avec mon peu de verbe mais avec tout mon coeur.
Re: Vous buvez combien ?
J'ai bcp de peine à boire des alcool fort en été (saison que je déteste à cause de la chaleur), en outre je ne bois pas seul chez moi, ou alors c'est pour la bonne cause WDTS ou consort.
Master Experimental Blender
Genève
Genève
Re: Vous buvez combien ?
Bonne question qui s'applique à tous les alcools Pour ma part, c'est peut être deux à trois fois par mois si mon voisin passe ou je passe chez lui. La technique : mode dégustation légère avec un premier puis un second de même quantité et rarement plus. Première raison : je me méfie de l'accoutumance (puisque j'ai vu les dégats que cela a occasionné sur un membre de ma famille) et la seconde : l'estomac. Ceci dit, j'ai remarqué que certains vins de qualité faisaient plus de dégâts sur celui-ci que de bons whisky.
Et quand on a goûté à de bons whisky, le ballantine est fade à côté.
Et quand on a goûté à de bons whisky, le ballantine est fade à côté.
Re: Vous buvez combien ?
Oui, le vin en grosse quantité(la quantité ingurgitée est en général énorme par rapport a ce que l'on bois en single malt), c'est difficile a digérer!Al Zeimer a écrit :Bonne question qui s'applique à tous les alcools Pour ma part, c'est peut être deux à trois fois par mois si mon voisin passe ou je passe chez lui. La technique : mode dégustation légère avec un premier puis un second de même quantité et rarement plus. Première raison : je me méfie de l'accoutumance (puisque j'ai vu les dégats que cela a occasionné sur un membre de ma famille) et la seconde : l'estomac. Ceci dit, j'ai remarqué que certains vins de qualité faisaient plus de dégâts sur celui-ci que de bons whisky.
Et quand on a goûté à de bons whisky, le ballantine est fade à côté.
Charleroi, Belgique
Re: Vous buvez combien ?
Mon dieu, heureusement que ça nous arrive !Shogen a écrit :Je vais peut être me faire lyncher mais est-ce choquant pour vous de boire un dram simplement pour le plaisir, en oubliant la dégustation ? Un peu comme écouter du Bach sans décortiquer le contrepoint en somme.
Personnellement si j'aime me servir 1,5 cl, aérer mon verre, déguster, rédiger, plier, je prend autant de plaisir de me faire servir un petit Longmorn dans un bar même si le verre est un tumbler. En Ecosse le whisky se partage, dans un lieu de convivialité, à vous lire, il s'agirait plutôt d'un plaisir solitaire (et exceptionnellement partagé). Je ne dis pas que c'est mal, mais pour moi c'est plutôt l'inverse.
Mais d'un côté je manque de beaucoup d'expérience dans la vie comme en ce qui concerne le whisky.
La dégustation analytique j'en ai une sainte horreur même si c'est nécessaire et très instructif.
Les drams plaisir, ça doit être 95% de ma consommation. Y a quelques années c'était plutôt 50/50, phase de découverte oblige, si tu veux apprendre, il faut analyser un minimum.
"Die with a beer in your hand !" (Tankard)