Face to face
Modérateur : Modérateurs
Re: Face to face
Pour rendre les choses moins sérieuses ici et retrouver un peu l'harmonie qui doit régner sur ce forum , j'ai ajouté quelques smileys qui permettent bien souvent de mettre une nuance non verbale à un message, dans le genre , ; , mais aussi , , ou
Mais n'en abusons pas, sinon se sera vite
Mais n'en abusons pas, sinon se sera vite
Slainte Mhath
https://www.travel-video.info
Vimeo: https://vimeo.com/jmputz
Paypal:jmputz@whisky-distilleries.info
https://www.travel-video.info
Vimeo: https://vimeo.com/jmputz
Paypal:jmputz@whisky-distilleries.info
Re: Face to face
Ben tu n'y es pas allé de main morte !
Même plus besoin de mots pour se pourrir ! Allez, prenez ça dans vot' face
Mais ne pas oublier de ponctuer son post comme ça
Même plus besoin de mots pour se pourrir ! Allez, prenez ça dans vot' face
Mais ne pas oublier de ponctuer son post comme ça
- cyriltoulousain
- Maître distillateur
- Messages : 10282
- Inscription : 02 juin 2008, 11:22
Re: Face to face
C'est une excellente initiative Jean-Marie !
Je m'étais déjà fait la remarque mais ne voulais pas t'embêter avec cela. J'appartiens à d'autres forums (notamment sportifs) et j'avoue que c'est pratique parfois d'avoir une large gamme.
Je m'étais déjà fait la remarque mais ne voulais pas t'embêter avec cela. J'appartiens à d'autres forums (notamment sportifs) et j'avoue que c'est pratique parfois d'avoir une large gamme.
Re: Face to face
Petit face to face réalisé en vitesse avec un amis. Et cela juste après avoir été acheter les bouteilles.
-Glendronach 15 ans revival pour mon amis.
-Glendornach 18 ans alardice pour moi.
Comme on était assez pressé on a pris 2 drams chacun(1 de chaque, je vous vois venir).
Au nez, le 15 ans est très porté sur le moka, le toffee, le sherry, l'orange. Le 18 ans a les mêmes notes mais en arrière plan, très effacées; il y a par contre de la tourbe et on sent nettement l'olorosso; plus de complexité mais on a pas passé assez de temps que pour pouvoir tout définir.
En bouche, on a commencé tout les 2 par le 15 ans qui laisse un sensation de brulure alcoolique et épicée. Le moka et le toffee sont nettement moins présent qu'au nez. Il y a par contre un coté fruité qui apparait.
Le 18 ans est beaucoup plus doux que le 15 ans en bouche(reste à voir si c'est le fait d'avoir déjà bu le 15 ans avant ou pas); très complexe, reprenant tout les arômes déjà cité plus haut(aussi bien pour le 15 ans que pour le 18 ans) mais cela reste léger et bien fondu (je trouve).
Finale très longue (pour les 2), surtout sur le moka, le sherry, le pruneau(un peu), l'orange confite à l'eau de vie, la liqueur de fruit(de cerise je dirais).
Au final, 2 très bon whisky. Le 18 ans étant meilleur que le 15 ans mais c'est parce que l'on a trouvé le 15 ans un peu trop brut de décoffrage et les saveurs mieux intégrées dans le 18 ans.
MARS
-Glendronach 15 ans revival pour mon amis.
-Glendornach 18 ans alardice pour moi.
Comme on était assez pressé on a pris 2 drams chacun(1 de chaque, je vous vois venir).
Au nez, le 15 ans est très porté sur le moka, le toffee, le sherry, l'orange. Le 18 ans a les mêmes notes mais en arrière plan, très effacées; il y a par contre de la tourbe et on sent nettement l'olorosso; plus de complexité mais on a pas passé assez de temps que pour pouvoir tout définir.
En bouche, on a commencé tout les 2 par le 15 ans qui laisse un sensation de brulure alcoolique et épicée. Le moka et le toffee sont nettement moins présent qu'au nez. Il y a par contre un coté fruité qui apparait.
Le 18 ans est beaucoup plus doux que le 15 ans en bouche(reste à voir si c'est le fait d'avoir déjà bu le 15 ans avant ou pas); très complexe, reprenant tout les arômes déjà cité plus haut(aussi bien pour le 15 ans que pour le 18 ans) mais cela reste léger et bien fondu (je trouve).
Finale très longue (pour les 2), surtout sur le moka, le sherry, le pruneau(un peu), l'orange confite à l'eau de vie, la liqueur de fruit(de cerise je dirais).
Au final, 2 très bon whisky. Le 18 ans étant meilleur que le 15 ans mais c'est parce que l'on a trouvé le 15 ans un peu trop brut de décoffrage et les saveurs mieux intégrées dans le 18 ans.
MARS
Charleroi, Belgique
Re: Face to face
Regouté le glendronach 18 ans tout seul hier et il m'a laissé une impression mitigée.mars a écrit :Petit face to face réalisé en vitesse avec un amis. Et cela juste après avoir été acheter les bouteilles.
-Glendronach 15 ans revival pour mon amis.
-Glendornach 18 ans alardice pour moi.
Comme on était assez pressé on a pris 2 drams chacun(1 de chaque, je vous vois venir).
Au nez, le 15 ans est très porté sur le moka, le toffee, le sherry, l'orange. Le 18 ans a les mêmes notes mais en arrière plan, très effacées; il y a par contre de la tourbe et on sent nettement l'olorosso; plus de complexité mais on a pas passé assez de temps que pour pouvoir tout définir.
En bouche, on a commencé tout les 2 par le 15 ans qui laisse un sensation de brulure alcoolique et épicée. Le moka et le toffee sont nettement moins présent qu'au nez. Il y a par contre un coté fruité qui apparait.
Le 18 ans est beaucoup plus doux que le 15 ans en bouche(reste à voir si c'est le fait d'avoir déjà bu le 15 ans avant ou pas); très complexe, reprenant tout les arômes déjà cité plus haut(aussi bien pour le 15 ans que pour le 18 ans) mais cela reste léger et bien fondu (je trouve).
Finale très longue (pour les 2), surtout sur le moka, le sherry, le pruneau(un peu), l'orange confite à l'eau de vie, la liqueur de fruit(de cerise je dirais).
Au final, 2 très bon whisky. Le 18 ans étant meilleur que le 15 ans mais c'est parce que l'on a trouvé le 15 ans un peu trop brut de décoffrage et les saveurs mieux intégrées dans le 18 ans.
MARS
Il n'est définitivement pas plus doux que le 15 ans. Il faudra d'ailleurs que je réessaie parce que la sensation de brulure n'était pas loin d'être la même qu'avec le glenfarclas 105. Et j'ai du littéralement le noyer sur la fin pour faire disparaitre cette sensation de brulure. Heureusement, il a très bien pris le fait d'être noyé. J'avais peut-être un problème hier soir.
Malgré l'âge, je suis quand même surpris de ne pas vraiment gouter ni sentir le bois.
Charleroi, Belgique
- Jean-Michel
- Maître distillateur
- Messages : 12154
- Inscription : 28 mai 2007, 18:26
Re: Face to face
Ce week-end, face à face entre deux Ben Nevis.
Deux adolescents (14 et 15 ans), nés la même année (1992), issus de la même collection (CS Collection) du même embouteilleur (Signatory). Beaucoup de points communs, donc, et pourtant deux expressions totalement différentes, comme nous allons le voir.
Pour les années de mise en bouteille, numéros de fûts, nombre de bouteilles, types de fûts, et tout et tout, je laisse à Lagaphroaig le soin de nous fournir toutes les infos qui ne tenaient pas sur les étiquettes de ces deux premiers samples issus du colis qu'il m'a envoyé et que je commence à "liquider" .
Ben Nevis 14yo 1992 (55.8%, Signatory Cask Strength Collection)
Couleur : or très pâle
Nez : Un incontestable air de famille avec le Cadenhead 1990/2005, mais avec 10 degrés de moins, il est nettement plus civilisé ! Démarre sur les mêmes vapeurs entêtantes de champagne éventé, de distillats blancs "austères" (coing, abricot, marc de gewurz, folle blanche) et de notes kirschées. Quelque chose de très végétal (céleri, genièvre, gentiane). Puis se développe sur des notes plus douces de beurre rance, de crème solaire parfumée. Egalement un peu de gomme neuve et d’assouplissant. Se fait agrumique. Demi citron oublié dans la porte du frigo. Une réelle complexité, mais pas vraiment sur mon territoire de chasse. Un filet d’eau libère d’évidentes notes de café au lait qui équilibrent bien les notes vineuses entêtantes du premier nez.
La bouche est d’abord assez douce, vanillée, avant de revenir sur les agrumes. Devient ensuite étrangement aigrelette et pétillante. Pas de mauvais bois là-dedans, et pourtant une drôle d’astringence pétillante, presque ludique. Après s’être arrondie sur des arômes de caramel léger et de fruits mûrs, la bouche se fait plus salivante et gagne en amertume, signant une finale sur l’endive et le fenouil à la croque-sel.
Une multiplicité d'arômes intéressante, mais pas vraiment sur le périmètre que j'affectionne, ce qui bloquera le compteur à 82.
Ben Nevis 15yo 1992 (56.6%, Signatory Cask Strength Collection)
Couleur : or pâle. Un poil plus soutenu que le 14yo.
Nez : Tout de suite plus de douceur que dans le 14yo. Le côté "rooty" qui me génait dans le 14yo est beaucoup plus discret. Mais c’est pas là que ça se passe. La vraie surprise, elle se produit au bout de quelques instants d’aération, quand une bouffée de fumé (sans "e") jaillit du verre. Jambon fumé, chips au goût bacon, lard maigre, piment d’Espelette en poudre (oui, c’est plutôt ça). Tout le reste passe au second plan. Pourtant y’a autre chose au second plan : du caramel au vinaigre (comment, vous ne saviez pas ? Toujours mettre une goutte de vinaigre quand on prépare un caramel !), du chocolat noir aux éclats de café… Un profil beaucoup plus « sombre » que le 14yo.
L’attaque est beaucoup plus ronde et douce que celle du 14yo. Plus grasse aussi. D’abord sur le caramel au chocolat, et la suavité d'un chocolat fourré à la pâte de noix, la bouche est vite rattrapée par cet étonnant fumé étrange venu d’ailleurs (toujours le piment d’Espelette, mais aussi de la sauce de soja, et de la bonne tourbe grasse… si si…). Ce goût fumé domine la bouche et fait de ce whisky l’une des choses les plus étranges qu’il m’ait été donné de gouter ces derniers temps. Et avec une goutte d’eau, l’équilibre est phénoménal.
La finale est longue, persistante, savoureuse, très satisfaisante.
Une différence de profil étonnante pour deux embouteillages présentant pas mal de points communs. Et un 15yo qui l'emporte haut la main, gagnant largement en originalité et en plaisir immédiat ce qu'il perd en complexité. Et qui mérite bien 4 points de plus. 86.
Deux adolescents (14 et 15 ans), nés la même année (1992), issus de la même collection (CS Collection) du même embouteilleur (Signatory). Beaucoup de points communs, donc, et pourtant deux expressions totalement différentes, comme nous allons le voir.
Pour les années de mise en bouteille, numéros de fûts, nombre de bouteilles, types de fûts, et tout et tout, je laisse à Lagaphroaig le soin de nous fournir toutes les infos qui ne tenaient pas sur les étiquettes de ces deux premiers samples issus du colis qu'il m'a envoyé et que je commence à "liquider" .
Ben Nevis 14yo 1992 (55.8%, Signatory Cask Strength Collection)
Couleur : or très pâle
Nez : Un incontestable air de famille avec le Cadenhead 1990/2005, mais avec 10 degrés de moins, il est nettement plus civilisé ! Démarre sur les mêmes vapeurs entêtantes de champagne éventé, de distillats blancs "austères" (coing, abricot, marc de gewurz, folle blanche) et de notes kirschées. Quelque chose de très végétal (céleri, genièvre, gentiane). Puis se développe sur des notes plus douces de beurre rance, de crème solaire parfumée. Egalement un peu de gomme neuve et d’assouplissant. Se fait agrumique. Demi citron oublié dans la porte du frigo. Une réelle complexité, mais pas vraiment sur mon territoire de chasse. Un filet d’eau libère d’évidentes notes de café au lait qui équilibrent bien les notes vineuses entêtantes du premier nez.
La bouche est d’abord assez douce, vanillée, avant de revenir sur les agrumes. Devient ensuite étrangement aigrelette et pétillante. Pas de mauvais bois là-dedans, et pourtant une drôle d’astringence pétillante, presque ludique. Après s’être arrondie sur des arômes de caramel léger et de fruits mûrs, la bouche se fait plus salivante et gagne en amertume, signant une finale sur l’endive et le fenouil à la croque-sel.
Une multiplicité d'arômes intéressante, mais pas vraiment sur le périmètre que j'affectionne, ce qui bloquera le compteur à 82.
Ben Nevis 15yo 1992 (56.6%, Signatory Cask Strength Collection)
Couleur : or pâle. Un poil plus soutenu que le 14yo.
Nez : Tout de suite plus de douceur que dans le 14yo. Le côté "rooty" qui me génait dans le 14yo est beaucoup plus discret. Mais c’est pas là que ça se passe. La vraie surprise, elle se produit au bout de quelques instants d’aération, quand une bouffée de fumé (sans "e") jaillit du verre. Jambon fumé, chips au goût bacon, lard maigre, piment d’Espelette en poudre (oui, c’est plutôt ça). Tout le reste passe au second plan. Pourtant y’a autre chose au second plan : du caramel au vinaigre (comment, vous ne saviez pas ? Toujours mettre une goutte de vinaigre quand on prépare un caramel !), du chocolat noir aux éclats de café… Un profil beaucoup plus « sombre » que le 14yo.
L’attaque est beaucoup plus ronde et douce que celle du 14yo. Plus grasse aussi. D’abord sur le caramel au chocolat, et la suavité d'un chocolat fourré à la pâte de noix, la bouche est vite rattrapée par cet étonnant fumé étrange venu d’ailleurs (toujours le piment d’Espelette, mais aussi de la sauce de soja, et de la bonne tourbe grasse… si si…). Ce goût fumé domine la bouche et fait de ce whisky l’une des choses les plus étranges qu’il m’ait été donné de gouter ces derniers temps. Et avec une goutte d’eau, l’équilibre est phénoménal.
La finale est longue, persistante, savoureuse, très satisfaisante.
Une différence de profil étonnante pour deux embouteillages présentant pas mal de points communs. Et un 15yo qui l'emporte haut la main, gagnant largement en originalité et en plaisir immédiat ce qu'il perd en complexité. Et qui mérite bien 4 points de plus. 86.
- lagaphroaig
- Maître distillateur
- Messages : 1079
- Inscription : 21 juin 2008, 12:07
Re: Face to face
Jean-Michel, je lis tes notes et je ne savais pas qu'il y avait tout ce que tu décris dans le petit colis que je t'ai envoyé! J'ai une approche du whisky beaucoup plus "minimaliste"!
Je suis d'accord avec toi, le 14 ans m'a l'air un poil sous le 15, mais la différence ne m'a pas semblée pas si grande. Je ne peux malheureusement plus comparer, je t'ai envoyé les dernières gouttes du 15...
Pour ce qui est des bouteilles, voici les infos (je suis allé rechercher la bouteille vide du 15 ans, prête pour son ultime voyage dans le collecteur à verre de mon village):
Ben Nevis 14 yrs, Signatory Vintage, Cask Strength Collection, distilled on: 03/07/1992, bottled on: 16/02/2007, matured in a first Fill Sherry Butt, cask n°:2301, bottle n°: 388/733. Natural colour, 55.8%
Ben Nevis 15 yrs, Signatory Vintage, Cask Strength Collection, distilled on: 03/07/1992, bottled on: 27/03/2008, matured in a Sherry Butt, cask n°: 2304, bottle n°: 598/738, Natural Colour, 56.6%
Il est à remarquer que ces deux whiskies ont été distillés le même jour.
Je suis d'accord avec toi, le 14 ans m'a l'air un poil sous le 15, mais la différence ne m'a pas semblée pas si grande. Je ne peux malheureusement plus comparer, je t'ai envoyé les dernières gouttes du 15...
Pour ce qui est des bouteilles, voici les infos (je suis allé rechercher la bouteille vide du 15 ans, prête pour son ultime voyage dans le collecteur à verre de mon village):
Ben Nevis 14 yrs, Signatory Vintage, Cask Strength Collection, distilled on: 03/07/1992, bottled on: 16/02/2007, matured in a first Fill Sherry Butt, cask n°:2301, bottle n°: 388/733. Natural colour, 55.8%
Ben Nevis 15 yrs, Signatory Vintage, Cask Strength Collection, distilled on: 03/07/1992, bottled on: 27/03/2008, matured in a Sherry Butt, cask n°: 2304, bottle n°: 598/738, Natural Colour, 56.6%
Il est à remarquer que ces deux whiskies ont été distillés le même jour.
"Albainn gu brath!" ("Ecosse toujours!")
Re: Face to face
Donc distillat identique et les différences entre les deux ne proviennent que de fûts de qualité différente.
- lagaphroaig
- Maître distillateur
- Messages : 1079
- Inscription : 21 juin 2008, 12:07
Re: Face to face
Et une année d'écart.
Jean-Michel ne l'a pas évoqué, mais je trouve que le 14 ans est terriblement orienté sur la noix. Il me rappelle à chaque dégustation les vins jaunes du Jura.
Jean-Michel ne l'a pas évoqué, mais je trouve que le 14 ans est terriblement orienté sur la noix. Il me rappelle à chaque dégustation les vins jaunes du Jura.
"Albainn gu brath!" ("Ecosse toujours!")
- Jean-Michel
- Maître distillateur
- Messages : 12154
- Inscription : 28 mai 2007, 18:26
Re: Face to face
Avec les Passionnés, nous avions goutés le même soir un 96 et un 97. Je n'avais pas pris de notes : c'était la première fois que je rencontrais Jean Marie, et j'ai vite laissé tomber mon stylo et mon papier pour absorber son discours. Tout ce que je peux dire, c'est que ce soir là, j'avais préféré un Glen Ord aux accents de Chartreuse.bpoujol a écrit :Ces Ben Nevis semblent bien loin de ceux de JB, non ?
J'ai le souvenir de whiskies plus "consensuels" que ces 2 SV. Des malts fruités et légers, marqués par une touche de sel et de caramel léger. Il y'en avait même un des deux, regouté à une soirée organisée par Robert31, qui présentait une gourmande touche d'ananas au sirop. Mais je confonds peut-être. Et ce soir là, on nous avait fait boire nos whiskies dans des tumblers. Suprème offense !
- Jean-Michel
- Maître distillateur
- Messages : 12154
- Inscription : 28 mai 2007, 18:26
Re: Face to face
Hallucinant !dede a écrit :Donc distillat identique et les différences entre les deux ne proviennent que de fûts de qualité différente.
Même disitillat, trois fûts d'écart, mais quelle différence de profil à l'arrivée !
Comme quoi, dans un même lot, on peut vraiment trouver des choses très différentes d'un fût à l'autre...
Bruno, pour être tout à fait honnête, au départ, mes notes étaient plus resserrées (82 et 84). Mais j'ai terminé les samples aujourd'hui avec un peu d'eau, et là, le 15yo marque vraiment des points, gagnant en suavité, et perdant toute trace de végétalité. J'ai trouvé que ça méritait bien un point de plus pour le nez, 1/2 pour la bouche, et encore 1/2 pour la finale.
Le 14yo, je constate que je l'ai saqué par rapport aux MM (mais il n'y a que deux notes). Il a marqué des points en complexité, en équilibre, et en qualité de la finale, mais des notes de "coeur" (plaisir immédiat) un peu en deça expliquent sa "performance" mitigée. Les arômes de genièvre et de distillats jeunes me dérangent un peu. Actuellement. C'est comme les endives braisées : ça changera peut-êtr avec le temps .
Le 15yo, je ne l'ai pas trouvé noté dans la Matrix.
- lagaphroaig
- Maître distillateur
- Messages : 1079
- Inscription : 21 juin 2008, 12:07
Re: Face to face
Ces deux Ben Nevis sont effectivement bien loin des Jean Boyer (je ne peux parler que du 1996 que je connais) en ce sens où ils sont très différents, plus difficiles d'approche car à mon sens beaucoup plus complexes, et ce sont des BDF. Le 1996 JB (43 % je crois) a été pour moi une véritable révélation, je l'avais d'ailleurs écrit sur le forum, sur le sel et le caramel. La preuve en est: j'en ai acheté plusieurs bouteilles!bpoujol a écrit :Ces Ben Nevis semblent bien loin de ceux de JB, non ?
"Albainn gu brath!" ("Ecosse toujours!")
- lagaphroaig
- Maître distillateur
- Messages : 1079
- Inscription : 21 juin 2008, 12:07
Re: Face to face
Jean-Michel, pour la petite histoire, je n'aurais jamais dû avoir le 15 ans: j'avais commandé le 14 à LMDW, et ils m'ont envoyé 15! Comme quoi, les erreurs ou les "compensations commerciales" peuvent avoir du bon!
"Albainn gu brath!" ("Ecosse toujours!")
-
- Maître distillateur
- Messages : 19359
- Inscription : 19 janv. 2008, 00:49
Re: Face to face
Un petit duo d'Highland Park SV distillés le même jour et sister casks:
D'abord, une première confrontation visuelle:
Et la dégustation maintenant:
Highland Park Sigantory Vintage « The Un-Chilfiltered Collection » 15yo 17/09/1991-13/03/2007 Sherry Butt 15093 bottlr 334/804 46%:
Robe: Jaune paille / or clair
Nez: Frais et léger. Sur les fruits jaunes, légèrement mentholé, miel. Un petit côté très « vert », végétal. L’aération efface le nez, mieux vaut le laisser reposer et se développer calmement.
Bouche : Onctueux, pâte de fruits, puis au fur et à mesure du développement sur la langue, l’alcool se fait de plus en plus sentir en épiçant le tout pour glisser vers le bonbon au gingembre, puis de la tourbe vient se mêler à l’ensemble. Belle évolution sans trou qui gagne en puissance sans jamais devenir envahissant ou agressif. Pas mal fondu.
Finale : il est difficile de la dissocier de la bouche tant elle la prolonge sans rupture, sur une sorte de tourbe aux épices. La finale est assez longue mais perd assez vite ses épices pour ne garder que la tourbe qui s’accompagne d'une touche amère sur la fin.
Mon avis : un whisky vraiment très agréable, pédagogique tant il est franc et se laisse décrypter facilement. De la personnalité tout en restant très drinkable. Bouteille ouverte depuis près d’un an et le whisky ne s’est pas du tout affadie, au contraire même.
Ne renie pas sa distillerie d’origine.
Mérite à mes yeux plus que le 81MM :
Pour moi 84/100
Highland Park Sigantory Vintage « The Un-Chilfiltered Collection » “Cask selected by LMDW” 17yo 17/09/1991-17/09/2008 Sherry Butt 15098 bottlr 492/820 46%:
Robe: Vieil or – caramel clair
Nez: Fruits acidulés, voir légèrement chimique (plus banane haribo que fraise tagada). La touche mentholée est toujours là, mais beaucoup moins présente, il faut aller la chercher « derrière ». Assez réactive à l’aération, ou une pointe de genièvre vient transpercer le tout. A la repose juste après l’aération, belle présence de pain d’épice. Puis à force de la titiller, ça devient évident comme le nez au milieu de la figure : du pamplemousse très légèrement caramélisé avec pas mal de fleur d’orangé. Et tiens, juste là, une touche d’anis qui se faufile brièvement au milieu de tout ça, puis glisse sur le réglisse. Ouah, mais on en finit jamais de jouer avec ce nez ? Ca n’arrête pas d’évoluer en permanence, chaque aération/repose est une pochette surprise. A tel point qu’on le goute presque à regret tant on voudrait que ça ne s’arrête jamais.
Bouche : La bouche est à la fois plus grasse et moins onctueuse que le précédent. Je n’irais pas jusqu’à le qualifier de râpeux, mais il glisse moins tout en ayant plus de substance. La bouche est beaucoup moins expressive que l’autre version. Plus classiquement sherry/tourbé tout en étant étonnamment moins soutenu par l’alcool, quasiment plus épicé, mais plus chaleureux.
Finale : A l’instar de la bouche, elle est beaucoup plus ronde et douce que le 15yo. La tourbe décroît en s’évanescent mais sans la trace d’amertume … ni les épices. L’expression de tourbe se rapproche un peu de la typicité Bowmore de ces dernières années. La finale est longue et développe une très légère note astringente.
Mon avis : Un nez dont on ne se lasse pas, une bouche un peu trop classique. Mais je crois que cela arrive assez souvent qu’un whisky ayant un très beau nez ait une bouche, voir une finale en retrait. Je crois que tout cela s’explique par les deux années supplémentaires en fut de sherry. Si il a incroyablement développé et enrichit le nez, il a, non pas effacé, mais un poil trop arrondi la bouche et la finale. Tout est tellement bien fondu qu’on a perdu pas mal de chose que diffusait le 15yo.
Si le nez justifie à lui seul le 90MM, je serais plus réservé quand à la bouche et la finale.
Pour moi 88/100
Amusant et intéressant comme exercice. Après un rapide coup d'œil à ma collection, j'en ai pas mal dans ce genre en réserve.
D'abord, une première confrontation visuelle:
Et la dégustation maintenant:
Highland Park Sigantory Vintage « The Un-Chilfiltered Collection » 15yo 17/09/1991-13/03/2007 Sherry Butt 15093 bottlr 334/804 46%:
Robe: Jaune paille / or clair
Nez: Frais et léger. Sur les fruits jaunes, légèrement mentholé, miel. Un petit côté très « vert », végétal. L’aération efface le nez, mieux vaut le laisser reposer et se développer calmement.
Bouche : Onctueux, pâte de fruits, puis au fur et à mesure du développement sur la langue, l’alcool se fait de plus en plus sentir en épiçant le tout pour glisser vers le bonbon au gingembre, puis de la tourbe vient se mêler à l’ensemble. Belle évolution sans trou qui gagne en puissance sans jamais devenir envahissant ou agressif. Pas mal fondu.
Finale : il est difficile de la dissocier de la bouche tant elle la prolonge sans rupture, sur une sorte de tourbe aux épices. La finale est assez longue mais perd assez vite ses épices pour ne garder que la tourbe qui s’accompagne d'une touche amère sur la fin.
Mon avis : un whisky vraiment très agréable, pédagogique tant il est franc et se laisse décrypter facilement. De la personnalité tout en restant très drinkable. Bouteille ouverte depuis près d’un an et le whisky ne s’est pas du tout affadie, au contraire même.
Ne renie pas sa distillerie d’origine.
Mérite à mes yeux plus que le 81MM :
Pour moi 84/100
Highland Park Sigantory Vintage « The Un-Chilfiltered Collection » “Cask selected by LMDW” 17yo 17/09/1991-17/09/2008 Sherry Butt 15098 bottlr 492/820 46%:
Robe: Vieil or – caramel clair
Nez: Fruits acidulés, voir légèrement chimique (plus banane haribo que fraise tagada). La touche mentholée est toujours là, mais beaucoup moins présente, il faut aller la chercher « derrière ». Assez réactive à l’aération, ou une pointe de genièvre vient transpercer le tout. A la repose juste après l’aération, belle présence de pain d’épice. Puis à force de la titiller, ça devient évident comme le nez au milieu de la figure : du pamplemousse très légèrement caramélisé avec pas mal de fleur d’orangé. Et tiens, juste là, une touche d’anis qui se faufile brièvement au milieu de tout ça, puis glisse sur le réglisse. Ouah, mais on en finit jamais de jouer avec ce nez ? Ca n’arrête pas d’évoluer en permanence, chaque aération/repose est une pochette surprise. A tel point qu’on le goute presque à regret tant on voudrait que ça ne s’arrête jamais.
Bouche : La bouche est à la fois plus grasse et moins onctueuse que le précédent. Je n’irais pas jusqu’à le qualifier de râpeux, mais il glisse moins tout en ayant plus de substance. La bouche est beaucoup moins expressive que l’autre version. Plus classiquement sherry/tourbé tout en étant étonnamment moins soutenu par l’alcool, quasiment plus épicé, mais plus chaleureux.
Finale : A l’instar de la bouche, elle est beaucoup plus ronde et douce que le 15yo. La tourbe décroît en s’évanescent mais sans la trace d’amertume … ni les épices. L’expression de tourbe se rapproche un peu de la typicité Bowmore de ces dernières années. La finale est longue et développe une très légère note astringente.
Mon avis : Un nez dont on ne se lasse pas, une bouche un peu trop classique. Mais je crois que cela arrive assez souvent qu’un whisky ayant un très beau nez ait une bouche, voir une finale en retrait. Je crois que tout cela s’explique par les deux années supplémentaires en fut de sherry. Si il a incroyablement développé et enrichit le nez, il a, non pas effacé, mais un poil trop arrondi la bouche et la finale. Tout est tellement bien fondu qu’on a perdu pas mal de chose que diffusait le 15yo.
Si le nez justifie à lui seul le 90MM, je serais plus réservé quand à la bouche et la finale.
Pour moi 88/100
Amusant et intéressant comme exercice. Après un rapide coup d'œil à ma collection, j'en ai pas mal dans ce genre en réserve.
Dernière modification par canis lupus le 11 juin 2009, 11:10, modifié 3 fois.