La question de l'herbe...
Modérateur : Modérateurs
La réponse de Yves sur le caractère salé du Caol Ila me paraît bonne, s'il n'y a pas de présence de chlorure de sodium, alors il ne peut s'agir que d'une sensation de salé. En fait, il faudrait seulement savoir si le goût salé provient uniquement chez l'homme de la présence de sel, ou peut se ressentir autrement. La tourbe étant le seul dénominateur commun entre les whiskies iodés, et intervenant quand même beaucoup dans le goût, je pencherais pour cette hypothèse.
Dernière modification par whiskye le 30 mars 2006, 11:57, modifié 1 fois.
Hello
Je vais voir si je peux recuperer un sample de Caol Ila highland (unpeated). Je ne promets rien
A propos de la tourbe: je ne dis pas que la tourbe / fumee de tourbe transmettrait directement des composes sales (encore une fois, desole pour l'accent manquant) au malt.
Mais plutot que certains composes aromatiques presents dans la fumee de tourbe impregnent le malt et se retrouvent dans le distillat final, et enfin le whiskey. Ce sont ces composes qui sont responsables a mon avis dasn bien des cas des notes salines que l'on trouve dans certains malts (tels Caol Ila 12 ans).
Le sel (chlorure de sodium) est, a mon sens, tout a fait hors de cause ici.
Nb : desole, je me rends compte que j'ecris desormais naturellement whisky avec un e. Je ne corrige plus desormais (ca me prend trop de tenmps de revenir sur chaque phrase). Vous aurez compris qu'il s'agit pas ici d'Irish whiskey.
Je vais voir si je peux recuperer un sample de Caol Ila highland (unpeated). Je ne promets rien
A propos de la tourbe: je ne dis pas que la tourbe / fumee de tourbe transmettrait directement des composes sales (encore une fois, desole pour l'accent manquant) au malt.
Mais plutot que certains composes aromatiques presents dans la fumee de tourbe impregnent le malt et se retrouvent dans le distillat final, et enfin le whiskey. Ce sont ces composes qui sont responsables a mon avis dasn bien des cas des notes salines que l'on trouve dans certains malts (tels Caol Ila 12 ans).
Le sel (chlorure de sodium) est, a mon sens, tout a fait hors de cause ici.
Nb : desole, je me rends compte que j'ecris desormais naturellement whisky avec un e. Je ne corrige plus desormais (ca me prend trop de tenmps de revenir sur chaque phrase). Vous aurez compris qu'il s'agit pas ici d'Irish whiskey.
Oui, c'est bien ça, je faisais la différence en salé et iodé, l'iode donnant la sensation de salé sans qu'il y ait de sel dans le whisky.A propos de la tourbe: je ne dis pas que la tourbe / fumee de tourbe transmettrait directement des composes sales (encore une fois, desole pour l'accent manquant) au malt.
Certes le problème du vocabulaire et de son sens exact est bel et bien non négligeable!
Le pb est je crois que certains associe de suite "salé" = présence de chlorure de sodium.
alors que ce n'est pas la bonne optique à mon avis.
Lorsqu'on trouve qqe chose "sucré", y a-t-il un seul composant chimique derrière responsable de cette sensation ?
Idem lorsqu'on parle d'"amer" ou "acide"...
En fait pour ma part, quand ce que je sens/goûte m'évoque vraiment le goût du sel (NaCl), je dis "salé". Par contre lorsque j'hésite et que je trouve des arômes à cheval entre ce qui pourrait être du sel ou d'autres éléments "relevés" souvent maritimes (iode...), j'ai tendance à utiliser le terme "salin"...
complexe tout cela, bien complexe...
Le pb est je crois que certains associe de suite "salé" = présence de chlorure de sodium.
alors que ce n'est pas la bonne optique à mon avis.
Lorsqu'on trouve qqe chose "sucré", y a-t-il un seul composant chimique derrière responsable de cette sensation ?
Idem lorsqu'on parle d'"amer" ou "acide"...
En fait pour ma part, quand ce que je sens/goûte m'évoque vraiment le goût du sel (NaCl), je dis "salé". Par contre lorsque j'hésite et que je trouve des arômes à cheval entre ce qui pourrait être du sel ou d'autres éléments "relevés" souvent maritimes (iode...), j'ai tendance à utiliser le terme "salin"...
complexe tout cela, bien complexe...
Je pense, comme le souligne Yves, que le goût salé (ou la salinité) peut provenir de tout un tas de composés minéraux. Il n'y a pas que le Chlorure de Sodium qui soit salé.
Les végétaux (vigne ou chêne en ce qui nous concerne) capturent de nombreux minéraux dans le sol, l'air, la pluie...
D'autres saveurs peuvent, elles aussi, "nous faire penser au sel".
Il serait intéressant d'étudier de façon statistique, à partir de notes de dégust, où on trouve de la salinité et où on n'en trouve pas:
- Distilleries
- Stockage côtier ou dans les terres (si connu !)
- First fill ou refill
- Sherry ou bourbon
Cela pourrait nous mettre sur la piste...
Attention, il faut plusieurs sources car nous sommes tous sensibles au sel de façon différente (d'où ceux qui salent trop leurs frites... et ceux qui les salent pas assez )
Les végétaux (vigne ou chêne en ce qui nous concerne) capturent de nombreux minéraux dans le sol, l'air, la pluie...
D'autres saveurs peuvent, elles aussi, "nous faire penser au sel".
Il serait intéressant d'étudier de façon statistique, à partir de notes de dégust, où on trouve de la salinité et où on n'en trouve pas:
- Distilleries
- Stockage côtier ou dans les terres (si connu !)
- First fill ou refill
- Sherry ou bourbon
Cela pourrait nous mettre sur la piste...
Attention, il faut plusieurs sources car nous sommes tous sensibles au sel de façon différente (d'où ceux qui salent trop leurs frites... et ceux qui les salent pas assez )
- Smokey-Kong
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- Inscription : 21 nov. 2005, 22:44
Il semble que nous avons bien avancé grâce à Yves notamment en faisant la différence entre notes salines i.e. proches du sel, ou évoquant des aliments usuellements salés; et notes salées beaucoup plus précises. Dans mon cas - bien sûr parfaitement subjectif - je ne trouve pas de note salée dans le Caol Ila 12 ou 18 YO, dans le Old Pulteney 12 si, pour les autres il va falloir regoûter ce week-end (quelle corvée ! :D Mais mon dévouement à la science est sans limite ). Bref, je mets en oeuvre le programme de Serge...
Mon idée au départ était que l'homme n'aurait pas survécu bien longtemps s'il n'avait su retrouver facilement et sûrement la présence de sel dans ses aliments (mais à l'époque les single malts aptes à l'induire en erreur devaient être plutôt rares).
Mon idée au départ était que l'homme n'aurait pas survécu bien longtemps s'il n'avait su retrouver facilement et sûrement la présence de sel dans ses aliments (mais à l'époque les single malts aptes à l'induire en erreur devaient être plutôt rares).
Là il faut demander aux spécialistes Belges.Serge a écrit : Attention, il faut plusieurs sources car nous sommes tous sensibles au sel de façon différente (d'où ceux qui salent trop leurs frites... et ceux qui les salent pas assez )
La discussion devient passionnante...
Alors, puisque les belges sont interpellés à propos de leurs habitudes de dégustation des frites, je me suis dit que je ne pouvais pas ne pas répondre à l'appel...
J'ai fait une petite recherche sur le site, donc parmi mes propres notes de dégustation, et force est de constater que je n'emploie pratiquement jamais le mot "salé" sur le site... Cela doit provenir du fait que mes papilles détectent ce goût assez difficilement.
Et pour tout dire, je trouve depuis que j'habite la Hollande que le "sel en sale plus". J'ai eu un temps la fâcheuse habitude de rajouter du sel en trop grande quantité sur mes aliments. J'ai mis cela sur le compte des différences gastronomiques entre la Belgique et la Hollande, et j'ai conclu que le sel Hollandais était moins salé que le sel Belge.
Réflexe patriotique, nous sommes mis à acheter le sel en Belgique... Comme tous deux proviennent des salines du Sud de la France, la différence était assez minime...
A y bien réfléchir, je me demande maintenant si ce n'est pas l'environnement qui peut avoir une influence sur l'impression de "salé". En Belgique, j'ai d'abord habité la Lorraine, puis Liège et enfin la périférie Bruxelloise, avant de débarquer à La Haye, où j'habite à moins d'un kilomètre à vol d'oiseau de la Mer du Nord et de ses embruns (très bruns d'ailleurs), et que peut-être que je suis tellement environné de "salinité" que je perçois de façon moins nette cette sensation.
Pour en revenir au lien avec le whisky, je rappelle aux participants de notre rencontre 2005 à La Baule que le sel a joué un grand rôle dans cette réunion, et un grand merci encore une fois au Capitaine Bratz... Mais c'était avant la première goutte de whisky.
Sur le site, le mot "salé" revient 36 fois, pour les distilleries suivantes:
Bruichladdich
Bowmore
Balblair
Brora
Caol Ila
Glenmorangie
Laphroaig
Ardbeg
Cragganmore
Macallan
Glenfiddich
Pulteney
Glendronach
Longmorn
Ardmore
Lagavulin
Royal Lochnagar
Tamnavulin
Talisker
Scapa
Jura
Inchgower
Glenfarclas
Finlaggan
Bunnahabhain
Balvenie
Glenglassaugh
Glen Ord
Arran
Glen Grant
Clynelish
A noter que le mot revient soit dans mes propres commentaires, soit dans ceux de visiteurs du site ou de la Maison du Whisky...
Je ne sais pas dans quelle mesure cela fait avancer le schmilblik...
Alors, puisque les belges sont interpellés à propos de leurs habitudes de dégustation des frites, je me suis dit que je ne pouvais pas ne pas répondre à l'appel...
J'ai fait une petite recherche sur le site, donc parmi mes propres notes de dégustation, et force est de constater que je n'emploie pratiquement jamais le mot "salé" sur le site... Cela doit provenir du fait que mes papilles détectent ce goût assez difficilement.
Et pour tout dire, je trouve depuis que j'habite la Hollande que le "sel en sale plus". J'ai eu un temps la fâcheuse habitude de rajouter du sel en trop grande quantité sur mes aliments. J'ai mis cela sur le compte des différences gastronomiques entre la Belgique et la Hollande, et j'ai conclu que le sel Hollandais était moins salé que le sel Belge.
Réflexe patriotique, nous sommes mis à acheter le sel en Belgique... Comme tous deux proviennent des salines du Sud de la France, la différence était assez minime...
A y bien réfléchir, je me demande maintenant si ce n'est pas l'environnement qui peut avoir une influence sur l'impression de "salé". En Belgique, j'ai d'abord habité la Lorraine, puis Liège et enfin la périférie Bruxelloise, avant de débarquer à La Haye, où j'habite à moins d'un kilomètre à vol d'oiseau de la Mer du Nord et de ses embruns (très bruns d'ailleurs), et que peut-être que je suis tellement environné de "salinité" que je perçois de façon moins nette cette sensation.
Pour en revenir au lien avec le whisky, je rappelle aux participants de notre rencontre 2005 à La Baule que le sel a joué un grand rôle dans cette réunion, et un grand merci encore une fois au Capitaine Bratz... Mais c'était avant la première goutte de whisky.
Sur le site, le mot "salé" revient 36 fois, pour les distilleries suivantes:
Bruichladdich
Bowmore
Balblair
Brora
Caol Ila
Glenmorangie
Laphroaig
Ardbeg
Cragganmore
Macallan
Glenfiddich
Pulteney
Glendronach
Longmorn
Ardmore
Lagavulin
Royal Lochnagar
Tamnavulin
Talisker
Scapa
Jura
Inchgower
Glenfarclas
Finlaggan
Bunnahabhain
Balvenie
Glenglassaugh
Glen Ord
Arran
Glen Grant
Clynelish
A noter que le mot revient soit dans mes propres commentaires, soit dans ceux de visiteurs du site ou de la Maison du Whisky...
Je ne sais pas dans quelle mesure cela fait avancer le schmilblik...
Slainte Mhath
https://www.travel-video.info
Vimeo: https://vimeo.com/jmputz
Paypal:jmputz@whisky-distilleries.info
https://www.travel-video.info
Vimeo: https://vimeo.com/jmputz
Paypal:jmputz@whisky-distilleries.info
Ceci dit, cela nous éloigne de la question initiale de Stéphane (qui s'autoproclamait farfelue), et qui concernait les odeurs d'herbes qui poussent sur la lande, et qui se transmettraient au contenu des fûts...
Très romantique...
Très romantique...
Slainte Mhath
https://www.travel-video.info
Vimeo: https://vimeo.com/jmputz
Paypal:jmputz@whisky-distilleries.info
https://www.travel-video.info
Vimeo: https://vimeo.com/jmputz
Paypal:jmputz@whisky-distilleries.info
Du sel dans le whisk(e)y ???
Super idee que d'essayer de percer le secret du gout sale du whisky par l'intermediaire du forum.
Il n'y a plus qu'a s'y mettre... relire ses notes (pour ceux d'entre nous qui en prennent), ou commencer a en prendre un peu plus serieusement (c'est mon cas).
Je rajouterai un point important a mon avis sur la methodologie : essayer de definir avec un peu de precision si les notes salees ou assimilees sont percues au NEZ ou en BOUCHE... ou les deux.
Les cartons de mon demenagement (la moitie contiennent des bouteilles de whiskey) sont arrives il y a une semaine... et desormais j'ai une bonne raison de commencer a deballer !
Il n'y a plus qu'a s'y mettre... relire ses notes (pour ceux d'entre nous qui en prennent), ou commencer a en prendre un peu plus serieusement (c'est mon cas).
Je rajouterai un point important a mon avis sur la methodologie : essayer de definir avec un peu de precision si les notes salees ou assimilees sont percues au NEZ ou en BOUCHE... ou les deux.
Les cartons de mon demenagement (la moitie contiennent des bouteilles de whiskey) sont arrives il y a une semaine... et desormais j'ai une bonne raison de commencer a deballer !
en effet JM, je n'osais pas le dire.Ceci dit, cela nous éloigne de la question initiale de Stéphane (qui s'autoproclamait farfelue), et qui concernait les odeurs d'herbes qui poussent sur la lande, et qui se transmettraient au contenu des fûts...
Le sel semble avoir plus de succès que les herbes! et peut-être serait-il judicieux une fois de plus de scinder le contenu de ce topic en mettant la dernière moitié sous un thème "Le sel dans le whisky" par exemple ?...
alors pour ma part je vais essayer de faire aussi une recherche dans mes notes.
sinon à cejour les whiskies dans lesquels j'ai le plus trouvé de "sensations salines" sont :
- Old Pulteney (12 ans surtout)
- Ardbeg (Very Young, Ten et surtout 10 ans OMC)
- Lagavulin (16 ans, Distillers, 12 ans SR)
- vieux Scapa OMC de Serge
- vieux Brora (PLatinum)
et dans une moindre mesure :
- Laphroaig
- Bruichladdich (Moine Mhor, Blackadder)
- Longrow
- Glenmorangie
- Balblair
- certains HP (mais Antoine, JP et moi vous en dirons plus à ce sujet dans qqes jours
sinon pour info en parcourant le bouquin de M. Jackson hier soir, il indique que les chais de maturation de Lagavulin et Laphroaig sont situés face à la mer...
or LAgavulin est un des malts les plus salins à mon avis...
qq'un sait où sont les chais du Old Pulteney, HP, Scapa, Ardbeg... ?