Etes-vous aussi collectionneur?

[juju cassoulet]

Et ça se passe comment au niveau WAF ? Moi j'ai le buffet plein, du coup si j'en rachète une il faut que j'en finisse une autre ... ce qui n'est pas non plus un problème

Il faut maneuvrer mec ! Peu importe la destination, il faut manoeuvrer en permanence.

[mars]

Il est vrai que si on se limite a un espace de stockage bien précis cela limite les achats.
Perso, même quand je n'ai plus de place nulle part je continue a acheter. Et malheureusement pour moi, si je me suis calmé avec le whisky (prix trop élevé et qualité trop basse à mon goût) je suis devenu totalement incontrôlable avec le reste (j'ai du acheter +- 200 bouteilles d'alcool ces 3 derniers mois, dont une vingtaine de bouteilles de whisky).

Perso, j'achète parce que j'en ai envie et que je me dit que la bouteille pourra servir a un moment ou a un autre. (quelle que soit la manière dont elle va servir)

Il fut un temps aussi ou j'achetais les glendronach 15 ans par caisse en prévision de l'arrêt de sa commercialisation. Et le pire, c'est que je trouve que je n'en ai vraiment pas acheté assez (j'aurais du acheter par palette)

[Brieuc]

Personnellement je ne me sens pas collectionneur mais j'un un coté maximizer (dans la dualité de psychologie opérante maximizer versus satisficer).

A savoir que étant donné que je bois extrêmement peu de whisky, je considère que tous mes achats doivent être, dans une certaine acception du terme, "parfaits". Or je prends le pari de faire ça bien souvent sans les avoir goutés avant, parce que j'aime le concept de savoir que quand j'ouvre une bouteille c'est la première fois que je goute son contenu (mais j'achète parfois après sample, c'est pas une règle absolue).

Mais en bref, dans mon mode de fonctionnement (et c'est éminemment dépendent de ça, au final, et donc éminemment personnel), je vire tout ce qui est de l'ordre du daily dram étant donné que je n'ai juste PAS de daily dram : chaque occasion pour moi de boire un whisky est presque exceptionnelle, même pas une fois par semaine en moyenne. Par conséquent des gens qui achètent une bouteille d'un truc "bon, sans plus" par semaine, ça m'hallucine, mais je ne juge pas, puisqu'ils fonctionnent différemment.

Donc par conséquent j'achète pas des trucs pour "boire", j'achète des trucs pour rêver. Et de l'autre coté de la balance se trouve l'argent : je suis étudiant, après tout. Donc avec cette exigence haute et ces moyens bas, faut être un maximizer. Faut traquer les nouvelles sorties, et les circuits qui vont les proposer. Faut avoir une whislist solide dans laquelle tout entrant doit avoir des critères précis : pourquoi je voudrais avoir ça ? Est-ce que ça va pas faire double emploi avec un truc que j'ai déjà ? Quid du rapport q/p ? etc, etc., sont autant de questions que je me pose avant un achat. Souvent, mais pas toujours : il m'arrive de marcher à l'impulsion, comme tout le monde. Mais c'est rare. Ceci dit, avec le temps, je m'assagis en me posant paradoxalement moins de questions : je fais confiance à mon flair et je me torture moins l'esprit.

Là où beaucoup penseront certainement que prendre en considération tous ces critères représente un effort intellectuel conséquent qui, potentiellement, enlève tout plaisir et toute spontanéité à la passion, je ne le vis personnellement pas du tout comme ça : je le prends comme un challenge, et au bout du compte quand je regarde ma maigre armoire, je suis très fier de savoir que chaque occupante y a dûment mérité sa place.

[Forrest]

Pour mettre un peu d'eau au moulin, je pense que le sujet s'égare de la base : quand on parle de collection, on parle d'une personne qui achète des embouteillages "spécifiques" répondant à des critères spécifiques :
- étiquettes (tous les oiseaux par exemple)
- embouteilleurs (samaroli, surtout depuis son décès)
- distilleries (j'en connais dont leur collection d'une distillerie dépasse largement le total des autres)
- millésime (hum, je ne vois pas trop qui peut faire cela, c'est idiot)
- gamme (tous les A'bunadh ou manager"s dram)
- etc... (tous les .1 chez les SMWS par exemple)

Le meilleur exemple est Ardbeg : voir autant de personnes se jeter sur les dernières releases à la qualité très quelconque juste parce qu'il leur faut pour ne pas avoir un manque et mettre un prix indécent pour l'obtenir relève du collectionneur. Dans le lot, certains la boiront et d'autres finiront dans la succession.

Après, je connais un collectionneur français d'origine écossaise qui est un pur collectionneur ; il ne boit pas de whisky et doit posséder, selon certaines sources bien placées, la plus belle collection de whisy en France. c'est à dire quasiment tous les embouteillages les plus recherchés dans le monde (il ne fait pas partie du forum évidemment). Doit-on le décrier ? Personnellement, je m'en fous royalement, chacun fait ce qu'il veut avec son argent. Je trouve juste dommage de posséder des raretés et ne pas en connaître leur goût (pour au moins certaines car il doit en avoir un petit millier).

Mais ce qui perturbe fortement les amateurs de whiskys que nous sommes, c'est le fait que nous parlons d'un bien consommable : difficile de goûter un timbre, une montre, un billet ou une capsule de champagne. Seules les voitures pourraient s'apparentées (même si ce n'est pas exactement pareil) et surtout le vin à savoir collectionner un bien consommable et destructible. D'où ce mélange des genres qui apporte clivage et rivalité entre les 2 camps.

Pour ma part, chaque bouteille possédée sera soit bue (si on m'en laisse le temps et la santé) même si certaines peuvent être revendues dans le but d'en obtenir une plus rare ou de meilleure "supposée" qualité. Pourtant on pourrait me considérer également comme un collectionneur (millésime 73 pour ceux qui viennent d'arriver sur le forum). Maintenant, suis-je un vrai collectionneur car on m'a proposé des embouteillages 1973 que je n'ai pas achetés et que je ne ferai jamais car leur qualité supposée était trop faible par rapport à ce que je cherche ?

Pour ce que je connais des gens sur ce forum, extrêmement peu pourraient être considérés comme collectionneurs : énormément ouvre de nombreuses bouteilles (et pas que les moins bonnes) pour les déguster entre amis, amateurs ou en famille et n'ont pas des critères de sélection se rapprochant de ceux énoncés.

Du coup, fait toi ton idée et suit là, peu importe ce que tu décideras.

[canis lupus]

Il est vrai que si on se limite a un espace de stockage bien précis cela limite les achats.

Ah bon ?

Il fut un temps aussi ou j'achetais les glendronach 15 ans par caisse en prévision de l'arrêt de sa commercialisation. Et le pire, c'est que je trouve que je n'en ai vraiment pas acheté assez (j'aurais du acheter par palette)

Tu as vu qu'ils vont recommencer à en produire ?

[stf92]

Pour mettre un peu d'eau au moulin, je pense que le sujet s'égare de la base : quand on parle de collection, on parle d'une personne qui achète des embouteillages "spécifiques" répondant à des critères spécifiques :
- étiquettes (tous les oiseaux par exemple)
- embouteilleurs (samaroli, surtout depuis son décès)
- distilleries (j'en connais dont leur collection d'une distillerie dépasse largement le total des autres)
- millésime (hum, je ne vois pas trop qui peut faire cela, c'est idiot)
- gamme (tous les A'bunadh ou manager"s dram)
- etc... (tous les .1 chez les SMWS par exemple)

Oui,les étiquettes, embouteilleurs, distilleries ...sont des critères spécifiques Mais collectionner des bouteilles de whisky est un critère également. Comme ton collectionneur français. Il a bien aussi des collectionneurs de rhums, cognacs ... au sens large.

[HUDSONec]

Il est vrai que si on se limite a un espace de stockage bien précis cela limite les achats.

Ah bon ?

Il fut un temps aussi ou j'achetais les glendronach 15 ans par caisse en prévision de l'arrêt de sa commercialisation. Et le pire, c'est que je trouve que je n'en ai vraiment pas acheté assez (j'aurais du acheter par palette)

Tu as vu qu'ils vont recommencer à en produire ?

Oui, l'espace de stockage initialement prévu chez moi est épuisé et ça continue de s'étendre..

[canis lupus]

je vire tout ce qui est de l'ordre du daily dram étant donné que je n'ai juste PAS de daily dram : chaque occasion pour moi de boire un whisky est presque exceptionnelle, même pas une fois par semaine en moyenne. Par conséquent des gens qui achètent une bouteille d'un truc "bon, sans plus" par semaine, ça m'hallucine, mais je ne juge pas, puisqu'ils fonctionnent différemment.

Pour moi, il n'y a pas de correspondance systémique entre "daily dram" et "bon sans plus".
Déjà, pour moi, un daily dram est un whisky pas trop cher (chacun ayant sa définition de cette notion), bon, agréable, pas prise de tête, au plaisir évident et immédiat. Un daily ram peut donc tout à fait être excellent (on va ressortir le sempiternel exemple du laga 16), tout comme un malt vénérable de 40yo, qui coute bien évidemment une blinde, peut être "bon sans plus".

[cthulhu]

Pour moi, un daily dram, c'est un whisky d'au moins 50yo d'une distillerie fermee avant la 2e guerre mondiale, dans un decanteur en cristal a la cire perdue, avec un bouchon incruste de joyaux illegalement ramenes d'un pays pauvre, ou les enfants sont esclaves pour soutenir leurs parents a l'hopital.
L'opulence, c'est important.

[jnpons]

RIRES !

[mars]

Il est vrai que si on se limite a un espace de stockage bien précis cela limite les achats.

Ah bon ?

Il fut un temps aussi ou j'achetais les glendronach 15 ans par caisse en prévision de l'arrêt de sa commercialisation. Et le pire, c'est que je trouve que je n'en ai vraiment pas acheté assez (j'aurais du acheter par palette)

Tu as vu qu'ils vont recommencer à en produire ?

Au départ, j'étais censé me limiter à un endroit sécurisé capable de conserver +- 500 bouteilles (avec en prime une moins grande variation de température même si on est loin de ce Pat a pu mettre en place).
A l'heure actuelle j'ai même des bouteilles dans des caisses dans le couloir et sur certaines tables.
Heureusement que mes moyens financiers sont encore limités car aussi non j'aurais plusieurs dizaines de milliers de bouteilles (au minimum).

Mon problème est que j'ai toujours peur de manquer et j'aime bien avoir le choix quand j'ai envie de boire quelque chose. Et je commence généralement toujours par les meilleures bouteilles.

Ils avaient annoncés une sortie du nouveau glendronach 15 ans pour 2018. Après, il faudra voir au niveau du goût car le distillat des embouteillages précédent était quand même moyennement tourbé. (accessoirement, il faudra aussi voir le prix, au luxembourg)

[mars]

@ cthulhu : tu ne bois pas très souvent, alors!

[cthulhu]

Je me permets de te renvoyer a cette video de moi, l'annee derniere.
https://www.youtube.com/watch?v=rkB9OT2XVvA (sais pas si elle apparait au dessus; je ne la vois pas)

[canis lupus]

Le meilleur exemple est Ardbeg : voir autant de personnes se jeter sur les dernières releases à la qualité très quelconque juste parce qu'il leur faut pour ne pas avoir un manque et mettre un prix indécent pour l'obtenir relève du collectionneur. Dans le lot, certains la boiront et d'autres finiront dans la succession.

Je me reconnais un peu la-dedans, à quelques nuances près.
C'est surtout avec Laphroaig que j'ai cette attitude. Je dois avouer être sensible (gogo, voire pigeon ?) à leur démarche F.O.L. J'aime bien cette impression qu'ils savent donner "d'en être" un peu, même si je suis conscient que c'est une démarche principalement commerciale. Mais ça ne veut pas dire que j'achète tout sans discernement. Entre autre, j'achète toutes les éditions spéciales et le Cairdeas (tant que ça reste dans mes prix), mais ça ne me viendrait pas à l'idée d'accumuler les versions du 10yo CS. Pour moi, ça n'aurait pas beaucoup plus de sens que d'accumuler les différents batches du 10yo dilué.
Et de^puis un peu plus d'un an, je me suis aperçu (tardivement) qu'on pouvait faire la même chose avec Ardbeg via leur Comitee, et j'ai acheté les Comitee Release du Kelpie et du Grooves, même si je n'ai pas été le dernier a critiquer ce genre de sorties les années précédentes (va comprendre, Charles).
A la fois, je trouve dommage que d'autres distilleries n'en fasse pas autant, mais je me dis que c'est préférable pour les finances.

Mais ce qui perturbe fortement les amateurs de whiskys que nous sommes, c'est le fait que nous parlons d'un bien consommable : difficile de goûter un timbre, une montre, un billet ou une capsule de champagne. Seules les voitures pourraient s'apparentées (même si ce n'est pas exactement pareil) et surtout le vin à savoir collectionner un bien consommable et destructible. D'où ce mélange des genres qui apporte clivage et rivalité entre les 2 camps.

C'est on ne peut plus vrai. Encore qu'il y ait une subdivision entre ceux qui ouvrent tout ou presque, et ceux qui gardent une grande partie de leur collection pour "plus tard".

[canis lupus]

Pour moi, un daily dram, c'est un whisky d'au moins 50yo d'une distillerie fermee avant la 2e guerre mondiale, dans un decanteur en cristal a la cire perdue, avec un bouchon incruste de joyaux illegalement ramenes d'un pays pauvre, ou les enfants sont esclaves pour soutenir leurs parents a l'hopital.
L'opulence, c'est important.

Oeuf Corse.