Caol Ila Very Cloudy de SV
Modérateur : Modérateurs
Caol Ila Very Cloudy de SV
Salut à tous, j’aimerais vous parler ce soir d’une bouteille que j’ai trouvée chez mon caviste habituel. Il s’agit d’un Caol Ila 1999 de chez S.V. Very Cloudy . Ce qui surprend, bien sûr au premier abord, c’est sa couleur pâle et son aspect très trouble, qui n’est pas sans me rappeler le vin blanc nouveau (« Bourru ») que l’on trouve au début d’Octobre dans mon bordelais natal.
En bouche, avec ses 40° seulement, on ne peut évidement pas le comparer à un Caol Ila 10 ans 46° par exemple ; mais pourtant, il est tout de même finement tourbé et relativement long.
En deux mots, il est un peu comme « un petit frère », il est plus frêle, mais il ressemble à ses ainés , il a un air de famille c’est sûr.
Quelqu'un a-t-il des commentaires sur cette bouteille , et qui peut m’expliquer pourquoi cette aspect ci trouble.
Amitié
Danwesson
En bouche, avec ses 40° seulement, on ne peut évidement pas le comparer à un Caol Ila 10 ans 46° par exemple ; mais pourtant, il est tout de même finement tourbé et relativement long.
En deux mots, il est un peu comme « un petit frère », il est plus frêle, mais il ressemble à ses ainés , il a un air de famille c’est sûr.
Quelqu'un a-t-il des commentaires sur cette bouteille , et qui peut m’expliquer pourquoi cette aspect ci trouble.
Amitié
Danwesson
Le trouble apparaît à la réduction (le passage de 60 degrés à 40 degrés par addition d'eau).
Ce sont des substances de consistance huileuse qui ne sont plus solubles lorsque le degré devient trop bas.
Au début, elles apparaissent en micro-gouttes qui donnent une impression d'opalescence. Petit à petit, elles s'agrègent pour former des gouttes plus grosses, et celles ci tombent eu font du récipient, ou, au contraire, vont flotter à la surface du liquide. Celui-ci redevient donc limpide petit à petit.
Y a t'il un avantage organoleptique à laisser cette opalescence puis ce dépôt dans la bouteille ?
Je n'en suis pas convaincu. Tant que les substances incriminées ne sont pas tombées au fond de la bouteille, il y a des whiskies qui sont mieux ainsi opalescents, et d'autres qui, au contraire, sont mieux si on filtre cette opalescence. Cela se voit au cas par cas. Une fois que les substances ont déposé, cela elles n'ajoutent plus rien au produit, ni ne lui retranchent plus rien.
Ce sont des substances de consistance huileuse qui ne sont plus solubles lorsque le degré devient trop bas.
Au début, elles apparaissent en micro-gouttes qui donnent une impression d'opalescence. Petit à petit, elles s'agrègent pour former des gouttes plus grosses, et celles ci tombent eu font du récipient, ou, au contraire, vont flotter à la surface du liquide. Celui-ci redevient donc limpide petit à petit.
Y a t'il un avantage organoleptique à laisser cette opalescence puis ce dépôt dans la bouteille ?
Je n'en suis pas convaincu. Tant que les substances incriminées ne sont pas tombées au fond de la bouteille, il y a des whiskies qui sont mieux ainsi opalescents, et d'autres qui, au contraire, sont mieux si on filtre cette opalescence. Cela se voit au cas par cas. Une fois que les substances ont déposé, cela elles n'ajoutent plus rien au produit, ni ne lui retranchent plus rien.
Re: Caol Ila Very Cloudy de SV
Bonsoir,
Pour ma première visite chez le caviste c'est la première bouteille que j'ai ramené.
Pourquoi ? parce qu'elle m'a plu , que son tarif semblait raisonnable et que j'avais l'intention
de prendre la 12 Y en GMS. J'ai annoncé mes gouts pour le talisker entre autre et
le vendeur m'a fait gouté ce Caol Ila SV. Il est moins fort que le talisker mais le gout s'en rapproche.
En tout cas j'ai aimé et ca confirme ma préférence pour le tourbé.
David
Pour ma première visite chez le caviste c'est la première bouteille que j'ai ramené.
Pourquoi ? parce qu'elle m'a plu , que son tarif semblait raisonnable et que j'avais l'intention
de prendre la 12 Y en GMS. J'ai annoncé mes gouts pour le talisker entre autre et
le vendeur m'a fait gouté ce Caol Ila SV. Il est moins fort que le talisker mais le gout s'en rapproche.
En tout cas j'ai aimé et ca confirme ma préférence pour le tourbé.
David
Re:
En fait le degré fatidique pour le phénomène d'opalescence est de 46°et à 20° de température d'où ce titre d'alcool pour les versions non filtrées à froid (UC) et qui tiennent à ne pas paraître troublée dans les conditions atmosphériques normales.bottler a écrit :Le trouble apparaît à la réduction (le passage de 60 degrés à 40 degrés par addition d'eau).
Ce sont des substances de consistance huileuse qui ne sont plus solubles lorsque le degré devient trop bas.
Mais, la tentation si grande de baisser ce taux d'alcool au minimum légal de 40°, peut toutefois conduire certains embouteilleurs d'UC à nous venter les qualités de leur productions dites "Cloudy ". On ne changera jamais les écossais
Re: Re:
Je ne pense pas qu'il faille être aussi catgorique. Nous mettons quantité de malts en bouteille sans filtration au froid et à 43 degrés. La nature est rarement aussi simple que les livres ou les discours de vente... Ce qui est vrai pour Springbank (ce sont eux qui ont lancé cette histoire de 46 degrés il y a des décénnies) n'est pas forcément vrai pour les autres. Certains Caol Ila sont même troubles au dessus de 46 degrés.RX21 a écrit :En fait le degré fatidique pour le phénomène d'opalescence est de 46°et à 20° de température d'où ce titre d'alcool pour les versions non filtrées à froid (UC) et qui tiennent à ne pas paraître troublée dans les conditions atmosphériques normales.bottler a écrit :Le trouble apparaît à la réduction (le passage de 60 degrés à 40 degrés par addition d'eau).
Ce sont des substances de consistance huileuse qui ne sont plus solubles lorsque le degré devient trop bas.
Mais, la tentation si grande de baisser ce taux d'alcool au minimum légal de 40°, peut toutefois conduire certains embouteilleurs d'UC à nous venter les qualités de leur productions dites "Cloudy ". On ne changera jamais les écossais
Re: Caol Ila Very Cloudy de SV
Quand je dénonce l'aspect économique dans l'offre d'UC à 40°, je voulais surtout dire qu'à aucune occasion et lorsqu'il a été donnée la possibilité de comparer une version 40° à une autre moins diluée type 43° ou 46° je n'ai relevé un surpasssement de la premiere par rapport à la deuxième. Par conséquent, je bannis les productions UC trop diluées.
Re: Caol Ila Very Cloudy de SV
Là encore, certains jeunes malts (moins de 8 ans pour fixer les idées) sont bons à 40 mais des défauts apparaissent à plus haut degré : c'est le cas par exemple des jeunes Pulteney qui prennent quelquefois un fruité très agréable à 40, et dont le côté salé trop puissant à 43 ou 46 peut ressortir et masquer la finesse.RX21 a écrit :Quand je dénonce l'aspect économique dans l'offre d'UC à 40°, je voulais surtout dire qu'à aucune occasion et lorsqu'il a été donnée la possibilité de comparer une version 40° à une autre moins diluée type 43° ou 46° je n'ai relevé un surpasssement de la premiere par rapport à la deuxième.
En ce qui me concerne, la seule vérité est dans la dégustation.
Je ne crois pas pour finir que la collection Very Cloudy n'ait dautre objectif que d'amuser la galerie et de faire parler pour augmenter les ventes. Il ne s'agit pas de diluer pour faire plus de bouteilles. Parce qu'il y a fort à parier que les mêmes filtrés seraient meilleurs ! C'est fréquemment le cas, quoique pas toujours. Les graisses insolobles au degré réduit et en suspension portent souvent des arômes grossiers voire amers. C'est d'ailleurs aussi pour cela qu'on les enlève !