canis lupus a écrit :Celà veut simplement dire que c'est un "love it or hate it" et non pas un truc consensuel et manquant de personalité affirmée. Faut aussi voir qui note quoi. Je ne suis pas si étonné qu'il n'ait pas convaincu des amteurs de Bunnahabhain (Jean-Marie et Bugs) et qu'il ait convaincu des amateurs de whiskys plus affirmés, plus "tout terrain", plus atypique (les deux Patrick, Gérard, Tony et Alain).
Le choix de cette bouteille était bon : Scapa est (de nouveau) plus facile à trouver en OB qu'en IB, et les embouteillages G&M pour LMDW sont toujours intéressants. Je suis donc très content d'avoir pu goûter à ce malt, qui aurait pu me tenter (belle bouteille, belle étiquette, pédigrée intéressant...). Toutefois, "Love it or hate it" n'est pas le qualificatif que j'emploierai pour ce Scapa. Tel que je le comprends, pour qu'un whisky soit "Love it or hate it", il faut qu'il soit construit autour d'une dominante forte, très tourbée, ou très sherry, ou très âcre, ou très "nouveau monde"... celui-ci est bien équilibré, finement aromatique, léger et vanillé, avec un petit quelque chose de Lowlander (ce côté eau de rose décrit par Jean-Marie et que je traduis par les petites graines des restaurants indiens)... Que certains n'y trouvent pas leur compte et jugent qu'il manque de caractère ou de complexité, je le comprends. Mais personne ne dira d'un tel whisky qu'il est mauvais. Alors qu'vec un "Love it or hate it", ça aurait pu être le cas. Par exemple, le Bunna Peated SV CS de l'année dernière était un Love it or hate it, pour moi.
canis lupus a écrit :La ou je suis le plus étonné, ce n'est pas au niveaux des notes, mais des commentaires, ou je ne retrouve pas mes propres impressions sur ce whisky.
Moi, ce Scapa (et un autre Scapa 93 de la même collection mais d'un autre fût et embouteillé un peu plus jeune, mais sur des impressions quasi identiques) , quand j'y mets mon nez, j'ai l'impression de rentrer dans une charcuterie ou mieux, dans un séchoir à jambon/saucisson, ou sur un fumoir à viande, d'y sentir aussi ce que des vêtements sentent le lendemain quand on a passé une partie de lanuit auprès d'un feu de bois. Et en bouche, le même genre d'impression.
Alors là, c'est vrai que les notes de fumé (sans "e"), je suis passé totalement au travers. Et pourtant, qu'est-ce que j'ai pu y revenir, sur ce sample ! Au point qu'après avoir rédigé mes notes, je suis allé sur le forum pour voir, parmi celles des bouteilles que tu y décrivais, laquelle pouvait le mieux coller à mes sensations. Et c'est là que je suis tombé sur ce Clynelish Very Cloudy. Au niveau des arômes, je ne suis pas très loin de ce qu'en dit PatGva : le côté lacté, floral, chocolat blanc, vanillé (bon, chez moi ça devient de la purée de pomme de terre, de la crème aigre, et des boules de gomme vanille, mais c'est pareil !). Et au début, je me suis demandé si tu ne nous avais pas dégoté un "chardonnay finish". Mais de charcuterie, vraiment point trouvé... Et cette fois, depuis hier soir, le sample est vide et rata-vide