Après de nombreuses semaines, mois, années à vous lire, je me décide à passer de l'ombre à la lumière, fiat lux !
Je ne sais pas trop pourquoi - je n'ai guère plus de choses intéressantes à dire aujourd'hui qu'avant - peut-être parce c'est ici que ça cause le mieux whisky, ou que ça pourra donner lieu à des rencontres, on verra.
Donc je m'appelle Julien (encore !), j'ai 40 ans et j'habite dans le 64 (encore !). Tu peux m'appeler Jorje si tu veux, mais pas Jorge (je ne suis pas espagnol, mais franc-comtois d'origine).
Ceux qui ici fréquentent les groupes facebook francophones liés au whisky me (re)connaissent peut-être, en tout cas je discute déjà avec certains d'entre vous sur d'autres plateformes.
Je suis venu au whisky par mon grand-frère, qui lors des repas de famille sortait régulièrement des Lagavulin 16, Talisker 10, Yamazaki 12 (à l'époque où les gens normaux les achetaient) et autres Redbreast 12. J'aimais ce que je buvais, mais je ne me voyais pas moi-même en amateur de whisky. Et il y a 3 ans j'ai eu envie de m'acheter une "belle" bouteille chez mon caviste, j'ai choisi un Bruichladdich Islay Barley, ce qui à l'époque représentait un budget totalement indécent pour moi, pensez donc, 60 euros pour de l'alcool ! Je me la suis sirotée en un mois tellement j'ai aimé ça, et aussitôt finie, je me suis demandé par quoi j'allais continuer. Je me suis alors mis à me documenter sur le whisky : les différents marqueurs olfactifs et gustatifs, les régions, les bouteilles phares. J'ai commencé à vouloir me faire "une cave" et par la même occasion une idée de la diversité du whisky : à chaque fois que je revenais de courses, j'avais une bouteille différente dans mon cabas, que je goûtais aussitôt avant de vouloir passer à autre chose. C'est à ce moment que j'ai commencé à lire ces pages, notamment les sujets "pour débutants" et autres "Top 10 des single malts à moins de 100 €".
Puis j'ai découvert les samples et le whisky version communautaire via facebook, ce qui m'a permis non seulement de goûter plus de choses à moindre coût, mais aussi d'écluser mon stock d'entrées de gamme, tout en en faisant profiter d'autres... Mes goûts se sont affinés mais ont finalement peu évolué : je suis toujours attiré par des distillats gras et riches, mais peu marqués par le bois ou la sucrosité. Je ne suis pas très friand ni de Bourbons ni d'Irlandais, auxquels je trouve un goût métallique qui me gêne. J'aime beaucoup les whiskies costaux, huileux, qui sentent la marée et les hydrocarbures, mais je n'aime pas quand la tourbe sèche écrase tout ni quand le sherry prédomine. Mon profil préféré serait un whisky à la fois minéral, frais, iodé, fruité, mais un peu "sale", pas unidimensionnel. J'aime donc les Islay version médicinaux/minéraux, les Coastal Highlanders (Pulteney, Clynelish), et quelques profils sherry secs (Glendronach, Glenfarclas).
Et vous l'aurez deviné, je suis tombé en amour pour Springbank, qui est non seulement la distillerie qui produit mes malts préférés, mais qui en plus véhicule une image qui plaît beaucoup. C'est pas très original, je sais, mais voilà : l'amour, ça se commande pas. L'embêtant c'est que je suis devenu un peu monomaniaque et que plutôt que de consacrer mon budget whisky à la découverte d'autres styles, j'ai un peu tendance à accumuler du Campbeltown ces derniers temps, sans pouvoir toutes les ouvrir, et ce malgré une conjoncture personnelle assez défavorable (plein des bouches à nourrir + un achat maison en cours).
Cela dit, je me considère toujours comme un débutant, j'ai toujours un peu peur de brûler les étapes et de goûter des choses que je ne saurais pas apprécier. J'y vais doucement, privilégiant des whiskies abordables (moins de 100 euros), même si je m'autorise de temps en temps un sample pas raisonnable, à cause de gens sympas comme vous qui en proposez régulièrement.
!
