O: Acajou clair.
N: Le nez est fin, équilibré, profond et mystérieux. Un vieux fût de sherry construit le décor: noix, noisettes torréfiées, légère touche de vieux vinaigre balsamique (l'authentique, pas l'ersatz qui a envahi les épiceries), un peu d'anis, de café, de cacao, de vieilles boiseries, d'orange de Séville... Le tout traversé par une volute de fumée à la fois puissante et lointaine. Net, nuancé, élégant. Son austérité est celle d'un cloître tranquille: apaisante, propice à la méditation.
B: L'attaque est souple, presque timide, voire aqueuse en dépit des 57.7% puis la fumée envahit rapidement le palais sur fond d'orange, d'épices, de tabac à pipe.
F: Moyenne, sur le bois brûlé, des notes acidulées et la fumée. Persistance agréable sur la fumée de bois.
J'adore le nez mais la bouche me paraît nettement en retrait. Ce sera sans doute le seul Karuizawa qu'il me sera donné de boire, ce qui me fait regretter de ne pas avoir eu l'opportunité d'en goûter davantage, du temps que les prix n'étaient pas aussi délirants.
89 pour moi. Le nez serait à 91+ mais la bouche et la finale manquent de ce petit quelque chose qui crée l'éblouissement.
Merci à Gohatto de m'avoir permis cette expérience.
