Vin

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Jbrice
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Re: Vin

Message non lu par Jbrice »

pas toi en tous cas! :lol:
Marseille

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mars
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Re: Vin

Message non lu par mars »

Jbrice a écrit :pas toi en tous cas! :lol:
Va falloir que je me calme, d'ailleurs! La dernière fois, on a fait le compte mononcle joseph et moi et j'ai 42 bouteilles de vin chez lui. Ce sont juste celles que l'on compte boire rapidement. Le problème, c'est que l'on bois moins de vin ces derniers temps(pas beaucoup le temps de passer chez lui).
Après, il y a les bouteilles chez moi (j'ose pas compter)et celles qui sont en chemin vers chez moi(c'est pas triste non plus).

Faudrait pas que je me remette a acheter trop de whisky en plus! :roll
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nulty
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Re: Vin

Message non lu par nulty »

Jbrice a écrit :tous ces domaines on les trouve chez tous les gros cavistes ou même à monoprix!
D'un autre côté s'il faut aller sur place pour en avoir ça augmente légèrement le prix de la quille ...
Henri
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Re: Vin

Message non lu par Henri »

Mon paternel, quand il sort une bouteille de Bordeaux, il est tour fier. Généralement, ce ne sont pas les plus grands crus, c'est du Carbonnieux, Belgrave, Olivier, Fieuzal et je dois en oublier. Pourtant, je lui redis sans cesse que les vins Bordeaux ne sont pas ma tasse de thé. Selon lui, ça viendra, c'est comme Mozart ou l'Opéra, on est obligé d'apprécier avec l'âge :mrgreen: ! Pour mieux comprendre cette dernière phrase, je dois avouer que je n'apprécie pas Mozart (ou disons plutôt que je suis extrêmement sélectif avec Mozart) et l'Opéra. Je verrai s'il a raison dans 30 ans, mais je n'y crois pas du tout (pour Mozart et l'Opéra, j'ai un doute quand même).

De manière générale, je considère que l'assemblage de plusieurs dizaines d'hectare ne peut pas produire un vin foncièrement passionnant (il doit y avoir des exceptions). L'avantage, c'est qu'avec des méthodologies bien encadrées à la vigne comme au chai, ça permet d'inonder le marché avec une même étiquette. Pour être honnête, le vin ne sera pas mauvais, mais je n'y trouve pas d'intérêt particulier.
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mars
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Re: Vin

Message non lu par mars »

Henri a écrit :Mon paternel, quand il sort une bouteille de Bordeaux, il est tour fier. Généralement, ce ne sont pas les plus grands crus, c'est du Carbonnieux, Belgrave, Olivier, Fieuzal et je dois en oublier. Pourtant, je lui redis sans cesse que les vins Bordeaux ne sont pas ma tasse de thé. Selon lui, ça viendra, c'est comme Mozart ou l'Opéra, on est obligé d'apprécier avec l'âge :mrgreen: ! Pour mieux comprendre cette dernière phrase, je dois avouer que je n'apprécie pas Mozart (ou disons plutôt que je suis extrêmement sélectif avec Mozart) et l'Opéra. Je verrai s'il a raison dans 30 ans, mais je n'y crois pas du tout (pour Mozart et l'Opéra, j'ai un doute quand même).

De manière générale, je considère que l'assemblage de plusieurs dizaines d'hectare ne peut pas produire un vin foncièrement passionnant (il doit y avoir des exceptions). L'avantage, c'est qu'avec des méthodologies bien encadrées à la vigne comme au chai, ça permet d'inonder le marché avec une même étiquette. Pour être honnête, le vin ne sera pas mauvais, mais je n'y trouve pas d'intérêt particulier.
Ton papa est un homme de goût! :mrgreen: ;-)
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Jean-Michel
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Re: Vin

Message non lu par Jean-Michel »

Henri a écrit :Mon paternel, quand il sort une bouteille de Bordeaux, il est tour fier. Généralement, ce ne sont pas les plus grands crus, c'est du Carbonnieux, Belgrave, Olivier, Fieuzal et je dois en oublier [...]
J'ai un certain attachement à Belgrave, même si je n'en ai pas dans ma cave.
La première fois que je suis allé déjeuner chez Haeberlin, c'était pour mon bac et, tradition familiale oblige, ce sont les "anciens" de la famille qui s'étaient partagé ma note.
La deuxième fois, c'était sur mes propres deniers, et des deniers, je n'en avais pas beaucoup plus qu'au jour de mon bac. Mais les grands sommeliers semblent être doués d'un sixième sens qui leur permet de deviner ce que leur convive est capable de mettre dans une bouteille, et de leur proposer dans ce budget des vins qui leur apporteront d'autant plus de plaisir qu'ils n'auront pas eu l'impression de s'être fait forcer la main.
Ce jour-là, ça avait été Pinot blanc "Les Lutins" de chez Josmeyer sur les entrées, et ce Belgrave, donc, sur les plats. Les Lutins, j'en ai toujours en cave depuis ce jour là (un Pinot Blanc particulièrement polyvalent). Et du Belgrave, je me dis régulièrement que je devrais...
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Jbrice
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Re: Vin

Message non lu par Jbrice »

une mémoire d'éléphant le père Lévy! :lol:
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Jbrice
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Re: Vin

Message non lu par Jbrice »

nulty a écrit :
Jbrice a écrit :tous ces domaines on les trouve chez tous les gros cavistes ou même à monoprix!
D'un autre côté s'il faut aller sur place pour en avoir ça augmente légèrement le prix de la quille ...
disons que je trouve dommage de courir les grands crus alors qu'il y a tellement de belles choses chez de petits producteurs
maintenant faut avoir l'envie et la patience de s'y intéresser
je peux comprendre que ça en rebute plus d'un
maintenant je suis content de trouver de temps à autres des petites pépites à pas cher!
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Henri
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Re: Vin

Message non lu par Henri »

Jean-Michel a écrit :
Henri a écrit :Mon paternel, quand il sort une bouteille de Bordeaux, il est tour fier. Généralement, ce ne sont pas les plus grands crus, c'est du Carbonnieux, Belgrave, Olivier, Fieuzal et je dois en oublier [...]
J'ai un certain attachement à Belgrave, même si je n'en ai pas dans ma cave.
La première fois que je suis allé déjeuner chez Haeberlin, c'était pour mon bac et, tradition familiale oblige, ce sont les "anciens" de la famille qui s'étaient partagé ma note.
La deuxième fois, c'était sur mes propres deniers, et des deniers, je n'en avais pas beaucoup plus qu'au jour de mon bac. Mais les grands sommeliers semblent être doués d'un sixième sens qui leur permet de deviner ce que leur convive est capable de mettre dans une bouteille, et de leur proposer dans ce budget des vins qui leur apporteront d'autant plus de plaisir qu'ils n'auront pas eu l'impression de s'être fait forcer la main.
Ce jour-là, ça avait été Pinot blanc "Les Lutins" de chez Josmeyer sur les entrées, et ce Belgrave, donc, sur les plats. Les Lutins, j'en ai toujours en cave depuis ce jour là (un Pinot Blanc particulièrement polyvalent). Et du Belgrave, je me dis régulièrement que je devrais...
Tu en parles souvent de ce Lutin. Il va falloir que j'y trempe les lèvres un de ces jours. Justement, je dîne chez Haeberlin en avril, ça sera peut-être l'occasion :angelic-flying: !
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Jean-Michel
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Re: Vin

Message non lu par Jean-Michel »

Faut dire qu'un Pinot blanc à 15.00€, c'est très cher, mais qu'une bouteille à 50.00€ chez Haeberlin, y'en n'a pas des tas :lol: ! C'est donc l'occasion où jamais de voir s'il vaut son prix...
Et puis Wintzenheim n'est pas bien loin.
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pat gva
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Re: Vin

Message non lu par pat gva »

Nous avons refait un tout petit déjeuner sans prétentions en NZ, compte rendu suivra.

Pour vous mettre l'eau à la bouche voilà le Line-up

- Salon 1999
- Mouton Rothschild 1929
- Lafite Rothschild 1982
- Latour 1990
- Margaux 1970
- Haut Brion 1961
- Yquem 1890
- Armagnac Delord 1963

Du tout venant quoi.
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pat gva
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Re: Vin

Message non lu par pat gva »

Votre infinie patience va être récompensé.

Que ne ferez t’on pas pour déguster de bonnes bouteilles.

Tenez prenez notre exemple, on va jusqu’en en Nouvelle Zélande, on fait prendre l’avion à des bouteilles exceptionnelles pendant plusieurs heures au risque de les détruire, on invite un groupe d’ami(e)s et on choisis un cadre adequate.
Tout cela parce que nous sommes persuader que de tels trésors ne peuvent pas être bu seul et que les partger avec des amis, les rend encore plus grand.

Etant donné que l’on ne change pas une équipe qui gagne, nous retournerons au sublime Hippotamus à Wellington.
Le menu sera fait sur mesure pour accomoder nos vins. Pour que le Cuisinier et le Sommelier (le c et le s majuscule ne sont pas des fautes de frappes) nous leurs communiquons la liste de ces derniers trois semaines avant afin qu’ils puissant créer le menu adéquat.

Au sujet du thème, parlons en un peu. Il en faut un qui soit original, dont nous avons les bouteilles et qui puisse plaire au maximum (à cause de cela et à mon grand déplaisir les vins jaunes du Jura s’en trouve exclu). Après quelques délibérations avec mon épouse nous avons trouvé un thème relativement facile :

Les premiers crus de Bordeaux, avec toutefois les challenges suivants
- Un millésime par Château (jusqu’à là c’est facile)
- De grands millésimes (c’est là que cela se corse)

Ne pensez pas que c’était facile, en effet, trouver la bonne combinaison à été plus difficile que prévue, ma cave n’étant pas celle de la Tour d’Argent.
Finalement après quelques tâtonnements nous avons trouvé les accords suivants :

- Pour commencer pris au restaurant Salon 1999

Puis nous entrons dans le vif du sujet

- Château Mouton Rothschild 1929
- Château Lafite Rothschild 1982
- Château Latour 1990
- Château Margaux 1970
- Château Haut Brion 1961
- Yquem 1890

Salon 1999
N : élégant pâtissier typique de Salon c’est long précis ultra élégant.
B : superbe amplitude acidité bien maîtrisé, c’est un champagne fait pour vieillir durant au moins 50 ans. Le Champagne est frais très élégant, des gens lui trouve une petite note d’amande douce, pourquoi pas c’est pâtisser jolie note citronné pour moi, il y a un superbe coté vineux qui n’est pas sans me rappeler un Krug ou un Bollinger. Il faut aussi noter la très belle amplitude de ce champagne.
F : longue sur le coté pâtissier c’est une parfait entré en matière et cela se révélera prophétique à plus d’un titre.


Mouton 1929, rebouché en 1980 ou 86 (le bouchon est cassé)
N : terreux délicat bien équilibré, beaux champignons, le nez évoluera pendant une heure une jolie prune et pruneau viendra compléter le tableau, superbe.
B : Acidité bien présente au début qui s’estompte par la suite cela vibre c’est ample. On aurait pu penser que l’apogée était passé, mais ce vin n’a cessé de nous surprendre en s’ouvrant avec le temps, il faut le boire maintenant, mais il n’est pas faiblard ni sur la pente descendante. Le corps reste bon et ne seccera d’évoluer c’est d’abord champignoneux puis le cuir arrive, c’est même citronné puis nous avons une note de wasabi bref c’est assez monumental
F : au début un peu courte, mais prend de l’assurance et de l’aisance pour devenir de plus en plus longue. Equilibré, c’est un vin de contemplation, il a besoin de beaucoup de temps pour exprimer tout son potentiel qui est absolument phénoménale, la barre est placé très haut, les autres compétiteurs vont avoir du soucis à ce faire.


Lafite Rothschild 1982 (une vieille connaissance qui nous à joué bien des mauvais tours, mais qui nous a aussi offert des moments de grâce)
N : C’est puissant, poivré propre, long, crémeux, une merveilleuse pointe d’encre mais heureusement pas trace de métal, si on est exigeant, on aurait pu espérer un peu plus de complexité au nez, voyons ce que va nous donner la bouche.
B : C’est ample belle construction sans faiblesse, c’est une bonne surprise, pas de trace métallique en bouche. L’équilibre est la aussi, nous avons tour à tour du poivron grillé et des notes un peu poivrés.
F : La finale est longue mais un peu faible, que penser de cette bouteille, c’est bon mais cela aurait du être bu il y a 2 ou 3 ans, décidemment nous avons des problèmes avec Lafite Rothschild 1982, c’est beaucoup mieux que certaines des autres bouteilles mais c’est pas (plus ?) le meilleur 82 maintenant, je lui préfère Latour, Léoville Las Cas ou Cos d’Estournel.


Latour 1990 nous avons eu une bouteille qui avait transcendé le 1982 il n’y pas si longtemps, nous fondions donc de légitimes espoirs sur cette dernière, nous n’avons pas été déçu.
N : C’est propre discret très élégant sans faiblesse, nous retrouvons avec ravissement notre encre très discrète avec un enrobage de fruits rouges c’est magnifique.
B : Délicate et discrète note de poivron, le corps est ample la structure superbe et l’amplitude bien présente. Les fruits rouges (griotte, cerise, mûr et peut être framboise) sont bien présente, l’encre est la aussi, un peu en pastel, c’est fabuleux à boire maintenant mais le potentiel de garde existe, plus de 10 ans dans de bonnes conditions de conservation.
F : Longue belle équilibre, encore un vin de contemplation superbe présence de l’encre c’est fruité. Extraordinaire au même niveau des deux autres bouteilles déjà dégustées (normal me direz vous elles proviennent toutes du même lot de 12).

Château Margaux 1970, on a eu une belle frayeur en ouvrant la bouteille, car le bouchon a failli glisser au fond, mais nos peurs étaient infondées car le vins c’est révélé absolument parfait.
N : C’est immense long propre, magnifiquement équilibré sur des notes citronnés, puis apparaisse des notes de grenadine et de cerise. Parfait équilibre et pas trace de la moindre faiblesse que va donner la bouche ?
B : Appétissante cerise, le corps et l’amplitude sont là c’est magique, l’encre fait son apparition. C’est un superbe 70, tellement élégant, tout est là parfaitement ordonnés. Nous retrouvons des notes de cuirs, de tabacs à priser, des touches de mûre et de framboise complètent harmonieusement le tableau.
F : courte mais superbement balancé, quelle élégance, c’est brillant.

Haut Brion 1961 attention nous avons un monstre devant nous.
N : C’est d’une propreté incroyable, c’est puissant énorme, cela envois beaucoup de chevaux, nous avons, entre mille arômes, du chocolat noir et praliné, de l’encre, même un peu de vanille, une trace de sous bois avec un beau humus, Bordeaux à son zénith, jolie pointe de Maggie aussi.
B : De nouveau la jolie pointe de champignons frais respirant la rosée, extraordinaire équilibre, c’est jouissif, l’amplitude est là, la bouche est bien structurée il n’y a pas de trous, très jolies notes de chocolat au lait, de boisé, douceur de la prune et de la cerise gourmande, la structure impressionnante lui permettra de vieillir encore une bonne dizaine d’année au moins.
F : Un peu courte mais tellement élégante, pas de chute brutale, superbe rétro olfaction sur le chocolat le les fruits rouges le cuir et le Maggie, c’est magique un grand moment de bonheur.

Et maintenant le petit dernier…..

Yquem 1890 rebouché en 1995
N : une couleur ambre foncé attire notre regard et poussé par notre curiosité nous plongeons avec ravissement notre nez dans ce divin brevage.
Mon Dieu sommes nous encore sur Terre ? C’est tout simplement exceptionnel, c’est d’une incroyable jeunesse, me fait penser au 1811 (excusé du peu) en moins riche, une intensité aromatique hors du commun qui nous envois des vagues d’arômes parmi lesquels nous arrivons à reconnaître à la volée, le coing, la figue fraîche, l’abricot frais, compoté et sec (si si), la poire et la pomme sèche, les épices ne sont pas en reste nous décelons le curkuma, le safran frais et séché une pointe de curry parmi bien tant d’autres. Redescendons sur Terre pour analysé la bouche.
B : On prend les mêmes et on recommence, avec en plus une pointe d’orange amère et douce (apportée sans doute par le Grand Marnier de la crêpe Suzette), l’amplitude est gigantesque, la structure aussi, c’est jeune cela envoi des chevaux, cela pousse dans tout les sens, jolie papaye après un certains temps.
F : Immense finale qui n’arrête pas c’est fabuleux cela peut encore vieillir 100 ans sans problèmes. C’est infini, on est largement au delà du rationnel. C’est sublime d’élégance de jeunesse de caractère et de longueur.
Rien que de décrire ce vin j’en ai des larmes aux yeux, c’est sublime c’est presque irréel, merci à votre famille et à vous M. Alexandre de Lur Saluces pour nous avoir offert des telles merveilles.

Petit alcool pour finir, magnifique Armagnac 1963 Delord embouteillé le 2 septembre 2013 à 40%
Analyser ce magnifique produit après l’Yquem va pas être simple.
N : élégant fin racé, jolie boisé propre long.
B : elle est superbe toute en finesse avec des superbes arômes de fruits blancs notamment la poire la pomme la mirabelle et une pointe de chocolat noir, et de boisé maîtrisé à la perfection, en effet ce dernier n’est jamais dominant et s’efface pour laisser s’exprimer l’alcool et les diverses arômes.
F : La finale est longue élégante sur la retenue, on distingue toutefois les même notes de fruit.


Pour la nourriture ce que j’avais écris la dernière fois demeure tout à fais valable, je me cite :

“Pour accompagner ces vins le sommelier d'entente avec le cuisinier à composer un menu sur mesure donc nous avons pu mesurer tout la génie tant l'adéquation entre les plats et les vins étaient réussi, les uns et les autres n'arrêtant de se renvoyer la balle, chacun s'ingéniant à faire ressortir les arômes des uns et des autres.

Assez divagué, voilà les plats”

1. Amuse bouche saumon sur son toaste avec une pointe de wasabi, petite lamelle de légumes et caviar, c’est une spécialité du restaurant, est c’est une fois de plus une réussite car cela apporte une pointe de fraîcheur au champagne, le wasabie fait merveille dans son rôle d’exhausteur de goût, c’est frais délicat et parfaitement maîtrisé. Au contact de ces produits d’exceptions nos papilles ne sont que plus excitées.

2. Carpaccio de chasse servi avec une salade de champignon et sauce au jus de citron.
Superbe chasse juste saisie, avec une pointe de raifort, les champignons juste mariné sont un délice, ils se marient particulièrement bien avec les arômes de champignons du vin, la sauce à permis a renforcé le vin lui permettant de s’exprimer beaucoup plus, biens jolie arrangement. Il faut imaginer une canne fine et délicate qui supporte avec beaucoup d’élégance un vieux Monsieur.

3. Parfait de foie de canard sur sa brioche toasté servi avec une prune mariné au Porto et sa salade de cresson.
Encore une magnifique combinaison, entre un parfait, tout en douceur sans le coté parfois légèrement écoeurant du foie gras, en légère croûte sur une brioche légèrement toasté et une prune délicatement mariné au Porto.
A noté l’importance de la petite salade de cresson qui à apporté une touche de fraîcheur à l’ensemble.
La prune marinée au Porto a apporté un soutien non négligeable au vin en lui offrant un joli support pour exprimer son potentiel. Le parfait et la brioche ont enrobé le vin d’une tendre complicité.

4. Rack d’agneau entouré de son jambon de Parme servi avec une purée de poix écrasé et son jus d’ail grillé.
Deux champions qui se jaugent, s’estiment mais décide de ne pas se confronter. Très intéressante combinaison ou le Latour 90 apporte sa structure son encre et ses fruits rouges, c’est extraordinaire, l’agneau apporte au vin une note de venaison renforcée par le sel du jambon de Parme, la purée de poix concassées joue le juge de paix et apporte une note de fraîcheur bien venue.
C’est parfait cela se marie à ravir. Il est à noté que l’association entre l’encre et le jus d’ail grillé a été une ode au bon goût et au ravissement (en tout cas à en croire les commentaires lyriques des hôtes) dont votre serviteur.

5. Poisson poélé, tapenade d’olive kalamata pomme de terre à la crème et à l’huile d’olive et réduction de vin rouge et tomate.
Pour accompagné le Margaux surtout dans un millésime fin et délicat comme le 1970 il fallait un met fin et élégant, c’est exactement se qui c’est produit.
J’avais quelques craintes lorsque j’ai vue qu’ils avaient préparé une tapenade d’olive, quelle ne fut pas mon erreur.
Excellent mariage, entre un vin avec des notes citronnées qui se sont parfaitement mariées avec le poisson, les olives ont apportées une touche de fraîcheur au vin et on grandement permis son évolution.
Très intéressante combinaison et accord entre des olives relativement douces et des vieux vins délicats, c’est à creuser.
Les pommes de terres les tomates et la réduction de vin n’ont en aucuns cas déséquilibré le mariage, au contraire ils ont apportées des notes différentes qui ont éclairées le vin sous un jour différent, magnifique.

6. Chateaubriand servi avec un gratin de pomme de terre et des haricots aux lardons grillés, la sauce a été constituée d’une réduction de moelle et de vin.
De tout les accords, c’était pour moi peut être le plus réussi.
Face à un vin aussi monumentale le Châteaubriand à sublimer la viande et ce dernier lui a magnifiquement rendu la pareille, c’est extraordinaire. Il y a un jeu permanent entre les deux pour nous faire découvrir de nouveaux accords entre eux.
La viande magnifiée par cette sauce à la moelle a été une révélation, la cuisson lente a était sûrement pour quelque chose dans cette réussite, l’intérieur encore saignant et la l’extérieur superbement grillé. Absolument sublime.

7. Crêpe Suzette.
Avec un vin de cette ampleur la crêpe avait fort à faire et ma foi elle s’en ait très bien sorti, en effet plutôt que d’attaquer le monstre de front, elle a préféré ruser et apporter quelque chose d’autre.
Pour ce faire elle à su jouer de ses note orangées elle a joué la crème, le Grand Marnier et la douceur pâtissière, pour s’asseoir à coté du grand vin sans se faire écraser par se dernier, se faisant sa discrète présence a été remarqué, car elle a permis au vin d’exprimer tout son potentiel et sa générosité.

En conclusion, il n’y a pas grand chose à dire de plus, je crois que tout a été dit.
C’est évidemment à refaire les prochains thèmes ne manquent pas entre autres les vins californiens ou la Bourgogne, et là aussi il y a beaucoup de merveilles, surtout dans les vieux millésimes.


Pour finir, 2 additions qui valent la peine d’être mentionnées, ces vins ont été dégustés le lendemains chez des amis.

1) Bollinger 1973 R.D. 1981 spécialement servi pour le mariage du Prince Charles et de Lady Diana Spencer.
Une couleur un peu verdâtre n’est pas très encourageante mais cela évoluera une fois dans le verre.
N : pâtissier avec un petit coté métallique, c’est ample propre et le champagne n’est pas mort du tout, jolie bulle fine peu nombreuse. C’est très plaisant, c’est le genre de champagne qui fait vraiment plaisir à boire.
B : superbe au début le coté métallique devient de plus en plus présent et à la fin devient presque un peu rédhibitoire dommage. Abstraction faite de ce défaut, la bouche est magnifique avec des notes pâtissière et citronnée, a noter l’incroyable acidité encore présente, ce dernier est jeune son potentiel de garde est très important au moins 20 ans. La bouche développe de belle note crémeuse et gourmande.
F : la finale est longue très équilibré mais le coté métallique est bien présent

2) Latour 1962
N : énorme, propre long fin, on décèle de l’encre, des belles notes de fruits rouges, du cuire usée et quelques notes de tabacs, c’est magnifique élégant et d’une grande puissance, aucunes traces de faiblesses.
B : on est sur le même registre, c’est d’un raffinement extrême, il n’y a pas la moindre trace de faiblesse, la bouche est ample et la structure énorme, on est sur un très grand vin qui est actuellement à son apogée. La bouche développe en les affinant les arômes perçus dans le nez, nous retrouvons l’encre fine et élégante, des notes de fruits rouges, notamment la cerise, la prune, la mûre, puis des notes de cuire usagé apparaissent et des notes de tabacs frais viennent compléter ce tableau.
F : courte, sans chute élégante et classieuse, 1962 un millésime sous estimé ? Sans doute.
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Re: Vin

Message non lu par Kell »

Grandiose, je manque de mots :clap:
"The Dude, or His Dudeness, or Duder, or, you know, El Duderino, if you're not into the whole brevity thing"
The Big Lebowski

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Re: Vin

Message non lu par Savoureur »

Superbe.
pat gva a écrit :Tout cela parce que nous sommes persuader que de tels trésors ne peuvent pas être bu seul et que les partger avec des amis, les rend encore plus grand
Plaisir partagé, plaisir multiplié :clap:
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Re: Vin

Message non lu par Chris »

Pat tu m'as véritablement fait rêver l'espace de quelques minutes
Monde de whisky !
Georges Abitbol

Colombes (92)
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